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De nos jours, on pourrait croire que tout est normal, seulement dans l’obscurité grandit une ombre, celle d’une créature que l’on ne côtoie normalement que dans les contes et les légendes. Pourtant, la vérité est tout autre et n'est pas celle que l'on se persuade de croire. Depuis la nuit des temps, des créatures ressemblant trait pour trait aux humains, mais qui se nourrissent de sang et qui semblent dotées de capacités inhumaines, vivent parmi nous ; les vampires.

À travers les âges, différents évènements ont pris place et ont créé l’histoire que vous pourrez découvrir en allant lire la chronologie de Mihara. Celle-ci est importante pour comprendre les lois maintenant imposées à chacun, et les batailles que tous ont mené pour obtenir une paix commune et un secret bien gardé.

En ce qui concerne le présent, nous sommes en 2022, dans la ville de Mihara [Kyūshū] (ville fictive) au Japon. Afin de commencer votre histoire ici-même, deux choix s’offrent à vous : celui d’incarner un humain ou bien un vampire. Lorsque votre décision sera prise, vous avez différents groupes qui permettent de créer plus de diversités au sein du forum. Vous pourrez tous les découvrir en lisant l’explicatif des groupes.
Yasuko MarufondatriceMP
PseudorôleMP
PRINTEMPS 2023période inrp
27 aoû
2023
Veuillez lire ce sujet pour voir l'annonce de la fermeture du forum. Celui-ci reste existant pour permettre à ceux qui le souhaitent de poursuivre les liens et rps avec les membres encore présents.
02 fév
2023
Un recensement est en cours à partir d'aujourd'hui, il se termine le 9 avril à 23h59. Celui est obligatoire, vous pouvez le trouver sur ce sujet.
02 fév
2023
Dès aujourd'hui et pour une période indéterminée, nous préférons refuser les feat pour vos avatars avec des cheveux blancs, si ceux-ci sont justifiés par autre chose qu'une coloration. Merci de votre compréhension et coopération.
26 dec
2022
Noël est passé, l'event est terminé, les mps envoyés, pensez à laisser un petit mot sur ce sujet, de bonnes fêtes à vous ♡
22 dec
2022
Déjà un mois depuis l'ouverture, pour votre plus grand plaisir, l'édition du Mihamag fait son retour, vous pouvez la lire sur ce sujet, bonne lecture à vous ♡
22 nov
2022
Après deux ans d'absence, Mihara vous ouvre, une nouvelle fois, ses portes ! Lisez l'annonce qui vous expliquera tout !
Kaiko Iwata
Erika Anderson
Guanyin Guo
Shino Aruka
Eri Shibata
Kanju Onari
Lei Ouyang
Callum Dunham

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 Deep end [Masaru] (terminé)

Hikaru Shōda

Hikaru Shōda
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But now I'm truly all alone in this world
Deep end
I miss the way you felt so close to my bones
Un an, sept mois et vingt-deux jours. C’est le temps qui s’est écoulé, depuis la dernière fois que tu as vu Masaru. C’est terrible d’être capable de tenir le compte exact, jour après jour. De ressentir cet éternel manque. De ne pas être capable de passer à autre chose. Parce que tu aurais pu, c’est vrai. Tu aurais pu l’oublier. Tu aurais pu recommencer ta vie. Tu n’étais plus la même personne désormais, tu avais tellement de possibilités nouvelles, tellement de choix possibles pourtant… Pourtant tu t'évertues encore et toujours à ne pas vouloir avancer.
Ce temps de séparation que tu as pris, tu l’as vécu comme un déchirement. Une souffrance, une punition que tu t’es imposée, pour son bien plus que pour le tien. Parce que tu pensais réellement que tu ne serais jamais capable de revenir vers lui. Que tu terminerais ta vie loin de lui. Qu’est-ce qui a bien pu te faire changer d’avis ? Pourquoi as-tu finalement décidé de revenir sur tes pas après tout ce temps passé ? Tu fais mine de ne pas savoir, mais tu le sais au fond.

