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De nos jours, on pourrait croire que tout est normal, seulement dans l’obscurité grandit une ombre, celle d’une créature que l’on ne côtoie normalement que dans les contes et les légendes. Pourtant, la vérité est tout autre et n'est pas celle que l'on se persuade de croire. Depuis la nuit des temps, des créatures ressemblant trait pour trait aux humains, mais qui se nourrissent de sang et qui semblent dotées de capacités inhumaines, vivent parmi nous ; les vampires.

À travers les âges, différents évènements ont pris place et ont créé l’histoire que vous pourrez découvrir en allant lire la chronologie de Mihara. Celle-ci est importante pour comprendre les lois maintenant imposées à chacun, et les batailles que tous ont mené pour obtenir une paix commune et un secret bien gardé.

En ce qui concerne le présent, nous sommes en 2022, dans la ville de Mihara [Kyūshū] (ville fictive) au Japon. Afin de commencer votre histoire ici-même, deux choix s’offrent à vous : celui d’incarner un humain ou bien un vampire. Lorsque votre décision sera prise, vous avez différents groupes qui permettent de créer plus de diversités au sein du forum. Vous pourrez tous les découvrir en lisant l’explicatif des groupes.
Yasuko MarufondatriceMP
PseudorôleMP
PRINTEMPS 2023période inrp
27 aoû
2023
Veuillez lire ce sujet pour voir l'annonce de la fermeture du forum. Celui-ci reste existant pour permettre à ceux qui le souhaitent de poursuivre les liens et rps avec les membres encore présents.
02 fév
2023
Un recensement est en cours à partir d'aujourd'hui, il se termine le 9 avril à 23h59. Celui est obligatoire, vous pouvez le trouver sur ce sujet.
02 fév
2023
Dès aujourd'hui et pour une période indéterminée, nous préférons refuser les feat pour vos avatars avec des cheveux blancs, si ceux-ci sont justifiés par autre chose qu'une coloration. Merci de votre compréhension et coopération.
26 dec
2022
Noël est passé, l'event est terminé, les mps envoyés, pensez à laisser un petit mot sur ce sujet, de bonnes fêtes à vous ♡
22 dec
2022
Déjà un mois depuis l'ouverture, pour votre plus grand plaisir, l'édition du Mihamag fait son retour, vous pouvez la lire sur ce sujet, bonne lecture à vous ♡
22 nov
2022
Après deux ans d'absence, Mihara vous ouvre, une nouvelle fois, ses portes ! Lisez l'annonce qui vous expliquera tout !
Kaiko Iwata
Erika Anderson
Guanyin Guo
Shino Aruka
Eri Shibata
Kanju Onari
Lei Ouyang
Callum Dunham

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 Deep end [Masaru] (terminé)

Masaru Yamamoto

Masaru Yamamoto
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Seras-tu capable de le stopper, si il s’en prend à toi ?
Bien sûr que non.
Tu le sais pertinemment, que si un jour il s’en prend à toi, tu le laisserais presque se servir autant qu’il le souhaite, mais tu gardes cette connaissance pour toi ; tu ne lui promets rien.
Pour autant, tu cherches à le rassurer, autant que cela t’est accessible, tes yeux plantés dans les siens :

Je n’ai jamais eu à faire à un vampire, mais je pense être capable de me défendre, tu crois pas ?

Tu essayes de rendre plus légère la conversation, tout en répondant à sa question.
Tu es largement capable de te défendre, de le repousser, mais de nouveau, le feras-tu ?
De nouveau, non.
C’est comme ça, Masaru, tu as toujours fait passer les autres avant toi, mais Hikaru, c’est une autre histoire. Tu pourrais sauter d’une falaise si cela pouvait lui permettre d’avoir la vie sauve, alors le sujet n’est finalement même pas à débattre.

Mais même si tu le sais, tu ne peux pas t’empêcher de ressentir un pincement au cœur en écoutant la suite de ses paroles, tu peux en sentir toute la peur, toutes les craintes, et tu ne peux en éteindre aucune. Absolument aucune. Puisque là où il est dévoué, tu l’es tout autant, par nature, alors tout ce que tu peux faire, c’est lui offrir un sourire tendre, qui cherche à le rassurer dans ses choix de vouloir rester avec toi, au même titre que tu essayes de te rassurer que si quelque chose arrive, ce n’est pas grave, pour vous deux.
Tu survivras.
Tu as confiance en lui.
Alors que lui-même n’a pas confiance.

Tu es toujours aussi naïf, à toujours croire pouvoir sauver et aider tout le monde.
Qu’est-ce que tu feras, le jour où ça se retournera contre toi ?

Tu sors de ton esprit quand tu sens sa main te lâcher, comme si tu avais soudainement peur qu’il reparte, ton instinct reprends le devant et tu le cherches immédiatement du regard, réalisant au passage qu’il s’est rapproché de toi, tes prunelles qui viennent se planter dans les siennes par automatisme. Tu sens ses mains venir encadrer ton visage, et tu te détends, inconsciemment. Sa présence t’a tellement manqué, sa capacité à te calmer, à te rassurer, à te parler, tu t’es toujours senti si bien avec lui à tes côtés, tu ne pensais pas que sa disparition et vos retrouvailles allaient être si difficiles maintenant que tu réalises à quel point il te manquait la moitié de ton âme sans lui.
Quoi qu’il fasse, quoi que tu fasses, tu te refuses l’idée même de le laisser partir de nouveau, sans même avoir pleinement connaissance que tes sentiments ne sont possiblement pas anodins.
Et quand tu l’entends te dire que tu lui as manqué, tu fermes les yeux, cherchant à profiter du contact de ses doigts contre ta peau, comme pour la graver dans ta mémoire, maintenant que ton esprit s’était un tant soit peu calmé.
Tu ne réouvres les yeux que lorsque tu sens ses lèvres venir rencontrer ton nez, puis tu sens ses lèvres qui viennent chercher ton front, ce pour quoi tu te baisses non sans cacher un sourire moqueur au même titre qu’attendrit, comme si un moment de paix s’était installé entre vous après cette discussion bien trop lourde de sens pour vous.
Mais nécessaire, tu le sais.

Quand il s’éloigne de toi, tu poses tes mains sur ses hanches, comme par habitude alors que lui vient loger ses bras derrière ta nuque, et tu le laisses faire tandis qu’il s’approche de ton cou, sa respiration qui te fait frissonner, au même titre qu’elle t’invite à t’approcher de lui, t’enivrant de son odeur alors que tu lui avoues à ton tour ce que tu as pu ressentir lors de son absence :

Tu m’as manqué aussi, Hikaru.

Tes doigts s'agrippent doucement à son pull après ta déclaration, alors que lui te demande ouvertement de l’accompagner jusqu’à chez toi.
Un sourire éclot de suite sur ton visage.
Tu n’attendais que ça.
Un dernier frisson sous ses lèvres avant que tu ne te redresses sans un mot, comme si tu avais toujours été habitué à cette proximité, à ce contact, et qu’il n’avait pas disparu pendant si longtemps.
Comme si vous étiez déjà ainsi auparavant.
Comme si tu n’avais attendu que ça.
Et bien sûr, toi, tu ne penses pas à sa nouvelle nature, ni à ce qu’aurait pu engendrer ce baiser au niveau de ta carotide, tout ce qui te traverse l’esprit ; c’est que tu es heureux.

Imbécile heureux, pour être exact, alors que ta main retrouve la sienne et que tu commences à le guider jusqu’à chez toi, ne pensant que bien trop peu au poids de certaines actions, de certaines paroles. Entre l’euphorie et la douleur de ce qu’il s’est passé, c’est comme si bien des choses pouvaient passer au dessus de toi jusqu’au moment où elles ne passeront plus, et que tu n’auras plus que toi, tes poings et un sac de frappe pour réfléchir à tout ça.
Mais jusque-là, tu profites, imbécile heureux qui a retrouvé sa moitié trop longtemps perdu, qui apprécie ses caresses, ses mots, ses baisers, sans réfléchir.
Imbécile heureux qui, cependant, écoute toujours avec attention, et te voilà à froncer des sourcils devant les paroles d’Hikaru alors que tu sais qu’il a raison : ton frère ne l’aurait clairement pas bien accueilli. Bien au contraire. L’idée te fait soupirer, tu te dis que tu aurais pu le retrouver avant, mais en même temps… Ca sera à toi de confronter ton frère pour cette fois, mais peu t’importe, tu as l’habitude.
Tant que celui qui t’accompagne actuellement est à l’abri, rien ne t’importe.

Il n’est pas là ce soir, si ça te rassure, et quand il voudra revenir… je lui expliquerai moi-même la situation.

Ton pouce caresse le dos de sa main, tentant autant que possible de lui faire comprendre que tout ira bien alors que vous avancez lentement vers ton domicile.
Après tout, ton frère reste docile.
Un minimum.
Disons que tu as appris à dompter la bête, lorsqu’il le faut, et que tu as un ordre de priorité bien défini, actuellement.

Mais ce n’est pas le sujet vu que ta priorité est avec toi, et sa main dans la tienne. Tout ce que tu veux faire, c’est rentrer chez toi avec lui, et le chemin est bien court quand tu n’as que cette hâte là : sans même le réaliser, te voilà devant le grand immeuble, commençant à traverser les différentes portes sécurisées jusqu’à arriver à l'ascenseur pour aller jusqu’au 5ème étage, ne pouvant pas t’empêcher de combler le vide du trajet par des anecdotes sur tes animaux, rigolant avec légèreté :

Tu as manqué à Yig aussi, tu sais ?
cactus
 
Deep end [Masaru] (terminé) - Page 2 Empty27/6/2023, 23:38

Hikaru Shōda

Hikaru Shōda
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Deep end
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Maintenant que le pire est passé, c’est comme si ton cœur était bien plus léger. Tu as l’impression qu’enfin, tu as le droit de souffler. Une hérésie quand on regarde ce qu’il s’est passé il y a quelques minutes à peine ; les cris, les larmes et enfin, ce soulagement auquel tu te raccroches désormais. Ces quelques mots qu’il a soufflés, qu’il a murmurés alors qu’il te serrait dans ses bras. Il y a dans ses gestes toute la tendresse, toute l’affection que jamais aucun mot ne pourra assurer. Tu le sais, tu le sens. C’est comme si les mois passés n’avaient jamais existé. Il y a ce manque, mais aussi cet amour que vous n’êtes pas prêts à vous avouer. Pourtant il est là ; dans chaque geste, dans chaque caresse, dans chaque étreinte.

La route jusque chez lui ne t’a jamais paru si courte. Peut-être parce que cette fois, tu la parcours à ses côtés. Jusqu’à maintenant tu ne l’avais fait que de nuit, seul. C’était un peu ton chemin de pénitence, que tu parcourais en sens inverse à chaque fois. Tout était prétexte à rebrousser chemin, à repartir d’où tu venais. Si ce n’était pas son frère, c’était une énième pensée qui venait parasiter ton besoin de le retrouver, et te renvoyait vivre dans ta cachette miteuse. Mais c’est terminé maintenant, n’est-ce pas ?

Ça ne t’empêche pas de grimacer légèrement en l’entendant parler de son frère, justement. Si maintenant tu te caches chez lui, tu sais que tu n’auras aucun mal à le croiser. Est-ce qu’il va s’en prendre à toi ? Est-ce que les choses vont déraper ? Tu accepterais sans mal de te faire disputer, insulter même, tu considères que tu le mérites, pour avoir disparu si longtemps. Même si ce n’est pas de ta faute, ce n’est pas comme ça que tu vois les choses dans ton esprit. Tu te considères comme seul et unique responsable.
Mais c’est plus difficile que ça. Comme tu maîtrises mal ta nouvelle nature, tu as bien remarqué qu’il suffit d’un rien pour que tu perdes le contrôle. Et la peur comme la colère sont deux émotions qui mettent le feu aux poudres bien trop rapidement. Tu n’as aucune envie de t’en prendre à lui, et d’aggraver la situation. Mais ça, tu n’as pas envie de le lui dire. Déjà parce qu’il compte gérer le problème, et ça te va plutôt bien, mais surtout parce que tu n’as plus envie de te torturer encore et encore, tu as assez donné pour ce soir.