La peur. La peur de l’oublier avec le temps. Oublier son sourire, oublier son rire. Son regard lorsqu’il est concentré sur une tâche. La manière qu’il a de caresser le bord des pages du livre qu’il est en train de lire, distraitement. Son parfum. Son air fier de lui lorsqu’il a réussi un nouveau plat. Tout ce qui fait de lui cette personne que tu aimes tant. Tu as peur d’oublier le moindre petit détail de son être, et ça te dévore jour après jour.
Qu’est-ce que tu espères, au juste ? Qu’il a refait sa vie ? Presque deux ans sans te voir, il faut espérer qu’il soit passé à autre chose, effectivement. Personne n’attend aussi longtemps. La tristesse finit par laisser place à la lassitude, puis les choses se tassent et on oublie. Voilà, finalement c’est sûrement lui qui t’a oublié, là où toi tu n’as pas réussi.

Voilà pourquoi tu es revenu. Après tout ce temps, pour t’assurer qu’il était heureux. Ou pour le bouleverser ? Tu n’es même pas sûr toi-même. Parce que tu l’as suivi en silence pendant quelque temps. Tu as tourné autour de son appartement, pour être sûr qu’il vivait toujours au même endroit. Tu as été jusqu’à son club de boxe, pour être sûr qu’il y allait encore. Lorsque la nuit tombait et que tu avais le droit de te mettre en mouvement, tu l’observais de loin, discrètement, tapis dans l’ombre. N’est-ce pas pathétique comme attitude ? Combien de jours as-tu fait ça ? Une semaine peut-être ? Plus ? Tu ne sais même plus. Mais tu avais tellement peur du rejet que tu es resté en retrait.

Jusqu’à ce soir. Parce que tu n’y arrives plus, n’est-ce pas ? Parce que ce que tu as vu ne te plaît pas. Parce qu’il n'est pas passé à autre chose, tu n’en as pas l’impression. Il a l’air malheureux. Il est seul. Est-ce que c’est ta faute ? Tu as encore cassé quelque chose. Tu as cassé la chose la plus précieuse que tu possédais. Tu devrais partir, tu le sais. Pourtant tu es là, face à son club, caché dans l’ombre. Tu fixes cette porte depuis si longtemps maintenant… Parce que tu sais qu’il ne va pas tarder à sortir. Parce que tu sais que ce soir, tu vas devoir y arriver.
Plusieurs soirs à répéter ce manège. Tous les soirs tu te dis que tu vas aller le voir, et tous les soirs tu n’y arrives pas. Mais ça doit cesser. Parce que cet avis de recherche près de la porte, tu sais que c’est lui qui l’a mis. Et tu n’en peux plus de voir le reflet de l’homme que tu n’es plus.  Il doit savoir que tu es en vie, tu lui dois des explications, et puis tu pourras toujours partir après. Quand il saura que tu es là. Oui voilà, tu pourras repartir, quand il sera rassuré.

Alors tu as attendu. Appuyé contre le mur de l’autre côté de la rue, faisant face à l’entrée. Dans ton jean trop usé, dans ce pull bien trop grand pour toi, tu en as torturé les manches de tes petites mains angoissées. À chaque fois que la porte s’ouvrait, tu faisais un pas en avant… puis reprenais ta place en voyant que ce n’était pas lui. Combien de fois as-tu fait ce manège ? Tu ne sais même plus. Tu n’avais pas la moindre idée de l’heure qu’il pouvait être non plus. Pas de téléphone, pas de montre. Tu savais qu’il était dedans, puisque tu l’avais vu entrer.
Accroupis, les bras autour de tes genoux, tu commençais à fatiguer de fixer cette porte. Un soupir, peut-être deux, avant que ton regard ne se redresse machinalement vers cette porte qui s’ouvrait une nouvelle fois. Et cette fois, c’était lui. Il était seul, et il avait l’air lessivé. Non… ce n’est sûrement pas le bon soir…

Pourtant, tes jambes se sont mises en marche sans ton consentement. Tu as traversé cette rue sans réfléchir, et à mesure que tes pas se rapprochaient de lui, tu as senti tes mains se mettre à trembler. Parce que tu étais bouffé par la peur. Et s’il te rejetait ? Et s’il ne te reconnaissait pas finalement ? Et si…

Masaru..?

Trop tard. La voix qui a franchi tes lèvres n’était qu’un murmure, à l’image du fantôme que tu étais désormais. Tes doigts ont attrapé son poignet avec la délicatesse d’une caresse, avant de s’effacer dans la seconde suivante. Parce que tu avais tellement peur du regard qu’il allait poser sur toi. Tu aurais dû rester à ta place. Tu aurais dû… Tu ne réfléchis jamais. Il ne pourra pas t’oublier comme ça.
cactus
 
Deep end [Masaru] (terminé) Empty11/4/2023, 20:19

Masaru Yamamoto

Masaru Yamamoto
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In this uneasy mist
Please stay
My compass is your whispering
Ta vie, c’est devenu une routine. Ni plus, ni moins.
Travailler, rendre visite à ton frère, t’occuper de ton appartement, dormir, et de retour au travail.
T’entraîner, viser les objectifs, pousser ton frère à danser, nourrir les animaux, dormir, et de retour au travail.
L’entraînement, les séances photo, les matchs, les interviews, c’est comme si tu connaissais toute ta vie du début à la fin et que tu ne pouvais plus jamais te sortir de cet engrenage, tu as beau savoir que tu y es entré de toi-même en connaissance de cause, avec l’objectif de faire de ta passion ton métier, ce n’est jamais une partie de plaisir, surtout pas depuis que… tu n’as presque plus personne autour de toi, finalement.
Hikaru a disparu, et une partie de ton âme aussi. Ta motivation, celui qui te poussait à aller toujours plus loin, celui que tu voulais impressionner.
Tu n’as pas perdu espoir, tu ne le perds jamais, mais parfois les paroles des personnes autour de toi résonnent dans ton crâne ; “tu devrais abandonner, ça fait un an Masaru, concentre toi sur la boxe.”
Tu pourrais.
Mais à chaque fois que tu essayes, c’est la rage qui disparaît, c’est l'espoir qui s'essouffle, et c’est ta force qui fait des siennes.
Tu es incapable de l’oublier, de passer à autre chose, tu refuses d’accepter cette situation, et c’est finalement ton moteur, comme Hikaru l’a toujours été, simplement dans une autre forme.
De toute façon, tu n’es pas vraiment connu pour écouter les autres, tu es plutôt à n’en faire qu’à ta tête, et c’est à cette image que pendant ta réflexion, encore une fois, autour du même sujet, inlassablement, ton mollet vient rencontrer avec violence le sac rempli de sable qui n’a rien demandé, dans un bruit fort qui vient dépasser le brouhaha environnant des athlètes qui cherchent à améliorer leur condition. Toi, tu n’essayes plus tant que ça de le faire, tu cherches simplement à expier, à oublier tes propres pensées, à faire le vide, avant de recommencer dès que l’air frais de l’extérieur vient te ramener à ta situation d’abandonné, comme si tu n’avais jamais compté.
Mais tu sais que c’est faux.
Hikaru n’est pas comme ça, n’est-ce pas ?

Tu penses encore à lui, Masaru ?

Tu te figes et fais glisser ton casque dont une musique quelconque résonne pour fixer ton manager, un regard mélange entre le respect que tu lui dois et la colère dès qu’il te fait ce genre de remarque.
Tu aimerais lui dire que non, mais tu n’as jamais su mentir, alors tu ne dis simplement rien, dans l’attente de savoir ce qu’il veut.

C’est toujours dans ces moments là que tu tapes le plus fort, t’impressionnes même les nouveaux.