Alors maintenant que tu es dans l’ascenseur pour son appartement, tu te serres timidement contre lui. Tu frottes légèrement ton visage à son épaule, fixant votre reflet dans la vitre malgré toi, un sourire timide sur les lèvres. Tu as toujours aimé cet écart de taille et de carrure entre vous. Tu regrettes d’avoir perdu ce téléphone sur lequel il y avait toutes vos photos. Toutes celles où tu étais dans ses bras, celles où vous riez… Tu as l’impression que vous allez devoir tout recommencer. C’est un nouveau départ que tu n’avais pas prévu, que tu n’es pas sûr d’apprécier, parce que ça te fait peur.

Ton chat m’a toujours préféré.

Il vaut mieux en rire, alors un sourire moqueur se trace sur tes lèvres. C’est vrai, toutes les nuits que tu as passées chez lui, le félin était toujours collé à toi. Peut-être qu’il reconnaît ses comparses après tout.
Enfin, tu acceptes de le lâcher pour le laisser ouvrir la porte, entrant timidement derrière lui, hésitant. Ton regard parcourt discrètement les lieux alors que tu retires tes chaussures, faisant un pas, puis un autre, avant que le félin ne fasse brusquement son apparition et ne se jette sur toi. Sans réfléchir tu l’attrapes aussitôt dans tes bras pour le câliner, répondant à ses coups de tête par des baisers sur cette dernière, attendri. Quelque part, il t’a manqué autant que lui, vous l’aviez recueilli ensemble ce petit chat.

Il est plus démonstratif que toi je trouve.

Tu fais la moue, mais tu te moques de lui. En réalité, tu tentes de détendre l’atmosphère, car tu piétines dans l’entrée. Tu as peur de t’aventurer réellement sur les lieux. Tu es sale, et il y a son odeur partout. Tu appréhendes, parce que tu ne sais pas comment ton corps, ton instinct va réagir. Et puis, tu n’as pas envie de dormir sur le canapé, ou que lui y dorme ; tu veux dormir dans ses bras, mais tu ne sais pas si tu as le droit de lui dire tout ça.

C’est le bazar dans ta tête, et ça doit se voir dans ton regard perdu. Tu fixes un point au loin qui n’existe pas, les sourcils froncés. Tu gonfles un peu les joues avant qu’un soupir ne t’échappe. Enfin, tu acceptes de relever les yeux vers lui, presque contrarié.

J’ai pas de vêtements propres, puis je… j’ai dormi dehors longtemps alors… Je… Je veux pas rester tout seul…

Tes phrases sont presque dans le désordre, décousues. Tu as besoin d’une douche effectivement, et de sa présence. Pas forcément dans la douche non, mais au moins dans le lit. Et… Tu ne peux pas dire ça à voix haute sans que ça ne paraisse totalement déplacé, et ça se voit à ta tête. Tu paniques presque et reposes le chat au sol, te grattant nerveusement la nuque.

Dors pas sur le canapé, s’il te plaît.

Il pourrait croire que tu veux y dormir, du coup. Ah, ça devient difficile de s’exprimer correctement. Pourtant, cette scène aussi tu te l’es jouée des centaines de fois dans ta tête, et ce qu’il se passe là ne correspond à rien de ce que tu t’étais imaginé. Sinon, il serait déjà sous la douche, avec toi. Et… On ne pense pas à ce genre de chose quand on est à peine rentré chez lui après si longtemps. C’est terriblement déplacé.
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Deep end [Masaru] (terminé) - Page 2 Empty1/7/2023, 12:58

Masaru Yamamoto

Masaru Yamamoto
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Faussement outré devant sa remarque, tu rigoles pourtant alors que ton propre regard recherche inconsciemment le sien dans votre reflet. Tu le trouves, mais tu trouves aussi son sourire moqueur, et ton rire s’éteint naturellement alors que la joie reste accrochée à ton visage, les yeux presque scintillants.
Depuis combien de temps ne t'étais-tu pas senti, simplement, heureux comme actuellement ?
Sûrement trop longtemps, mais tu as une capacité affolante à balayer bien des choses du revers de la main, que ce soit les événements plus tôt, ses craintes, ou encore ces années de malheur.
Tu ne les oublies pas, non, tu n’oublies que très peu.
Mais tu les ranges dans une case bien précise ; celle où des problèmes sont à régler, et que tu considères que te pencher dessus à outrance ne t’apportera rien de bon
Les problèmes à régler sont dans le présent, et actuellement, ton problème principal est accroché à toi, avec ses pensées, ses peurs, tu le sais, mais au moins, il est avec toi.
Il n’est plus seul.

Une fois enfin sorti de l’ascenceur, tu te permets d’avancer avec lui jusqu’à ta porte, où tu récupères ton bras le temps de l’ouvrir et donner sur ton appartement, qui, tu penses, n’as pas tellement changé depuis deux ans.
Tu le laisses entrer derrière toi avant de fermer la porte, retirant tes chaussures pour pouvoir marcher tranquillement dans l’entrée, te faisant perturber uniquement par la présence de Yig qui décide de royalement t’ignorer pour rejoindre Hikaru.
Et l’outrance sur ton visage revient, regardant ton chat comme si il venait de te tromper sous tes yeux, prêt à le menacer de ne plus lui donner de friandise pour rigoler si ce n’était pas pour ton coeur qui fond devant la scène : les coups de tête, les baisers en retour, tu as l’impression qu’il a autant manqué à Yig qu’à toi.
Par contre, ce genre de remarque, ça ne t’avait presque pas manqué, et tu fronces du nez tout en imitant ses paroles de manière exagérée, sans un bruit.
Plus démonstratif, quand il veut, hein.

C’est bien qu’avec toi qu’il est comme ça.

Jaloux, toi ? Presque pas.
Surtout pas à propos d’un chat.

Mais là où tu ne réalises pas forcément le but d’Hikaru, l’effet se fait tout de même ressentir de ton côté, ton corps se veut plus détendu, tu es presque prêt à agir comme si rien n’avait changé, comme si le temps n’avait pas passé, seulement si tu ne remarquais pas la stature figée du vampire dans ton entrée.
Et tu pourrais t’approcher de lui, le prendre dans tes bras, ou encore lui demander si tout va bien, tu as tellement de manière de faire, sauf que tu n’en fais rien, tu attends, patiemment, sans animosité, de savoir ce qu’il en est.
Après tout, tu es chez toi, et lui chez lui, sauf que tu sais que tout est comme nouveau à ses yeux. Alors tu n’es pas là pour le forcer, l’angoisser, mais simplement pour le rassurer, à son rythme.

Ses joues gonflées, un soupir qui en dit long sur son état d'esprit, c’est un petit sourire qui vient fendre ton visage à ses paroles. Tu t’apprêtes presque à lui rétorquer que ce n’est pas grave, que tu as des vêtements, qu’il peut aller se laver, qu’il peut dormir dans ton lit pour que ce soit plus confortable, mais c’est sa dernière fois qui te fait retenir tes paroles, patiemment, encore une fois.
Jusqu’à ce que le fin fond de sa pensée sorte enfin, même si indirectement, et tu souffles du nez presque moqueur, mais sincèrement, tu ne l’es pas.
Tu es plutôt… Attendri. Tu le connais, Hikaru, même après deux ans, tu sais ce qu’il veut sous entendre, et même si lui s’inquiète, même si tu ne doutes pas que lui pense bien trop actuellement, toi, tu n’y vois aucun inconvénient, comme avant.

Alors tout ce que tu fais, dans ta manière à toi de détendre l’atmosphère, c’est de rendre la chose banale : Yig qui vient chercher maintenant ton attention, tu l’attrapes avant de sourire une nouvelle fois au vampire.

Tu viens ?

Sans attendre un accord verbal, tu lui fais dos et t'avance calmement vers la salle de bain, la boule de poils coincée entre tes bras. Tu écoutes les bruits de pas derrière toi afin de t’assurer qu’il te suit bien, jusqu'à ce que vous arrivez devant la porte qui pourra lui offrir un minimum d’intimité, mais avant ça, tu dois préparer des affaires, alors tu abandonnes la créature qui ose se plaindre avant de partir à la recherche de nourriture.

Je vais te prendre des vêtements propres, je dois encore en avoir à toi qui traînent quelque part. Ta serviette est là où elle a toujours été, et j’ai repris les produits que tu utilisais.

Tellement honnête, n’importe qui pourrait se poser des questions en entendant ces paroles, mais pour toi c’est juste… Normal. Il venait si souvent, c’est comme si il était chez lui, que c’était chez vous, alors tu as toujours tout gardé avec toi. Ses vêtements, ses affaires de toilettes, mais tu as aussi repris ses produits de douche, comme dans l’attente qu’il revienne un beau jour.
Et c’est ce qui est arrivé, finalement, alors tu ne regrettes rien.
En quelques minutes, tu disparais pour revenir aussitôt, des affaires propres dans les bras que tu poses à sa disposition, fermant la porte derrière toi pour le laisser se laver alors que tu vas te nourrir pour ta part. Tu le préviens cependant de ce que tu comptes faire, simplement par acquit de conscience, afin qu’il sache que tu n’es pas loin, au cas où.

Je vais me faire à manger, et après j’irai changer les draps, n’hésite pas si tu as besoin !

Et puis tu dois nourrir les poissons et Lobon surtout, sinon il va encore trouver le moyen de sortir de son vivarium…
cactus
 
Deep end [Masaru] (terminé) - Page 2 Empty1/7/2023, 22:10

Hikaru Shōda

Hikaru Shōda
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Il répond à tes inquiétudes par de simples sourires, et tu ne sais pas trop comment gérer tout ça. Tu as besoin de mots pour comprendre, de gestes, de quelque chose de concret auquel te raccrocher. Tu n’as plus l’habitude de tout ça. Tu as oublié votre routine, vos attentions l’un envers l’autre. Te retrouver là, dans cet appartement où tu vivais presque intégralement avec lui après tout ce temps, tu as plus de mal que tu ne l’aurais cru. Tu ne regrettes pas non, mais tu appréhendes, car tu as l’impression de tenter de te réapproprier une vie qui n’est plus la tienne. Tu essayes de réparer ton passé avec des pansements. Ce n’est pas ainsi qu’on panse des blessures, et tu le sais parfaitement.

Mais ton corps est fatigué de cette course effrénée que tu mènes depuis si longtemps maintenant. Tu as fui si loin, pendant une éternité, tu as tellement de choses à rattraper. Et pourtant ici, c’est comme si le temps s’était figé. Il te conduit à la salle de bain comme si tu avais oublié le chemin, mais tu le connais encore par cœur. Et tes prunelles glissent sur les alentours, où rien ne semble avoir bougé.
Tu vois encore ton sac de danse, posé dans un coin du salon. Le plaid que tu avais l’habitude d’utiliser est toujours roulé en boule sur le fauteuil. Tu es prêt à parier que le livre que tu vois, posé au bord du meuble télé, est celui que tu n’as jamais pris le temps de finir car tu repoussais inlassablement le dernier chapitre par peur du dénouement.

Cette impression d’être dans un musée, qu’il a mis sa vie sur pause, s'intensifie quand tu arrives dans la salle d’eau. Tu l’écoutes et hoches à peine la tête. Tu restes planté là, à observer la pièce comme si tu la découvrais pour la première fois, alors que c’est tout l’inverse. Ton cerveau n’arrive pas à comprendre ce qu’il voit. Du temps est passé, mais rien n’a changé. Tu jettes un coup d’œil à ton reflet dans le miroir, et ta mine perdue s’intensifie ; toi aussi tu n’as pas changé. Toi aussi, tu es figé dans le temps. Tu es le même qu’il a quitté, à quelques détails près.

La porte se referme dans ton dos avec la lourdeur d’un couperet ; te voilà coincé face à ton passé. Face à cette vie que tu pensais enterrée. Tu croyais qu’en revenant, tu découvrirais qu’il a refait sa vie, sans toi. Qu’il a avancé, qu’il s’est adapté. Qu’il t’a perdu mais qu’il va bien. Et tu te rends compte que tu t’es trompé. Ton départ a sûrement causé plus de douleur, plus de souffrance que tu ne l’avais pensé. Et tu n’es pas le seul à en avoir fait les frais.

Tu tentes de débrancher ton cerveau, mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Tes vêtements sales, usés rejoignent le sol alors que tu jettes un regard maladroit à ton reflet. Tu as maigri, toi qui n’étais déjà pas bien épais. Ton corps est marqué par ses dernières batailles, mais tu sais que tout s’estompera si tu fais l’effort de t’alimenter correctement. Tu ne vas pas avoir le choix de toute façon, pas si tu vis avec lui. Tu ne peux pas le mettre en danger, ça serait insensé.