Il rigole, comme avant, comme si ce n’était pas le premier à t’avoir dit de passer à autre chose, mais il voit bien que tu n’es pas dans la même humeur que la sienne, que tu ne regardes même pas les nouveaux dont il te parle, un mouvement de sa main qui cherche à attirer ton attention pour leur offrir un quelque chose de ta part, mais tu es fixé sur lui.
Qu’il abandonne avant toi, tu ne t’es encore jamais plié, alors tu attends, d’une patience surprenante, tandis que vos regards ne se quittent pas, comme un combat sans en venir aux poings, aux pieds, et ce n’est que lorsqu’il soupire et se retourne, t’abandonnant à ton occupation, que tu lèves les yeux vers le ciel en rattrapant ton casque pour le glisser sur tes oreilles et en monter le son ; de retour à ce que tu faisais, donc.

Une heure de plus.
Deux heures.
Trois.

Tu ne regardes pas ton téléphone, ni l'horloge au mur, tu es dans ta bulle, dans ton univers, les basses qui viennent te rendre plus sourd avec le temps qui passe alors que ton rythme cardiaque te supplie de faire une pause.
Au pire, tu peux toujours mourir d’une crise cardiaque, ce n’est pas si rare dans ce genre de métier, mais en même temps, si tu meurs, qui pourra accueillir Hikaru si il revient, hein ?
C’est cette simple pensée qui te fait te stopper, ta respiration qui cherche automatiquement à se stabiliser alors que tu retires les bandages sur tes poings, te dirigeant lentement vers ta bouteille d’eau dans l’espace sportif entièrement vidé d’une âme mise à part de la tienne, maintenant. Tu retires donc ton casque, mais tu ne le gardes pas loin, parce que tu trouves le silence bien plus assourdissant que la musique : tu ne supportes plus vraiment la solitude, le vide, tu as l’impression de devoir faire face à ta propre personne, celle qui s’en veut d’une disparition, et tu ne veux pas. Parce que ce n’est pas toi, ce ne sont que des angoisses, et tu n’as pas le temps pour ça.
Tu bois une gorgée et tu regardes l’heure par la même occasion, distraitement, te faisant la remarque que la personne qui s’occupe du ménage ne devrait pas tarder à arriver. Tu en profiteras pour la saluer, vous avez souvent pris le temps de discuter jusque plus ou moins tard dans la nuit, c’est quelqu'un de sympathique.
Sans plus.
Et c’est donc ce que tu fais, tes affaires sur l’épaule, un sourire resplendissant tandis que tu lui souhaites bon courage et bonne soirée, avant d’ouvrir la porte pour te prendre une claque invisible par le changement de température, mais ça ne peut pas te faire de mal après tout ce sport, au contraire, ça devrait même soulager tes courbatures à venir. Tu acceptes cette conclusion qui te fait un peu moins penser au fait qu’il fait sacrément froid, et tu commences à ouvrir la marche vers chez toi, attrapant ton portable pour te perdre sur les réseaux le temps de ton trajet, pour ne pas trop te perdre dans tes pensées…
Mais tu t’arrêtes soudainement, les yeux sûrement bien trop écarquillés pour ton propre bien quand une voix arrive jusqu’à tes tympans abîmés à force de chercher à atteindre leur limite, tu es même étonné d’entendre ce qui semble plus être un murmure qu’autre chose. Sauf que cette voix, ce murmure, tu pourrais le reconnaître entre 7 milliards, et quand tu sens une légère pression sur ton poignet, c’est tout ce qu’il te faut pour te convaincre que cette fois ce n’est pas un mirage, un rêve : tu te retournes brusquement pour poser tes yeux sur lui, autant perturbé que choqué, clairement muet alors que tu as pensé à ce moment pendant toute sa disparition, que tu n’as pas arrêté d’imaginer ce que tu allais pouvoir faire, ce que tu allais pouvoir lui dire, sauf que là, t’es con, et ta gorge est serrée.

Alors tout ce que tu arrives à faire, c’est laisser des larmes couler sur tes joues avant de le prendre dans tes bras, sans même réfléchir une seconde, sans penser qu’il ne pourrait ne pas souhaiter de cette soudaine étreinte, mais c’est comme si sa simple présence avait fait disparaître une brume épaisse dont lui seul avait le secret.
Tu n’es clairement pas assez futé pour penser correctement dans ce genre de situation, ou pour ressentir autre chose que du soulagement et du bonheur.
cactus
 
Deep end [Masaru] (terminé) Empty18/4/2023, 21:32

Hikaru Shōda

Hikaru Shōda
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Deep end
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De tous les scénarios que tu avais pu te faire en imaginant vos retrouvailles, celui-ci est le plus improbable. Tu t’étais pourtant déjà tout joué, du pire au meilleur. Mais dans tous les cas, tu étais toujours le seul à pleurer. De soulagement, de détresse, de panique, qu'importe, mais lui ne craquait pas. Il avait l’air déçu, souvent surpris, heureux mais… pas ça. C’est ainsi que tu te rends compte que finalement, t’imaginer vos retrouvailles depuis tous ces mois n’a servi à rien. Personne n’est préparé quand les choses se produisent réellement.

Pris au dépourvu, oui, c’est exactement ce que tu es. Cette surprise dans son regard lorsqu’il s’est retourné vers toi a fait écho à la détresse présente dans tes yeux. Il n’avait pas changé, comme si le temps s’était figé pour l’un comme pour l’autre. Pourtant dans ton cas, l’éternité n’est plus un mensonge. Est-ce qu’il t’avait réellement attendu tout ce temps ? Est-ce qu’il pensait vraiment que tu allais revenir, malgré les jours passés ?
Tu aurais mille et une choses à lui demander, mais tu es muet. Tes prunelles parcourt son visage comme pour t’assurer que tu n’as pas oublié le moindre détail qui le compose ; la beauté de son regard, le grain de beauté sur l’arête de son nez, la cicatrice sur sa pommette, la moindre petite chose qui fait de lui cette personne que tu aimes tant.

Mais il coupe court à ta contemplation en te prenant brusquement dans ses bras. Un contact que tu ne t’es plus autorisé depuis… Tellement longtemps maintenant. Ce geste vers toi te brusque, et te crispe. Tu en avais besoin, tu en mourais d’envie, mais la réalité est toute autre. Tu ne sais plus comment réagir à ce genre de geste. Pourtant d’un naturel tactile et d’une douceur extrême avec les gens que tu aimes, tu as désormais peur de ça. Ne plus savoir comment se comporter est une chose, se dire qu’on ne mérite pas cette attention en est une autre.
Torturé, voilà ce que tu es. Tu restes là les bras ballants, à ne pas savoir si tu dois le prendre contre toi, ou le repousser. Alors tu laisses les secondes s’écouler. Et puis finalement, ce sont ses larmes qui te sortent de cet état. Parce que tu te sens profondément idiot, et que tu n’as jamais su comment réagir face aux larmes.

Ton premier réflexe est d’enfin refermer tes bras sur lui, noués autour de sa taille. Tu caches ton visage contre son torse, mais retrouver sa chaleur, son odeur… C’est ton tour de craquer. Et c’est comme si tout ce que tu avais retenu depuis des mois s’échappe brusquement.

Je suis désolé… Pardon…

C’est par réflexe que ta prise s’est resserrée sur sa taille. Comme si tu avais peur qu’il s’envole, qu’il s’échappe à ton étreinte, tes mains se sont crispées sur sa veste. Tu avais besoin de son contact, de sa chaleur. Tu aurais pu mourir dans cet échange que ça t’importait peu, finalement. Mais dire tout ça à voix haute n’aurait pas de sens. Avait-il seulement conscience de tout ce qu’il représentait pour toi ? De toute cette douleur, cette souffrance qui rongeait ton âme depuis des mois ? Il ne pouvait pas le savoir, tu n’avais pas le droit de lui reprocher quoi que ce soit. Comment pourrait-il comprendre que tu es resté loin de lui volontairement, pour le protéger ? Quel genre de personne choisit de blesser intentionnellement quelqu’un pour son bien ? Personne de normalement constitué. Comment pourrait-il le comprendre, alors ?