Entrant sous la douche, ton regard tombe effectivement sur les produits que tu avais l’habitude d’utiliser. Le même gel douche, le même shampoing, les mêmes soins pour les cheveux, il a tout repris. Tes doigts glissent pourtant sur ses produits et non les tiens ; tu portes son gel douche à ton nez pour en humer le parfum, fermant les yeux comme pour mieux profiter de cette odeur que tu as oublié. Tu te souviens pourtant, de toutes ces fois où tu te réfugiais à la salle de bain tout de suite après sa douche pour profiter de cet effluve qui emplissait l’air quand il était passé par là. Ce sont des détails que tu pensais pourtant avoir oublié, mais qui sont toujours présents.

Des détails qui font plus de mal que tu n’aurais imaginé. Si tu fais l’effort d’allumer l’eau, c’est pour effacer les traces des perles qui coulent le long de tes joues. Tu es fatigué, et tu t’en veux de lui avoir fait vivre tout ça. Tu aurais dû… Tu aurais dû faire tellement mieux. Tu aurais dû le contacter, qu’importe le moyen, même une simple lettre. Mais tu as laissé le silence envenimer les choses jusqu’à vous épuiser l’un et l’autre, et cette constatation ne fait qu’aggraver ta détresse et les sanglots que tu n’arrives plus à retenir.

Tu ne saurais dire combien de temps tu es resté sous l’eau mais pour la première fois depuis une éternité, tu as fait l’effort de prendre soin de toi. Tu as voulu effacer les traces que la rue a laissées sur ta peau.
Cette fois, tu évites ton reflet. Tu attrapes les vêtements qu’il t’a déposés et les enfiles en vitesse. C’est devenu un peu trop grand, légèrement, mais ça fera l’affaire.

Timidement, tu sors de la salle d’eau et files jusqu’à la cuisine, où il s’affaire toujours à préparer son repas. Silencieux un moment, tu finis par t’approcher à pas de velours. Tu ignores la boule de poil qui cherche à attirer ton attention et viens te coller contre Masaru, nouant tes petits bras autour de sa taille alors que tu caches ton visage dans son dos. Ça a du bon, cet écart de taille.

Pardon de t’avoir fait attendre.

Ces mots sont à double sens, et tu le sais. Bien sûr que tu ne parles pas de la douche, mais tu n’as pas envie d’approfondir. Il y a dans tes gestes ce mélange de détresse et d’amour que tu éprouves, et que tu n’arrives pas à verbaliser. Tes doigts s’accrochent à son haut pour l’empêcher de se tourner face à toi, parce que tu ne veux pas qu’il voie que tu as pleuré. Et que tu risques de recommencer. Tu voudrais revenir en arrière et tout effacer, et lui promettre que tout va bien se passer.
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Deep end [Masaru] (terminé) - Page 2 Empty2/7/2023, 17:19

Masaru Yamamoto

Masaru Yamamoto
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Ta première étape, c’est donc de nourrir les animaux. Que ce soit des poissons, un serpent, ou encore un chat, tu t’occupes d’eux avant de toi, et ce n’est qu’une fois que tu es sûr que tout le monde est satisfait que tu t’occupes de ton propre repas.
Tu attrapes les ingrédients que tu as achetés ce matin et les prépares calmement, nettoyant les légumes, les coupant par la suite, mettant de l’eau à bouillir, le tout en te faisant presque bercer par le bruit de l’eau qui coule à travers les tuyaux, tu n’entends rien d'autre que ce bruit qui ne se tarit pas.
Mais c’est étonnement agréable.
C’est différent de lorsque ton frère est chez toi, dans ta salle de bain, parce que tu sais que c’est Hikaru.
Et rien que d’y penser, encore une fois, c’est un léger sourire qui se dépose sur tes lèvres, ton regard concentré sur ta préparation pendant que le temps s’évade de l’horloge, lentement, comme si le monde avait recommencé à tourner correctement et que les minutes avaient pris le temps de s’écouler avec plus de lenteur maintenant que vous vous étiez retrouver.
Ou peut-être est-ce simplement parce que tu es en paix, pendant qu’il est là, et que tu n’avais jamais réalisé avant à quel point sa présence t’était importante…

Et ta concentration est si grande que finalement, tu ne réalises même pas son retour immédiatement. Humant une chanson quelconque, le calme environnant mis à part, le bruit de l’eau qui s’est arrêté, tu tournes l’eau qui bouille d’un geste que tu connais par cœur depuis le temps que tu fais tes propres repas, l’odeur qui vient chatouiller tes narines jusqu’au moment où ton cœur sursaute au même rythme que ton corps, des bras qui viennent t'envelopper sans que tu ne t’y attendes.
Automatiquement, tu cherches à te retourner, mais tu sens qu’il t’en empêche, alors tu n’essayes pas plus. Tu ne veux pas le mettre mal à l’aise, tu le laisses faire, tu le laisses être, tu l’écoutes, tu lui offres un léger silence si il veut rajouter quoi que ce soit, mais tu n’entends rien de plus venir. Alors la seule chose que tu te permets de dire, c’est que :

Ce n’est rien.

Tu ne réalises pas forcément le sous-entendu, car la phrase est parfaitement logique vu la situation. Tu n’as pas véritablement attendu qu’il sorte de la douche pourtant, mais tu assumes que c’est ce dont il parle, alors tu le rassures, simplement, sans réfléchir plus que nécessaire.
Peut-être que tu devrais le faire, mais tant pis.
Parfois, tu es simple, terriblement simple, et là où ça pourrait être un désavantage chez certains, c’est aussi souvent un avantage.
Tu n’as aucun indice quant au fait que le vampire veuille parler de quoi que ce soit, tu le sens juste dans ton dos, sa respiration, le pouls de son cœur ralentit que tu recherches constamment inconsciemment.
Alors tu ne cherches pas à gratter quoi que ce soit, pas une pensée, pas un secret, si il ne t’en parle pas à coeur ouvert et qu’il ne te montre pas ouvertement que quelque chose le ronge… Tu ne forces pas.
Simplement.
Tout ce que tu fais, au bout de quelques minutes, c’est de poser ta main gauche sur la sienne, la caressant tendrement, méticuleusement, comme pour lui dire que tu es là. Mais aussi comme pour te rassurer qu’il est bien là.
Ce n’est pas un rêve.

Le moment d’accalmie s’arrête uniquement lorsque ton plat est prêt et que tu dois te déplacer, malgré toi. Tu tapotes doucement de deux doigts le dos de sa main afin de lui demander silencieusement qu’il te lâche, et dès que c’est chose faite, tu éteins le feu et déplaces la casserole pour reprendre ta recette. En temps normal, tu lui aurais proposé une part, tu lui aurais demandé de goûter, mais… Tes yeux se figent sur ton plat, comme si la question restait pendue à tes lèvres, sans savoir si tu peux. Est-ce qu’il peut encore manger de la nourriture humaine ? Dans tes livres, ce n’est pas le cas. Ça serait plus maladroit qu’autre chose, non ? Tu ne veux pas le blesser.
Tu mordilles ta lèvre inférieure, en pleine réflexion intérieure, alors que tu prépares en même temps ton assiette, par habitude.
Après tout, ça fait deux ans.
Et même si ta vie s’est arrêtée avec sa disparition, des habitudes se sont installées, une nouvelle routine. Lassante, survivaliste, mais tu en as développé une.
Chaque soir, tu vas t’entraîner, tu rentres, tu nourris les animaux, tu manges, tu vas te laver, puis tu vas au lit, pour lire ou dormir.
Chaque jour, c’est presque la même chose.
Et c’est ce qui se passe aussi actuellement, tu réalises, alors que tu peux d’ores et déjà aller manger sur ta table, qui a toujours assez de chaises pour tout le monde.

Un soupir te trahit, comme pour expirer tes réflexions, tandis que tu vas attraper un verre pour le remplir d’eau fraîche et te diriger avec ton repas du soir vers la table, invitant du regard Hikaru à s’installer avec toi, même si vous ne pouvez pas véritablement manger ensemble.
Ce n’est que lorsqu’il passe près de toi pour aller s’asseoir que son parfum dépasse l’odeur de la nourriture et qu’un sourire vient éclore joyeusement sur ton visage, l’envie de te moquer de toi-même qui se fait retenir de peu pour préférer ne dire qu’une phrase :

Ça faisait longtemps que je n’avais pas senti ton shampoing.

Tu as envie de caresser ses cheveux, de sentir l’odeur de son shampoing, de son gel douche, de son parfum. Ce sont toutes ces choses qui font que tu as autant l’habitude de lui : il a toujours été présent, dans tous tes sens. Ses cheveux doux de par ses soins sous tes doigts, son odeur qui tourne toujours autour de lui, autour de toi, sa voix qui vient caresser tes tympans, son sourire qui se loge dans tes prunelles et que tu recherches toujours.
Mais au lieu de faire ce dont tu as envie, tu attrapes ta fourchette et commences à manger, comme pour tarir cette envie qui te paraît possiblement trop soudainement après vos retrouvailles encore bien trop récentes.
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Deep end [Masaru] (terminé) - Page 2 Empty2/7/2023, 21:43

Hikaru Shōda

Hikaru Shōda
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Les secondes deviennent des minutes, pendant lesquelles ni lui ni toi ne parle. Pourquoi faire, après tout ? Le silence est déjà bien assez lourd de sens. Tu as besoin de le retrouver, de sa douceur, de sa proximité. Et en même temps, tu t’en veux presque de ressentir tout ça. Tu n’en as pas le droit, tu ne peux t’empêcher de te répéter ça encore et encore. Ça fait mal, mais c’est ta faute. Lui n’a rien fait quand on y pense, il t’a même cherché pendant que toi tu te cachais. Ta condition, ta souffrance qu’importe comment on appelle ça désormais ; ça n’excuse rien.

Quand il décide que tu dois le lâcher, tu le fais aussitôt, bien qu’à contre-cœur. Tu n’as pas envie d’être un poids pour lui, alors tu te contentes de reculer de quelques pas pour lui laisser son espace. Ton regard a du mal à lâcher son dos, comme si tu attendais simplement le bon moment, le moindre signal pour revenir te cacher tout contre lui. Mais ce besoin, tu l’enfermes dans une petite boîte, et tu refuses d’y céder.
Tu es devenu doué, pour enfermer les choses dans des boîtes ; ton passé, tes besoins, tes envies, tes peurs… Parfois certaines boîtes s’entrouvrent et déversent le trop-plein que tu tentes de cacher. Elles se transforment en chimères, en cauchemars jusqu’à t’en rendre malade. Ça dure quelques jours, ça fait autant peur que mal, puis ça se calme. Alors, tu recommences à enfouir tes soucis sous le tapis jusqu’à la nouvelle crise.
Toi, tu n’as plus envie de tout ça. Cette peur de l’abandon, tu l’as toujours eu. Elle était déjà présente avant, elle l’est encore plus maintenant. Pourtant, tu es celui qui a décidé seul de tout ce qu’il s’est passé par la suite. Alors plutôt que de te trouver des excuses, tu as préféré porter ça comme un fardeau, alors que personne ne t’a jamais demandé une telle chose. Tu as toujours été tellement doué pour te torturer quand on y pense.

Sur ce point-là, il n’est pas mieux que toi et ne l’a jamais été. Tu comprends à son soupir qu’il réfléchit, qu’il ne sait plus comment se comporter avec toi. Tu n’as pas besoin de croiser son regard pour savoir qu’il est embêté. Tu es là et il est heureux oui, mais comment reprendre une vie ensemble quand l’un des deux est littéralement mort ?

C’est ton tour d’être perdu dans tes pensées, et s’il ne t’avait pas fait signe, tu ne l’aurais sans aucun doute même pas vu bouger. Alors tu files jusqu’à la table, et c’est par automatisme que tu reprends ta place habituelle, face à lui. Une nouvelle fois, tu as l’impression que rien n’a changé, et tu as quand même beaucoup de mal à faire le tri dans tes pensées. Tout est comme avant, sauf que tu n’as pas d’assiette face à toi.

Néanmoins tu souris à ses mots, sentant tes joues s’échauffer doucement alors qu’un petit rire gêné résonne entre tes lèvres.

Je ne sais pas si je devrais te dire que ça fait longtemps que je n’avais pas pris de vraie douche…

Vivre dans la rue n’a rien d’amusant et pourtant aujourd’hui, tu préfères en rire. Ça ne sert à rien de rendre la situation encore plus dramatique qu’elle ne l’est déjà. Tu as déjà bien assez de mal avec tout ce qu’il se passe.
D’ailleurs, le voir manger face à toi te fait soupirer, une moue contrariée sur le visage.

Ta cuisine me manque…

Tu laisses ta tête retomber contre la table, la joue appuyée contre le panneau de bois alors que tes prunelles suivent le mouvement de sa fourchette entre l’assiette et sa bouche. Tu ressembles à un petit animal qui quémande de la nourriture comme ça.

Tu sais, j’ai continué à suivre tes compétitions. J’essayais de me tenir au courant quand je le pouvais.

Relevant les yeux vers les siens, tu souris doucement en te redressant légèrement. Ta main vient soutenir ton menton, alors que ta dextre vient remettre l’une de ses mèches de cheveux en place pour dégager son regard, comme tu le faisais avant.

Je suis content que tu n’aies jamais arrêté, tu es fait pour ça.

Même si tu as toujours été du genre à t’inquiéter beaucoup trop pour lui à cause de ça, justement. À l’époque tu ne ratais aucun entraînement, aucune compétition. Tu étais le premier à l’encourager, à crier son nom quand il s’effondrait, ou à courir jusqu’à lui quand il sortait du ring. Tu as pansé ses blessures pendant des années, le disputant à chaque mauvais coup alors que tu finissais par embrasser sa joue en lui disant à quel point tu es fier de lui. Un garçon plein de contradictions, voilà ce que tu as toujours été.

Toi, ta passion, tu l’as enterré avec tout le reste. Tu n’as plus dansé depuis tout ça. Ce n’est pas tant un blocage ou un traumatisme à cause de ta transformation, c’est plutôt… Que tu as perdu le goût de danser. Tu as l’impression de tout trouver futile, inutile. Tu ne peux même plus admirer le soleil, tu n’as même plus le droit de sentir ses rayons réchauffer ta peau, alors à quoi bon danser ? Ta passion s’est éteinte brusquement, et tu t’es doucement persuadé que toi, tu n’étais pas fait pour ça. Après t’être battu pendant des années pour te faire une place, pour arriver où tu en étais pour… arrêter. Parfois les choses changent, les gens avec.
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Masaru Yamamoto

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Tu manques de t’étouffer sur ta nourriture en l’entendant t’avouer ouvertement que cela fait longtemps qu’il n’a pas prit de douche, et bien que tu puisses t’en douter pour différentes raisons, c’est la manière dont il le dit qui te fait avaler de travers pour te retenir de rire bêtement, t’imposant de poser ta fourchette pour boire une gorgée d’eau alors qu’une petite voix au fond de ton crâne te murmure que ce n’est pas drôle, pas du tout, mais le fait de rire n’est que rarement logique après tout.
Tout ce que tu préfères te dire, alors, c’est que tu espères que la douche a pu lui faire le plus grand bien, tu sais que pour ta part, une douche le soir après l’entraînement quotidien, tu ne trouves rien de mieux pour se détendre, même si souvent les réflexions se font pousser à l’avant de ton crâne dans ces instants censés être paisibles.

Mais le sujet redevient bien vite plus sérieux quand il t’avoue que ta cuisine lui manque, le visage concentré sur cette dernière dans ton assiette. Tu passes ton regard de lui, à ce que tu manges, et finalement, tu te sens bête d’avoir douté, d’avoir hésité, et de ne rien lui avoir proposé, même si quelque chose te dit que tu as fait le bon choix. Tu as l’impression d’être déchiré entre ton cerveau et ton cœur, surtout lorsque tu le vois poser sa joue contre la table, un regard qui pourrait te faire fondre sur commande si il le souhaitait, mais pour autant, tu n’arrives pas à dépasser ce que ta conscience te dit.
Alors, simplement, tu ne manges plus pour l’instant, comme si tu ne savais plus vraiment quoi en faire, de toute cette nourriture. Tu joues lentement avec ta fourchette dedans, les paroles de tes parents qui te disent de ne pas jouer avec la nourriture qui résonnent dans ton esprit, c’est précieux, mais tu ne fais rien de mal, tu mangeras, de toute manière.
Tu ne gaspilles jamais.
C’est juste que pour l’instant, tu as plus important à faire, et la première chose est d’écouter attentivement Hikaru, tandis qu'inconsciemment, ton cerveau épluche chaque information que tu as pu un jour lire sur les vampires. Encore, et encore.
Tu cherches une faille, quelque chose qui puisse être une bonne nouvelle, comme si tu continuais à te voiler la face, comme tu l’as fait pendant deux années entières.

Cependant, cette réflexion ne se voit pas sur ton visage, qui n’affiche que de la joie timide, du rouge sur tes oreilles et de la gêne sur ton expression. Tu es touché par ce qu’il vient de te dire ; tu n’aurais jamais cru ça possible.
Tout au fond de toi, tu avais cet espoir, pendant ces années où il n’était plus là. Tu l’imaginais à te regarder, à veiller sur toi, presque comme un ange gardien, mais c’était aussi une souffrance, car cet ange gardien, tu ne pouvais simplement pas l’attraper avant ce soir.
Et aujourd’hui, c’est comme si tout s’était confirmé en si peu de temps, tes sentiments sont mitigés.
Rien que d’y penser, ça te fait légèrement baisser les yeux vers la table.
Mais c’est l’extasie, l’euphorie qui prend le dessus, et par automatisme, c’est ta main qui vient chercher le lobe de ton oreille pour jouer avec alors que tu lui réponds, un sourire sur tes lèvres, tes tympans qui se font agréablement caresser par le son de son rire :

C’est peut-être pour ça que j’ai continué de gagner.

Il n’était pas là, devant toi, mais il était là, derrière toi.
Il l’a toujours été.
Et cette simple connaissance réchauffe ton être entier de bonheur.
D’autant plus quand tu sens sa main venir remettre en place une mèche de tes cheveux, et tu le laisses faire, forçant tes paupières à faussement cligner pour avoir l’impression de mieux profiter de ce contact volatile. On dit que perdre un sens permet de se faire développer les autres, et même si tu sais qu’au fond il faut des années après en avoir perdu un pour que les autres soient plus forts, tu te laisses bercer par ce mensonge qui te permet de mieux profiter de l’instant présent.
Comme si, après deux ans, tu avais encore plus peur de le perdre.
Comme si, après cette soirée, il ne reviendrait pas.
Tu cherches à tout graver, à tout garder, à tout attraper.
A l’image d’un enfant qui veut attraper une luciole dans un bocal, pour en figer sa beauté, sa lumière et la chaleur qui en émane faussement.
Tu es simple, et heureux.
Malgré tout.

Quand tes yeux se réouvrent normalement, après seulement une possible seconde, alors que le tout t’a paru bien plus long, tes prunelles se plantent automatiquement dans les siennes, comme pour y chercher une lueur de quelque chose, un fond de la vérité de ce qu’il se passe dans l’esprit du vampire, mais tu n’es pas capable de lire si bien que cela les gens, alors tu ne fais que sourire une nouvelle fois.

C’est parce que tu as toujours été là, que je n’ai jamais arrêté. Je continuerai toujours, pour que tu puisses me regarder.

“De n’importe où”, les mots s’éteignent sur le bout de ta langue, parce que tu as l’impression de remuer un couteau dans ta propre plaie ouverte, mais tu sais que ce n’est que la vérité, et que la vérité blesse.
Tes yeux reviennent vers la table, puisqu’en effet, la vérité blesse, et tu cherches à passer à autre chose, ton regard qui tente de trouver un sujet à engager jusqu’à ce que tu ne finisses une nouvelle fois vers ton assiette, reserrant l’emprise sur ta fourchette avant de proposer ce qui te tourne en rond dans l’esprit depuis plus tôt, maladroitement :

… Tu veux goûter ? Je sais pas si t’as essayé de manger depuis, mais…

Tu fronces presque les sourcils, à la recherche de tes mots, comme si trop d’informations venaient se bousculer pour sortir.

Mes livres disent que les vampires ne mangent pas de nourriture humaine en général, mais si ça te manque, c’est peut être signe que c’est différent ?

Comme lorsque l’on est malade et que l’on a soudainement de l'appétit de nouveau : c’est peut-être un bon signe, bien que ton instinct te dicte l’inverse.
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Hikaru Shōda

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Malgré la dureté de votre réalité, ses mots sont un véritable soulagement pour toi. Si lui pense qu’il a continué à gagner parce que tu veillais sur lui de loin, comme un petit ange posé sur son épaule, lui a été cette force dont tu avais besoin pour continuer à avancer. C’était dur, tous les jours, mais penser à lui te permettait de souffler, de te rassurer. Tout va bien s’il est en vie. Tout va bien s’il continue de vivre, même sans toi. C’était ce que tu te répétais. Alors même de loin, tu avais malgré tout besoin de savoir ce qu’il faisait, ce qu’il vivait. Tu avais choisi de t’éjecter de sa vie sans son avis, mais il était hors de question qu’il quitte la tienne pour autant. C’est comme ça.

Son sourire renforce le tien, alors que tu relèves enfin la tête. Restant le menton appuyé sur le dessus de tes mains, tes doigts entrelacés, tu fais la moue en réfléchissant. Les livres disent bien des choses sur vous que tu trouvais ridicule à l’époque. Aujourd’hui, tu peux tristement affirmer qu’une grande partie est romancée, mais qu’une petite partie ne l’est pas tant que ça finalement. Ta réalité n’a pourtant rien d’un roman à bien y regarder.

Mmh… Non, la nourriture humaine me rend malade.

Résigné, tu hausses les épaules avant de détourner ton visage, laissant tes prunelles glisser le long des murs de la cuisine. Toi aussi, tu cherches quoi dire. C’est ça, ce sentiment que tu n’arrives pas à expliquer ; vous vous retrouvez après presque deux ans et finalement, tu as l’impression d’être un inconnu dans un cimetière de souvenirs. Ce n’est pas à lui que tu en veux, c’est à toi. Qui te demande de marcher sur des œufs comme tu le fais là au juste ? Personne, n’est-ce pas ?

Alors tu soupires, pauvre chose. Un soupir lourd, si terrible qu’on dirait que tu portes le poids du monde sur tes épaules.

Je sais que c’est difficile pour toi, de faire semblant.

Enfin, tes prunelles se reposent sur lui. Tes grands yeux ont toujours été très expressifs, ah ça oui. Déjà à l’époque ils trahissaient le moindre de tes secrets, la moindre pensée que tu aurais voulu garder pour toi. Sauf cet amour que tu taisais, ça miraculeusement, il ne l’a jamais vu.
Mais là, il y a de la peine dans tes jolis yeux. Tu t’en veux de lui faire ressentir tout ça, de lui avoir fait tout ça. Tu culpabilises depuis si longtemps finalement que toi-même, tu ne sais pas trop comment exprimer tout ça. Verbaliser tes sentiments, tu ne sais pas vraiment le faire, n’est-ce pas ? Tu as pourtant appris à ses côtés, car lui a besoin de mots, il a besoin de comprendre ce que toi tu passes ton temps à taire.

Je ne sais pas trop ce qu’on dit dans tes livres, mais je peux simplement te dire ce qu’il en est pour moi, pour que ça soit plus facile pour toi si tu veux.

Ton sourire est doux, et se veut encourageant. Tu ne réfléchis pas trop en réalité, et tu viens attraper ses mains. Oui, tu lui fais lâcher cette fichue fourchette qui triture sa nourriture inutilement. Tu entrelaces tes doigts aux siens, et tu penches légèrement la tête vers l’avant pour le forcer à relever les yeux vers toi. S’il n’y avait pas cette table entre vous, tu serais sûrement sur ses cuisses. Tu aurais attrapé son visage entre tes doigts pour le forcer à lever la tête vers toi, en caressant ses joues pour le rassurer. Tu en as tellement envie… Mais tu te contenteras de tout ça. Malgré tout, tes pouces caressent doucement sa peau, comme pour tenter d’apaiser une peine que tu crains, tout au fond de toi.

Je n’ai eu personne pour m’apprendre. Quand il m’a transformé, il est parti. Je pense qu’il a… eu peur ou qu’il a regretté ou… J’en sais rien.

Longtemps tu t’es posé la question, mais dans le fond tu connais la réponse ; toi-même tu as failli tuer quelqu’un, et tu t’es arrêté juste à temps. Si tu avais passé cette fine barrière, tu aurais été incapable de laisser la personne ainsi, tu aurais sans doute fait la même chose. Alors, tu n’es qu’un accident de parcours, même si tu le payes encore… Tu n’es rien de plus.

Je ne sais pas encore doser ma faim. Je déteste me nourrir, je trouve ça… sale. Alors, je repousse le plus possible. Je pense qu’il faudrait peut-être que je mange toutes les deux semaines..? Vraiment, j’en sais rien. Mais… Quand je ne me nourris pas pendant trop longtemps, j’ai comme des crises. J’ai mal aux canines, puis j’ai la migraine. Je vois flou parfois, c’est très désagréable. Et j’ai mal, partout. Plus je pousse, et plus mon corps me fait souffrir.

Maintenant, tu te rends compte à quel point il est difficile de mettre des mots sur ce genre de choses. Tu te sens un peu stupide, mais tu tentes de lui faire comprendre un peu mieux ce que tu vis au quotidien, loin de ses bouquins finalement.

Tu te lèves de ta chaise mais ne lâches pas ses mains non, tu te penches simplement par-dessus la table pour venir déposer un baiser sur son front, à l’endroit même où tu avais dégagé quelques mèches de cheveux auparavant. Et lorsque tu te recules, tu as ce sourire adorable qui l’a toujours fait craquer, tu le sais très bien. Toi, tu es moins aveugle que lui.

J’ai mangé il y a quatre jours. Je peux encore tenir.

Vraiment ? Alors, ce n’est que pour t’amuser que tu viens lui croquer doucement la joue en riant ? Oui, sûrement oui. Au moins, tu espères qu’il soit un peu plus détendu maintenant. Tu reprends sagement ta place sur ta chaise, lâchant ses mains à contre-cœur avant de lui faire signe du menton de manger son assiette, comme on le ferait à un enfant. Après tout, lui n’a pas de raison de ne pas manger.
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Deep end [Masaru] (terminé) - Page 2 Empty10/7/2023, 18:57

Masaru Yamamoto

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Ca le rend malade, donc tu n’avais pas tort.
Tes sourcils qui se froncent légèrement, te revoilà à jouer avec ta nourriture sans trop savoir quoi en faire, tu n’as même presque plus faim à force de faire tourner en rond cette fourchette plutôt qu’à manger. Tu sais que tu dois, surtout vu à quel point tu te dépenses, mais c’est un soupir qui te trahit alors que tes yeux ne font que regarder ton assiette.
Sauf qu’à ton propre étonnement, ou presque, tu entends le même son venir d’en face de toi et tu lèves automatiquement tes yeux vers le propriétaire de ce soupir, le questionnement dans ton regard alors qu’il te parle. Sur le coup, tu fronces une deuxième fois des sourcils, mais pour autant, tu ne dis rien. Ce n’est pas tant que c’est difficile que… peu naturel. Différent. Tu n’as pas vraiment de terme, pour décrire tout ce qu’il se passe actuellement.
Alors tu l’écoutes, ton regard se loge dans le sien alors que tu attends la suite, et quand cette dernière arrive à tes oreilles, tu en prends mentalement note, par avance.
Ce qu’il en est pour lui.
Premièrement, la nourriture que tu manges le rend malade, alors il n’en est pas question. Tu sais qu’un vampire doit se nourrir de sang, jusque là rien de nouveau.
Mais qu’est-ce que tu as pu lire d’autre ?
Le soleil, ils n’aiment pas ça, et c’est déjà facile à confirmer vu ce qu’il a pu te dire. Ils ont des canines aussi, parfois rétractables, d’autre non, tu n’es pas sûr d’y avoir prêté tant attention sur lui. Par rapport au cœur, tu sais que certaines fois, il n’y a plus de battement, bien souvent même, mais tu as entendu que lui en avait encore, même si bien peu.

Tandis que ton cerveau cherche à puiser un maximum d’information dans ta mémoire, ton corps lui est maître de lui-même, et dès qu’il vient chercher ta main, tu lâches ton ustensile bien peu utile rapidement pour préférer le laisser faire ce qu’il souhaite sans être gêné, tes prunelles qui se baladent sur vos mains enlacés jusqu’à ce que son visage entre dans ton champ de vision, et automatiquement, c’est lui et uniquement lui que tu observes, toute ton attention qui se porte exclusivement sur sa personne.
Tu bois ses paroles alors qu’il te parle de cette transformation, qu’il n’avait personne pour apprendre. Mais c’est cette histoire de peur, de regret, qui fait naître un sentiment contradictoire dans ta poitrine.
Tu n’arrives pas à lui trouver d’excuses, toi.
Possiblement parce que tu n’as pas été transformé, oui, mais en attendant, tout ce que tu ressens, c’est de la colère, puisque cet inconnu t’a arraché Hikaru pendant deux ans, et ça…
La pilule ne passera pas si vite, tu le sais.
Mais soit, tu sais que la discussion n’est pas vraiment à ça, alors tu continues sagement d’écouter, et en vérité ; tu dois dire que tu es ironiquement une des meilleures personnes à qui l’on pourrait expliquer tout ça.

Tu as toujours été un fan de fantastique, de surnaturel, et tu es si bien documenté sur le sujet, que c’est comme si tout ça n’était en rien nouveau. Bien sûr, ce ne sont “que des histoires”, pour autant devant toi c’est un vrai vampire que tu as, et il y a des informations qui se rejoignent, c’est indéniable.
Par exemple, le fait qu’au début, on ne puisse pas apprécier se nourrir ainsi. Après tout, comment un ancien humain pourrait aimer mordre des gens, boire leur sang et possiblement les tuer ? Tu assumes que l’on ne s’y habitue jamais vraiment, mais qu’on fini par s’y adapter par nécessité, et encore. Tu imagines aussi très bien le nombre de vampires qui ont dû refuser et en perdre la raison, voire pire…
Surtout vu ce qu’il t’en raconte. Tu as l’impression que c’est comme si ils étaient terriblement malades, et que la seule solution est de manger, comme lorsqu’un humain lambda a besoin de se nourrir pendant que son estomac crie famine et que son corps faiblit au fur et à mesure.
Finalement, ce n’est pas si loin, d’ailleurs.
Mais du coup, tu comprends le principe. Tu comprends aussi à peu près le temps, et automatiquement, tu penches la tête sur le côté alors que tu te perds dans tes pensées au fur et à mesure, tes questions qui se bousculent, pourtant, tu ne veux en poser aucune, comme si tu trouvais ça puérile dans l’immédiat.

Cependant tu sors bien vite de ton propre esprit en le voyant se lever, tes yeux qui le suive alors qu’il se rapproche pour embrasser ton front, et par automatisme, tu fermes les paupières. Ce n’est que lorsqu’il recule que tu le regardes de nouveau, son sourire que tu n’arrives pas à reproduire immédiatement.
Au fond, tu es juste terriblement inquiet pour lui.
Mais tu lui fais confiance, surtout lorsqu’il te parle de son dernier repas.
Tu as besoin de le savoir, pour savoir comment l’aider, et pour savoir quand vous pouvez parler en toute tranquillité surtout. Vous n’avez pas encore de solution, même si pour toi elle est toute donnée ; tu sais que lui ne l’apprécieras pas.
Et tu ne veux pas le forcer.

Mais toutes tes mauvaises pensées s’envolent dès que tu sens ses crocs venir attraper ta joue : les yeux écarquillés et tes oreilles qui virent lentement mais sûrement au rouge, tout s’est littéralement arrêté alors que tu poser ta main sur la peau légèrement rougie de par la morsure. Ce n’est que quand il te fait un signe que tu reviens à la réalité, attrapant machinalement la fourchette pour manger une bouchée de ton repas alors que tu es visiblement gêné.
Pourtant, tu as l’habitude de tout ça, alors qu’est-ce qui a pu changer ?
T’en sais rien, ou plutôt, t’es pas encore tout à fait capable de le comprendre. Même si ton corps parle pour toi, que la couleur est difficile à rater sur ta peau blanche, que ton pouls a augmenté malgré toi et que tu as des mimiques légèrement anxieuses, tu ne fais que manger, par automatisme, ignorant presque tout ce que tu ressens, préférant repasser sur le sujet d’avant :

Dans mes livres… Ils parlent aussi de pouvoir. Souvent. Aller vite, se transformer, pouvoir contrôler les pensées…

Tu relèves les yeux vers lui, le regard un peu plus sérieux qu’auparavant :

Tu sais si tu as quelque chose comme ça ? Ils disent aussi que les vampires ont des canines qui peuvent se rétracter à volonté, ou encore qu’un type de sang peut les rendre malades…

Tu sens presque la passion revenir au galop, si ce n’était pas pour le fait que tout ça est bien trop réel, désormais.

C’est sûrement stupide, mais il y a des choses vraies et fausses dedans visiblement, alors ça pourrait être intéressant d’essayer pour que tu comprennes mieux, tu ne penses pas ?

Au fur et à mesure de tes paroles, tu finis ton repas, presque pressé d’en finir pour pouvoir discuter calmement. D’une traite, tu bois ton verre d’eau aussi, puis tu te diriges vers l’évier pour laver ta vaisselle, continuant à réfléchir à voix haute :

Et l’eau, tu as besoin d’en boire ? Manger te suffit ?

L’idée que ça puisse le mettre mal à l’aise ne te traverse même pas l’esprit une seule seconde, tellement ton inquiétude s’est transformé en envie de l’aider. Par contre, ce qui te traverse l'esprit, c'est de vérifier qu'il vient près de toi alors que tu es occupé à nettoyer ta vaisselle, comme si tu ne voulais plus qu'il s'éloigne désormais.
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Hikaru Shōda

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Adorable, n’est-ce pas ? La scène qui se joue face à toi est presque trop pour ton petit cœur. Ce sont tous ces moments qui te manquaient finalement. Pourtant, tu as l’impression qu’il n’est plus du tout le même. Vous n’avez plus la même proximité, c’est normal n’est-ce pas ? Vous n’avez sûrement plus les mêmes envies, non plus. Toi tu l’as aimé dès le premier jour, mais tu as gardé le silence sur tout ça. Si tu n’étais pas parti pendant tout ce temps, où en seriez-vous aujourd’hui ?
Peut-être que tu aurais réellement emménagé dans cet appartement qui serait officiellement le vôtre. Peut-être que vos étreintes seraient devenues plus passionnées. Peut-être que ses lèvres auraient goûté autre chose que ta joue. Mais avec des si on pourrait refaire le monde, ce n’est pas ce qui se dit ?

Alors à ses prunelles rosies, il n’y a rien de plus que ton sourire triste pour y trouver écho. Tu préfères détourner ton regard d’ailleurs, pour tenter de penser à autre chose. Ressasser des choses qui ne se sont jamais produites, n’est-ce pas pire encore que d’être prisonnier de ses souvenirs? Sans aucun doute, oui.

Et c’est finalement sa voix qui te ramène à lui. Légèrement surpris sur le coup, tu finis par faire un peu la moue en réfléchissant, te grattant le menton pensivement.

Mh… Je n’ai pas remarqué de choses… Particulières, comme des pouvoirs ou ce genre de choses. Je dirais que peut-être que mes dents sont un peu plus longues quand j’ai faim ? Peut-être que c’est pour ça qu’elles me font mal. Quelque part, en temps normal, elles ne ressortent qu’un peu plus que la moyenne regarde !

Sans réfléchir, tu ouvres la bouche et lui dévoiles tes canines sans aucune gêne. Effectivement, elles sont un peu plus longues qu’un simple humain, mais restent discrètes malgré tout. Mais il est vrai que lorsque tu t’affames un peu trop, tu as plus de mal à le cacher. Cependant, toi tu t’étais toujours dit que c’était dans ton esprit, justement, car la faim te faisait perdre la tête. Mais finalement… La réalité n’est autre que tu n’as pas réellement réfléchi.
Par contre pour l’autre point…

Je crois qu’il y a bien du sang que je peux pas boire. Mh… Quand j’ai été au centre, ils m’ont parlé de groupe sanguin O. Je me souviens en avoir bu et avoir été malade immédiatement. Ça m’a mis très mal pendant plusieurs jours… Je crois que je dois me nourrir du groupe sanguin A mais… Tu te doutes qu’on demande rarement ça à quelqu’un avant de… Enfin… Tu vois…

Gêné par tes propres mots, tu baisses de nouveau les yeux sur cette fichue table en redevenant silencieux. Tu te mordilles la lèvre inférieure avant de le suivre du regard, retrouvant ton sourire malgré toi. Sa curiosité n’est pas déplacée non, tu le trouves adorable. Il s’intéresse à toi, alors qu’il n’est pas obligé. Il devrait avoir peur de toi et… Ce n’est pas le cas.

Non, j’ai pas besoin de tout ça. Enfin… C’est comme si plus rien n’avait de goût. Je sais pas trop comment expliquer ça. Je sais juste que la nourriture humaine me rend malade. Alors j’ai pas vraiment envie d’essayer je t’avoue…

Le rire qui franchit tes lèvres est presque résigné, et il ne te faut pas plus qu’un petit regard pour quitter ta place et venir le rejoindre près de l’évier. Au début, tu t’adosses au plan de travail près de lui pour pouvoir le regarder, perdant machinalement tes doigts dans ses cheveux.

Je savais que tu m’avais manqué, mais je réalise maintenant à quel point.

Ce n’est pas ton genre de dire des choses pareilles, toi qui d’ordinaire prends tout sur toi mais cette fois… Cette fois, tu as besoin de lui avouer ce que tu as sur le cœur. C’est sûrement pour ça que tu ne réfléchis pas vraiment. Tu te mets sur la pointe des pieds pour venir déposer un baiser contre sa peau. Mais la différence de taille ne te facilite pas la tâche, alors c’est au coin de ses lèvres que les tiennes s’échouent. Ton regard accroche le sien, et c’est à ton tour d’être terriblement gêné.
Cependant, tu préfères ne rien dire et quitter ta place. Mais tu ne disparais pas non, tu te caches de nouveau dans son dos. Tes petites mains se raccrochent à son haut, se perdant sur son torse alors que tu le serres tendrement contre toi.

Je n’ai aucune envie de te lâcher, est-ce que c’est grave ?

Oui, ça l’est. Il pourrait avoir envie de faire autre chose de sa soirée qu’être bloqué contre cet évier, surtout maintenant qu’il a fini la vaisselle. C’est d’ailleurs pour cette raison que de toi-même, tu relâches doucement ta prise et te recules de quelques pas pour le laisser libre de ses mouvements. Et quand enfin il se tourne vers toi, tu le dévores du regard sans vraiment t’en rendre compte, te mordillant la lèvre inférieure.
Tu te risques à un pas vers lui, puis un autre, et finalement, tu poses tes petites mains sur son torse. Sur la pointe des pieds, tu viens déposer un baiser dans son cou, respirant son odeur avant de te reculer brusquement en réalisant ton geste.

D-Désolé !

Ah, il n’en faut pas plus pour te faire quitter la cuisine à vitesse grand V. Te voilà à filer au salon, fermement décidé à disparaître de son regard. Ce qui est ridicule quand on y pense, car l’appartement n’est pas si grand tout de même. Mais pour le moment, tu trouves refuge dans le fauteuil du salon où tu avais l’habitude de t’installer, le chat courant presque pour se jeter sur tes genoux, à la place où lui aussi, venait toujours se lover finalement.
Quoi qu’il arrive, pour quelqu’un qui a toujours gardé ses sentiments pour lui, t’es quand même drôlement stupide sur ce coup-là.
cactus
 
Deep end [Masaru] (terminé) - Page 2 Empty15/7/2023, 23:29

Masaru Yamamoto

Masaru Yamamoto
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Il répond à tes questions et ta curiosité au fur et à mesure, et mentalement, te voilà à barrer certaines idées, à en souligner d’autres, tu continues finalement avec tes notes imaginaires, et tu pourrais presque en faire un véritable journal…
Tu risques même d’en faire un.
Tu en as plusieurs, comme ça, qui recensent des heures et des heures de recherches sur des créatures fantastiques, et l’idée que ça puisse le gêner ne t’effleure pas de suite l’esprit, ni le fait que ça peut être blessant.
Après tout, ce n’est pas un objet d’études.
C’est simplement que tu es tellement fasciné que inconsciemment tu as ce besoin, alors que tu sais parfaitement que la personne en face de toi est ton meilleur ami. C’est la curiosité, l’envie d’aider, c’est ton amour pour lui, c’est un tout qui se mélange et qui rend d’autant plus vicieuses ces questions et ces réponses qui tournent autour du sujet, autour de lui.
Et quand il te montre ses dents, tu penches la tête sur le côté comme pour mieux les observer, machinalement.
C’est vrai qu’elles ne sont pas forcément plus grandes, finalement on dirait simplement que c’est un humain avec des canines légèrement plus longues, de quoi combler le fantasme de certains, mais sans pour autant tomber dans la réalité.
Même si là, c’est bien le cas, et tu as bien un vampire en face de toi.

Tu continues de boire ses paroles, et quand tu l’entends parler de groupe sanguin, tu te questionnes sur le tien. Tu es groupe A, de mémoire, et si le groupe O l’a rendu malade, tu te demandes si c’est celui-là précisément, ou si c’était juste une histoire de mauvais sang…
Comme lorsque vous mangez un aliment périmé, ou mal préparé. Après tout, il doit bien y avoir du sang malade par moment, mais comme il dit, finalement : il ne peut pas savoir comme toi tu ne peux pas savoir vu qu’en effet, on ne demande pas vraiment ce genre de chose avant de se nourrir sur quelqu’un.
Mais tu sais, cependant, que si un jour un accident arrive et qu’il n’est pas malade… Tu auras ta réponse pour lui, finalement.
Tu sais aussi que ce n’est pas la bonne manière de penser ainsi, mais comme ça ne te dérange pas, forcément que ça te traverse l’esprit.
Mais par respect pour lui, et le fait qu’il ne veuille pas de son côté, ce qui est compréhensible, tu n’en parles simplement pas.

De toute façon tu es trop occupé à avoir les mains dans l’eau, à nettoyer tes ustensiles, pour vraiment prendre le temps de répondre une nouvelle fois avec autant d’attention et de curiosité, pas que l’envie te manque.
Tu essayes simplement de tout procéder un par un dans ton esprit, en boucle, en continu, comme si ton cerveau avait décidé de tout gérer tout seul et qu’il refusait d’avoir une seule seconde de répit dans l’immédiat tant qu’Hikaru ne réclamait pas ton attention ou ta présence immédiate.
Et comme il te suit, te répond, et qu’en plus tu le vois dans ton champ de vision actuellement, tu n’as aucune raison d’arrêter de penser, lui offrant un sourire automatique dès que tu sens ses doigts dans ta chevelure ; tu apprécies, comme depuis le début de cette soirée.
Chaque contact te donne l’impression d’une douce caresse et apaise instantanément ton esprit, et c’est bien dans ces moments là que tu réalises à quel point sa présence avait pu te manquer, encore plus que tu n’en avais déjà conscience.
Alors quand tu l'entends dire ce que tu penses tout bas, tu ne peux pas t’empêcher de rigoler légèrement, les yeux perdus sur ta vaisselle une nouvelle fois alors que lui décide de s’approcher de toi, et tu le laisses faire, si ce n’était pas pour la proximité qui vous surprend visiblement à deux.
Là où tu t’attendais à un baiser sur ta joue, et lui aussi tu as l’impression, ses lèvres finissent bien plus proche des tiennes, et c’est sa perte d’équilibre qui se transforme en cerise sur le gâteau, tes réflexes qui te font abandonner ton assiette pour chercher à le rattraper alors qu’il ne tombe pas, il revient même parfaitement sur son équilibre alors que te voilà figer à le regarder pendant quelques secondes, juste avant qu’il ne retourne dans ton dos.
Et toi, t’es là, bêtement, à ne pas reprendre ta vaisselle parce que tu essayes de remettre en place ce qu’il vient de se placer, presque abasourdi, tes yeux qui se posent sur ses mains alors que tu avales lourdement ta salive, comme si d’un coup, tout ton corps te faisait comprendre cette proximité… D’une tout autre manière.
Ses paroles ne t’aident pas, bien sûr.
Rien ne t’aide, dans l’immédiat.
Bien loin de toi ces histoires de vampires, bizarrement.

Quand il te lâche, la première chose que tu fais est donc de te retourner pour le regarder, tes mains encore trempées de par l’eau sale dans laquelle le porcelaine s’est fait nettoyer. Et ce à quoi tu ne t’attends pas, une énième fois en trop peu de temps, c’est ce regard qui te donne presque l’impression d'être mangé tout cru.
Autant le dire, vu la nature nouvelle d’Hikaru, tu ne sais pas trop comment y réagir, mais tout ce que tu sais, c’est que tu ne l’en empêches pas.
Tu ne l’empêches de rien, même pas lorsqu’il s’approche dangereusement, son aura différente des fois précédents.
On pourrait presque dire que tu es obnubilé, figé, ton corps qui frissonne et tes poils qui se hérissent quand tu sens ses lèvres sur la peau de ton cou, quand tu l’entends sentir ton odeur de trop près.
Avant qu’il ne parte brutalement pour s’enfuir.

Tu te sens un peu con, autant le dire.
Tu restes là quelques secondes, tout de même, sans le rattraper, sans reprendre ta vaisselle, parce que t’essayes de comprendre ce qu’il vient de se passer.
C’est comme si ton corps en avait demandé plus, au même titre qu’il était terrorisé, et tu ne sais pas vraiment quoi en penser.
C’est comme si d’un coup, ton cœur avait vu ton meilleur ami bien différemment, pendant que ton cerveau s’était mis en position de proie.
Ce n’est que quand tu entends le chat miauler depuis le salon que tu reviens sur Terre, clignant des yeux, te donnant mentalement une tape derrière la tête pour continuer ce que tu faisais et le rejoindre, tu vas pas le laisser tout seul quand, toi tu… Tu penseras à tout ça plus tard.
C’est pas le moment.

Alors tu te dépêches, tu nettoies, tu sèches, tu ranges, et enfin tu le rejoins, le regardant avant que tu n’ailles t’installer dans ton propre fauteuil, passant tes yeux temporairement sur Yig avant de les remonter sur le visage de ton invité, tes prunelles sombres qui l’observent, silencieusement.
T’arrives pas vraiment à te débarrasser de ce que tu as ressenti auparavant, pour être honnête, parce que t’as jamais été capable de simplement passer à autre chose aussi vie, il suffit de voir le temps que tu as cherché Hikaru.
Mais tu t’efforces à passer à autre chose, parce que tu as cette sensation que c’est… Trop.
Vos retrouvailles, la nouvelle, ces informations qui se mélangent dans ton esprit, ces sentiments qui se transforment dans ton cœur, tu ne sais plus trop par où commencer pour démêler tout ça.
Inconsciemment, tu passes une main dans ton cou, à l’endroit où il a pu t’embrasser plus tôt, avant que tu ne cherches un moyen de fuir la réalité :

Tu… Tu voudras dormir dans ma chambre ? Comme tu veux pas dormir tout seul.

Étrangement, tu n’arrives pas à voir la proposition innocemment, et tu n’arrives pas à mettre le doigt sur une seule différence entre avant et après.
Qu’est-ce qui a pu se passer en deux ans pour qu’en une soirée, tant de choses te paraissent différentes ?
Pourtant, tu n’as pas l’impression qu’il agisse d’une autre manière qu’avant….
Et ça t’intrigue.
Sûrement plus que nécessaire.
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Deep end [Masaru] (terminé) - Page 2 Empty16/7/2023, 21:22

Hikaru Shōda

Hikaru Shōda
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Ce court laps de temps qui s’écoule te laisse le temps de respirer, peut-être, mais pas de reprendre tes esprits. Car finalement, tu ne fais que blâmer le moindre de tes gestes. C’est stupide et tu le sais très bien, mais tu as toujours été doué pour te flageller. Tu es celui qui est parti pour ton travail, et qui n’est jamais revenu. Celui qui est mort, et qui l’a abandonné. Et aujourd’hui, tu décides de l’aimer, ou plutôt de lui imposer ça. Des années à être silencieux, et c’est après deux ans d’absence, après les cris, après les larmes, que tu décides d’enfin ouvrir ton cœur. Ce même cœur que tu maintiens pourtant sous clé depuis si longtemps. Toi qui t’épanouis dans l’ombre, n’as-tu pas peur de faire disparaître la splendeur de ton soleil ?

Tes doigts sont perdus sur la fourrure du félin qui ronronne calmement. Lui n’a pas idée de la tempête qui règne dans ton âme, il est simplement heureux d’enfin te retrouver. On dit que les chats aiment inconditionnellement, ou détestent profondément. Cette boule de poil, craintive au départ, a fini par voir en vous deux êtres humains à aimer. Elle a su voir ce que tu t’interdis de réaliser. Les animaux ont toujours plus d’instinct que les humains, c’est un fait reconnu après tout.

D’ailleurs, tu ne fais même pas vraiment attention lorsqu’il réapparaît près de toi. C’est sa voix qui te fait relever la tête, ne cessant pour autant pas tes caresses sur le chat. Il a l’air perdu, autant que toi, par ta faute. Ou pas, t’en sais rien en fait, il faut vraiment que tu arrêtes de penser à la place des autres, c’est épuisant pour tout le monde quand on y pense. Pour toi, mais pour lui, et il te l’a dit. Il te le disait sûrement avant, aussi, mais tu étais trop buté pour l’entendre et pour l’accepter.

Cependant, tu n’aimes pas ce qu’il dit. Tu as l’impression qu’il tente de te repousser, ou bien là encore, tu penses à sa place et t’imagines des choses qu’il ne dit pas. Oui, c’est sûrement ça, mais tu ne t’en rends pas compte.
Et ça se voit, car tu fronces les sourcils malgré toi. Ton regard change, passant de la déception à la tristesse que tu n’as jamais vraiment su cacher. Surtout quand tu te mordilles l’intérieur de la joue comme ça, quand tu tournes à peine les yeux pour regarder sur le côté et ainsi éviter d’affronter son regard.

T’as pas envie de dormir avec moi ?

Pourquoi aucun de vous deux n’a jamais été capable de voir les évidences? Tellement de temps perdu inutilement… Et toi là, tu stoppes les caresses sur Yig pour désormais porter ton pouce à tes lèvres et en mordiller l’ongle, comme tu le faisais à chaque fois que tu étais stressé. Tu peux bien baisser les yeux, il te connaît depuis assez longtemps pour reconnaître les problèmes quand ils sont là, même deux ans après.

Après si ça t’embête je peux rester dans le salon. Je prends pas beaucoup de place de toute façon.

Buté, borné, peu importe comment on appelle ça, ça n’en reste pas moins fatigant. Et c’est la pauvre boule de poil qui en fait les frais en se faisant doucement repousser de tes genoux. Car finalement, tu choisis de remonter les jambes contre ton torse pour les serrer contre toi, faisant disparaître tes mains dans les manches de ton pull. Tu te protèges, comme tu l’as toujours fait. T’as besoin d’être rassuré, parce que dans ta tête, c’est le chaos. Arrête de te ronger les ongles Hikaru, c’est dingue de ne pas avoir perdu cette habitude malgré les années.

Le silence n’est pas plus agréable malgré tout, et tu as beau baisser la tête vers tes genoux, le soupir qui franchit tes lèvres ne te fait pas moins mal. Parler, ça n’a jamais été ton truc. Tu aurais aimé qu’un jour, quelqu’un invente quelque chose qui permette de lire dans l’esprit des gens. Avec leur consentement. Pour ne plus avoir besoin de parler, pour pouvoir se faire comprendre. Il est loin le temps où il suffisait d’un regard pour qu’il sache ce dont tu avais besoin. Mais tu n’as pas le droit de le blâmer, et tu le sais très bien. Alors, tu dois ouvrir la bouche et te confier, au moins un peu. Lui dire pourquoi tu as mal, qu’il comprenne.

Je préfèrerais dormir dans le lit avec toi, c’est tout. Être près de toi. Enfin… Fait un effort Masaru.

Sur ce point-là, vous ne vous êtes jamais ressemblé. Lui a besoin de mots, et toi de gestes. Et cette fois-ci, tu préfères réellement cacher ta tête entre tes bras pour l’empêcher de voir à quel point tu rougis bêtement. Ce n’est pourtant pas la première fois que tu vas dormir avec lui, mais tu as l’impression que ça reste une première fois malgré tout. C’est inexplicable, et ça, tu ne peux pas mettre de mots dessus.

De toute façon, tu finis par perdre patience. Tu quittes ton fauteuil, tes petits poings serrés cachés dans tes manches, les sourcils froncés. T’es mignon, même quand tu fais semblant d’être en colère. Car en réalité, quand on te connaît assez, on sait que tu tentes juste de te donner du courage.

Tu m’agaces ! Je dors avec toi, c’est tout.

Il peut bien répondre ce qu’il lui chante, tu n’es déjà plus là. Tu sais qu’il a besoin de se doucher de toute façon, il a sûrement encore passé des heures à la salle de sport. Alors toi de ton côté, tu prends le chemin de la chambre sans lui demander son avis. Tu allumes la petite lumière près du lit, de ton côté, mais comme quand tu es rentré dans l’appartement, tu sens ton cœur se serrer en réalisant que rien n’a changé. Il te mène la vie dure, hein ?

Machinalement, tu retires ton bas de jogging et ton pull, ne gardant que ton tee-shirt et ton boxer avant de te glisser sous les draps en vitesse. Ton nez se perd dans la couette où tu disparais, profitant de son absence pour laisser ta tête tomber sur son oreiller. Son odeur imprègne les lieux, mais même elle, elle est… différente. Parce qu’elle n’est plus mêlée à la tienne, mais tu ne le réalises pas encore. Ce lit était le vôtre pendant un bon moment… il n’y a pas que les souvenirs que vous allez devoir vous réapproprier.
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Deep end [Masaru] (terminé) - Page 2 Empty17/7/2023, 00:26

Masaru Yamamoto

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Tu ne sais pas tant ce que tu fais de mal, mais ce que tu sais, c’est que tu le ressens.
Ce changement d’aura et de regard envers toi, tu te sens immédiatement stupide pour ta question. C’était tout sauf l’effet escompté que tu reçois, toi qui ne savais juste pas comment revenir dans une discussion et qui voulait simplement t’assurer de ce qui n’a pas été dit plus tôt.
Ca te donne juste l’impression de te prendre une soudaine douche froide, en fait.
Et ses paroles, encore plus.
Tes propres sourcils se froncent, tu sens encore cette pointe pleine de venin dans ses mots, comme plus tôt, et tu ne sais pas comment y réagir.
T’as beau te sentir bien bête dans l’immédiat, c’est son humeur, ses phrases expéditives et cette impression de l’énerver au plus haut point qui te donne cette soudaine impression de frustration, d’incompréhension, mais aussi de tomber de bien haut.
Si seulement tu savais ce qu’il se passe dans sa tête.
Sauf que tu ne sais pas.
Alors tu ne dis rien, tu le laisses parler, tu le laisses s’énerver, parce que tu es perdu dans l’immédiat. Tu as beau lire ce que son corps dit, tu as beau savoir qu’il est stressé actuellement, tu as beau voir qu’il ne va pas bien, tu ne sais pas.

Tu inspires, pour garder tes nerfs sous contrôles, mais tu n’expires pas, pour ne pas paraître agacé.
Son soupir à lui, cependant, tu l’entends, et ça te fait presque immédiatement détendre les muscles de ton visage alors que tu amènes ta main vers ton front pour chercher à en masser les tempes, légèrement penché en avant devant la fatigue qui te retombe dessus de la journée, de toutes ces pensées, ces émotions, ces sentiments, ces quiproquos.
Ces retrouvailles.
Tu les as attendues, tu n’aurais jamais cru que ça serait si épuisant.
Mais pour autant, tu as l’impression que tu ne voudrais pas les refaire pour tout l’argent du monde. C’est comme si toute votre relation s’était concentrée en un court laps de temps : vos incompréhensions, vos discussions, vos tentatives, vos abandons.
Vous avez toujours été différents et ce serait mentir de dire que ça n’apporte pas son lot d’étincelles, après tout, mais c’est vous.
Juste vous.

Tu l’aimes, comme ça.
Avec ses angoisses, ses questions, ses doutes.
Avec ses caresses, ses sourires, ses passions.
Avec ses émotions, ses sauts d'humeur, ses moments de plénitude.
Ca n’a jamais changé, et aujourd’hui n’est pas une exception.
Même quand tu te prends un reproche en plein visage et que cette fois, un soupir te trahit parfaitement.
Tu as l’impression que tu auras beau faire tout ton possible, ça ne sera jamais assez, mais pour autant, il est toujours là, alors ça ne doit pas être si terrible que ça, si ?

Tes prunelles qui viennent le chercher quand tu l’entends soudainement se lever, tu remarques bien le rouge sur ses joues, l’agacement sur son visage, et alors qu’il part d’un pas déterminé, tu ne peux pas t’empêcher de rire discrètement.
En fait, rien n’a changé.
Ton appartement n’a pas changé.
Ce qui est à lui n’a pas bougé.
Son fauteuil n’a pas été touché.
Yig vient toujours le chercher.
Vous mangez toujours ensemble.
Vous vous disputez, par ci par là.
Vous rigolez, par ci par là.
Rien n’a changé.
A part la date sur ton écran de téléphone.

En parlant de ce dernier, tu le récupères pour vérifier l’heure et un nouveau soupir traverse tes lèvres : c’est qu’il est tard à force.
Tu laisses tomber ta tête sur le dossier du canapé, regardant ton plafond quelques minutes. Tu n’as rien trouvé à lui répondre, tu l’as juste laissé filer.
Tu devrais aller te doucher, tu devrais aller le rejoindre.
Tu le sais.
Mais avant tout, tu passes une main sur ton visage, tu te claques même légèrement les joues pour te motiver, parce que autant le dire : la fatigue physique, t’es rodé, mais la fatigue mentale, ça se perd avec le temps qui passe.
Tant pis.
Tu te lèves brusquement, enclenches les volets pour qu’il descende alors que tu te traînes jusqu’à la salle de bain. Une bonne douche chaude ne te fera pas de mal.
Surtout pas quand l’odeur d’Hikaru vole encore dans l’air et que tu souris bêtement, retirant ton t-shirt pour le jeter au hasard avant de fermer la porte derrière toi, avouant à toi-même qu’au même titre que l’odeur de son parfum t’avait manqué, ça t’avait bien manqué d’aller te laver après son passage, ce moment si spécifique où les notes fruités de son parfum viennent se mélanger avec celles plus sèches de ton gel douche.
Tu te demandes, parfois, si lui aussi se fait cette remarque.
Tu te demandes, parfois, si lui aussi fait attention à ces détails.
Tu te demandes, souvent, si tout ça c’est normal.
Tu sais que non, tout le monde n’est pas comme ça avec ses amis, son meilleur ami, mais pour autant, tu as toujours mis ça sur le dos de quelque chose de nouveau à chaque fois.
Et aujourd’hui encore : ce n’est que le manque, ce n’est que le fait que vous vous retrouviez après deux ans.
Tu te voiles la face une nouvelle fois, maintenant que tu t’es posé des questions, que tu as ressentis, et que tu es retombé, pour ne pas abîmer votre amitié, votre relation, pour ne pas le peser avec tes propres sentiments.

Propre et fatigué, tu sors de la salle de bain avec un pas bien plus lourd que lorsque tu as pu y entrer, un simple boxer comme tenue ; tu n’as jamais été du genre pudique, après tout.
Et automatiquement, tu te diriges vers la porte en face, sentant Yig se faufiler entre tes jambes pour aller se lover dans son panier alors que toi, tu te traînes jusqu’au lit pour y tomber mollement. Tu fais l’effort de te redresser uniquement pour aller te cacher sous la couverture avec lui, là où tu n’avais plus l’habitude de le faire sans lui, par fatigue.
Et dès que tu te retrouves près de lui, ni une ni deux que tu reprends ces réflexes que tu aurais pu perdre : tu viens le chercher en passant tes bras autour de lui, pour pouvoir coller ton torse à son dos et poser ton front contre sa nuque, inspirant profondément avant d’expirer et te détendre par la même occasion, la sensation que tu pourrais t’endormir à une vitesse éclair qui gratte agréablement ton cerveau.

Et cette fois, c’est à toi de t’ouvrir, là où il a pu le faire un peu plus tôt.

J’ai jamais été très doué pour dire ce que je ressens, tu le sais. J’ai pris l’habitude de le faire comprendre, plus que d’utiliser des mots.

Un petit rire t’échappe malgré toi, pensant à tout ce qu’il s’est passé, une nouvelle fois.

Un comble, vu que j’ai toujours besoin de dire et d’entendre tout, avant d’agir.

Ton visage redevient neutre bien vite, parce que tu es tristement fatigué de cette remarque, en réalité. Cette impression que ça ne sera jamais assez, elle dort au fond de tes tripes, comme si vous forciez quelque chose alors que vous n’étiez pas compatible, mais pour autant, tu refuses d’abandonner.
Tu tiens trop à lui.
Tu l’aimes.

Tu m’as manqué. Terriblement.

Tes mains se resserrent doucement autour de lui, déposant un baiser sur sa nuque avant de te remettre confortablement contre lui, l’épuisement qui rend les réflexions moins présentes et la vérité plus facile à dire.
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Deep end [Masaru] (terminé) - Page 2 Empty17/7/2023, 17:26

Hikaru Shōda

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Perdu dans ce grand lit, tu ne peux rien faire d’autres que l’attendre. La tête sur son oreiller, tu profites de son odeur en son absence. C’est la première fois depuis des mois que tu te sens en sécurité et au lieu d’être apaisé, tu as l’impression d’être profondément triste. Comme quand tu as senti ses produits de bain. Comme quand tu as vu que rien n’avait bougé chez lui. Tu te rends compte que ta place dans le lit est toujours la même. Peut-être même qu’il n’a pas réussi à dormir dans ce lit pendant des jours, voire des semaines après ton départ. Tu le connais après tout.
Tes prunelles sombres se perdent sur les murs, puis sur toutes ces photos que vous avez prises ensemble au fil des ans. Un cimetière de souvenirs, encore un. Comment aurait-il pu se sentir bien dans cette chambre avec tout ça finalement ? Tous ces souvenirs figés sur du papier glacé, comme mille et un moments inoubliables que vous avez vécu. Pourtant, tu as l’impression d’observer la vie d’un étranger. Comme si quelque chose s’était éteint au fond de toi lorsque la vie t’a quittée.

Le bruit de l’eau te berce, et tu finis par fermer les yeux en serrant la couette contre toi. Tu ne t’endors pas non, car tu sens bien que de toute façon, ton corps est trop tendu pour ça. Tu le feras oui, mais pas sans lui. Est-ce que tu devrais lui dire la vérité sur ta nouvelle peur ? Toi qui étais le premier à ronchonner quand il y avait la moindre lumière dans la pièce et que tu voulais dormir, désormais, tu n’es plus capable de t’en passer. L’obscurité ne t’a jamais fait autant peur que depuis qu’elle fait partie intégrante de ta vie. C’est d’ailleurs pour ça que tu en as si peur. La nuit a été témoin de ta fin, et elle est aussi témoin de tes erreurs. La lumière finalement, on t’en a privé, alors tu la prends là où tu peux.

C’est sûrement pour ça que tes prunelles se posent sur la petite lampe près de toi. Celle que tu n’allumais quasiment jamais, car Masaru est celui qui lisait au lit, pas toi. Toi, tu restais dans ton fauteuil jusqu’à des heures invraisemblables, et tu ne te servais du lit que pour dormir, rien de plus. Non, c’est faux : profiter de ses bras aussi. C’était bien le seul écart de conduite que tu te permettais. À bien y regarder, tu as toujours flirté avec les limites de votre amitié dans le fond.

Lorsque le bruit de l’eau se stoppe, il te faut moins d’une seconde pour quitter la place que tu prenais dans le lit et rouler jusqu’à ton côté. D’ailleurs, tu ne sais pas bien pourquoi, mais tu as ce réflexe nul de te tourner dos à la porte et donc à lui lorsqu’il pénètre dans les lieux, au bord du matelas. Ridicule, quand la seule chose que tu espères, c’est qu’il te prenne contre lui.

Oui, mais tu lui as crié dessus sans aucune justification valable. Alors lui aurait toutes les raisons du monde de ne pas avoir envie de t’étreindre ce soir, tu ne mérites que ça. Et pourtant… Comme un vieux couple, il reprend ses vieilles habitudes. Il ne peut pas le voir car tu lui tournes le dos, mais un véritable sourire se trace sur tes lippes. Tu es soulagé, n’est-ce pas ?
Ses mots te font pourtant de la peine. Pas ses mots en eux-mêmes non, mais le ton qu’il prend ; car même sans le regarder, tu sens sa tristesse. C’est vrai, il a toujours eu besoin que tu parles, que tu expliques tout, que tu dises ce que tu as sur le cœur alors que toi… Tu as toujours profondément détesté ça. Et tu le lui as reproché des tas de fois.

Tu as toujours exigé que je mette des mots sur tout, mais tu n’as jamais su le faire correctement.

Même si tes mots sont tristes, ça ne transparaît pas dans ta voix. Ce sont ses dernières paroles qui achèvent ton pauvre petit cœur, et lorsque ses lèvres caressent ta peau, lorsque ses bras se referment mieux sur toi, tu finis par te tourner pour lui faire face. S’il n’y a que quelques centimètres entre vos visages, ça ne t’empêche pas de le regarder dans les yeux. L’une de tes mains se perd sur sa joue que tu effleures en une douce caresse alors que ton sourire se fait plus tendre.

On ne se rend compte de ce que l’être qu’on aime représente que lorsqu’on l’a perdu. Regarde-nous, c’est plutôt vrai.

Si un léger rire franchit tes lippes, ce n’est que de l’ironie. Une triste ironie qui plus est. C’est au tour de tes lèvres de se perdre sur sa peau. Un baiser sur son front, puis tu suis l’arête de son nez de tes lèvres pour venir embrasser le bout de ce dernier. Tu donnerais tout pour chuter plus bas mais… Tu te l’interdis. Alors tu gratifies sa joue gauche d’un baiser, puis la droite.

Je n’ai pas de mots assez fort pour dire ce que tu représentes pour moi. Même âme-sœur, je trouve que ça sonne faux. Tu es bien plus que ça.

Est-ce que tu ne te sens pas un peu ridicule de lui dire tout ça ? Si, peut-être un peu, c’est vrai. Mais il représente tellement pour toi que… Ne pas mettre de mots sur ce que tu ressens, c’est presque un talent te concernant. On ne change pas en un jour. On ne change peut-être jamais vraiment, d’ailleurs.

Le bout de ton nez rencontre le sien et ton souffle se heurte à sa peau. L’espace d’une seconde, tu te risques à fermer les lèvres et la proximité entre vous disparaît peu à peu… Jusqu’à ce que tu te ressaisisses. Tu luttes contre toi-même pour ne pas reculer trop vite, pour qu’il ne  comprenne pas mais… Il te donne du fil à retordre.
Pourtant, c’est un énième sourire qui prend place sur tes lèvres alors que tu croises à nouveau son regard.

Dors maintenant. Je te promets que je serai encore là demain.

Qui tentes-tu de rassurer en prononçant ces quelques mots ?
cactus
 
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Masaru Yamamoto

Masaru Yamamoto
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In this uneasy mist
Please stay
My compass is your whispering
Tu l’as toujours exigé, mais tu n’as jamais su le faire.
Ca a beau être vrai, ce n’en est pas moins épuisant rien qu’à l’entendre, et un soupir fait largement comprendre ton désarroi.
Si seulement tout était plus simple, mais ça ne l’est jamais, la preuve ; tu auras mis deux ans avant de le retrouver et vos retrouvailles étaient plus que mouvementées.
Mais c’est ainsi, et tout ce qui t’importe dans l’immédiat, c’est de l’avoir contre toi, refusant de le lâcher, même lorsqu’il se retourne pour te faire face et que vos yeux tombent l’un dans l’autre naturellement.
Tu le laisses caresser ta joue, sans jamais détacher ton regard fatigué, alors qu’il parle de vous deux, un rire que tu lui reconnais bien à la suite de ces courtes paroles, mais toi, tu ne rigoles pas.
Tu baisses les yeux.

Tu n’aurais jamais imaginé devoir faire un fragment de ta vie sans lui avant qu’il ne disparaisse, et tu n’aurais jamais imaginé ressentir tant de choses conflictuelles au même titre que négatives en deux années sans sa présence.
Le manque sans lui a creusé un énorme puis, désormais sans fond, que tu observes sans un mot en attendant que des larmes que tu ne verses jamais le remplisse.
Il te connaît, il sait que tu as souffert de tout ça autant que lui, du moins tu l’assumes.
Puisqu’à l’image de ses attentions, du contact de ses lèvres contre ta peau, c’est une nécessité.
Hikaru en lui-même est une nécessité à ta vie.
Là où il embrasse ta joue avant de dire qu’il n’a pas de mots assez forts, toi tu pourrais dire que tu en as des milliers, et que le tout à la suite représente l’importance qu’il a, parce que toi, tu exiges des mots, là où lui, n’en a pas besoin.
Tu as besoin de lui dire qu’il t’a manqué, que tu l’aimes, que tu as besoin de lui, tu as besoin de tout ça.
Comme tu as besoin de sa présence, de ses caresses, de ses regards, parce que tu sais que c’est sa manière à lui de te dire qu’il t’aime.

Vous avez vos lacunes, vos difficultés, vos prises de tête, mais vous revenez toujours, parce que vous ne pouvez simplement pas vous passer de l’autre, et c’est cette simple pensée qui t’a fait patienter pratiquement à outrance.
Il revient toujours.
Et toi aussi.
Parce que tu as besoin de lui tout entier, de ses qualités et ses défauts, de vos différences.
Finalement, vous n’êtes que deux morceaux d’un tout, comme un yin et un yang.
Vous ne pouvez pas vous ressembler, mais c’est ce qui fait votre relation et votre proximité si forte.
Jamais l’un sans l’autre.

Tes yeux se permettent de le regarder uniquement quand son nez vient rencontrer le tien, tes prunelles qui viennent se perdre dans les siennes sans se poser une seule question, comme si tout l’univers était ancré dans ses pupilles et que tu ne faisais que patienter la suite des choses, calmement.
Mais là où tu attends quelque chose que tu ne réalises même pas, précisément lorsque la distance entre vous se réduit lentement et que toi, tu ne bouges pas, tu le vois retourner sagement à sa place, l’air de rien, un sourire sur ses lèvres.
Que tu ne renvoies toujours pas.
C’est comme si tous les rayons que tu peux émaner s’étaient éteints entre la fatigue, la tristesse, la colère, et tout ce que tu veux faire maintenant, c’est te reposer avec lui et ne plus jamais partir.
Et c’est dans ces moments là, que tu ne dis rien, là où lui parle un peu plus, mais jamais trop.
Même lorsqu’il te dit de dormir en te promettant qu’il ne partira pas, tu ne bouges pas dans l’immédiat, tu prends un temps de pause comme pour imprimer son visage dans ton esprit de peur que demain… Il ne soit plus là.
Malgré tout.

Mais tu finis par inspirer fébrilement et expirer de la même manière, prenant le temps de te rapprocher une nouvelle fois de lui pour te loger sous son menton, tes bras qui resserrent toujours plus ton emprise, tes mains qui agrippent son t-shirt.
Tu n’es pas un surhumain, mais personne ne te voit ainsi à part Hikaru.
Ce côté si épuisé par la vie, si seul.
Tu cherches à emmêler tes jambes aux siennes, exprimant finalement parfaitement ce que tu pourrais dire à travers tes gestes, alors que tes yeux se ferment.
Mais tu le dis, tout de même, pour la forme.

Je ne te laisserais plus partir.

Même si il te promet d’être là, même si il sera là, ça n’arrivera plus, tu le refuses, tout simplement.
Quitte à constamment t’accrocher à lui, quitte à arrêter ton travail, à mettre ta vie sur pause, il est hors de question de le perdre une deuxième fois, c’est tout ce que tu sais et que ton cœur te crie à cet instant.
Plus jamais.

Pendant que tu cherches toujours inconsciemment les battements de son cœur et que son parfum vient agréablement chatouiller des narines, c’est le sommeil qui prend lentement le dessus, avec une douceur que tu avais presque oubliée.
Tu comprends mieux pourquoi tu refusais de dormir sans lui, pendant toutes ces années.
Tu cherches à rester éveillé, pour profiter, peut-être par peur aussi, tu ne sais pas, tu ne cherches pas à savoir pourquoi, mais c’est plus fort que toi jusqu’au moment où Morphée ne te laisse pas le choix et t’enferme dans ses bras à ton tour, là où toi tu sers de cage à Hikaru.
cactus
 
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