Tu avais beau chercher les bons mots, rien ne venait. Pourtant, tu finis par te reculer légèrement. Juste ce qu’il faut pour pouvoir attraper son visage entre tes doigts, encadrant sa mâchoire de tes mains. Tes pouces effaçaient les traînées laissées par les perles salines dévalant ses joues, alors que tu ne devais pas être plus beau à regarder.

Arrête de pleurer s’il te plaît… Je suis là maintenant…

Maintenant. Te mettant sur la pointe des pieds pour arriver à sa hauteur, tu déposas un premier baiser sur son front, avant de laisser tes lèvres glisser le long de son nez. Puis finalement, tu t’appliquas à effacer ses larmes de tes baisers. D’abord sa joue gauche, puis la droite. Pendant tout ce temps, tu n’as cessé de caresser ses joues en douceur. Cette mission avait pour but de l’apaiser, de l’inciter à réaliser que tu étais bien là. Pourtant, ton contact était froid, plus que tu ne l’aurais voulu. Mais ce n’était plus de ta faute. Il ne sentirait plus la chaleur de ta peau contre lui, il devrait se contenter du fantôme que tu es aujourd’hui.

Pardon de t’avoir laissé seul si longtemps…

Qu’est-ce qu’il avait bien pu s’imaginer, sur ta disparition ? Que tu avais choisi de fuir du jour au lendemain pour une raison précise ? Mais ta famille t’avait cherché, elle aussi. Tu avais tout laissé derrière toi, alors il n’y avait aucune explication logique. Pourrais-tu lui dire la vérité ? Serait-il capable d’encaisser, la vérité ? Et ce trou noir que tu avais, juste avant ta transformation ? La brutalité de ton réveil ? Les derniers mois passés à errer, à vivre dans la rue la plupart du temps ? Il t’en voudra sans aucun doute de ne pas être revenu plus tôt, ne serait-ce que pour trouver de l’aide. Comprendra-t-il que c’était pour le protéger ?

Tout se bousculait si vite dans ton esprit. Pourtant, tes mains n’avaient pas quitté son visage. Tout comme ton regard embué par les larmes ne le lâchait pas. Tu avais besoin de te rassurer, de te dire que c’était terminé maintenant. Pourtant, une toute petite voix te murmurait encore que cette trêve ne pourrait pas durer : tu finirais pas être obligé de repartir un jour ou l’autre, pour le protéger.

Et cette pensée fit naître en toi cette boule d’angoisse au creux de ton estomac, celle qui ne te quittait plus dès que tu pensais à lui. Elle noua ta gorge et fit remonter les larmes qui t’assaillir sans douceur. Tu revins te cacher dans ses bras, le visage contre son torse, les mains crispées à sa veste. Finalement, que ferais-tu s’il choisissait de partir, et de te laisser là ?
cactus
 
Deep end [Masaru] (terminé) Empty19/4/2023, 17:08

Masaru Yamamoto

Masaru Yamamoto
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Tu as beau ressentir qu’il n’est pas à l’aise devant le contact, tu n’arrives pas à le lâcher, au même titre que les larmes ne veulent pas s’arrêter. Tu n’arrives pas à prononcer un mot, tu as l’impression que si tu oses le faire, ce n’est qu’un cri qui sortirait de ta gorge, de la tristesse, de la douleur, de la rage qui s’est accumulée depuis trop longtemps déjà, alors tu ne dis rien.
Tu attends, tu attends que ça passe, tu attends qu’il réagisse, n’importe quoi, et quand tu sens ses bras autour de toi, ton étreinte ne fait que se resserrer davantage, tu refuses de le laisser partir, tu refuses de l’abandonner, tu refuses de lui offrir la possibilité de s’enfuir, tu ne veux plus jamais le perdre, même si il te dit qu’il est venu jusqu’ici simplement pour t’annoncer qu’il part, tu… serais égoïste, pour la première fois de ta vie.
Et ce sont ses paroles qui te rassurent dans tes pensées, quand tu l’entends s’excuser, tu secoues la tête de gauche à droite, tu veux lui faire comprendre qu’il ne doit pas le faire, tu ne lui en veux pas, tu ne lui en a jamais voulu, si il y a bien quelqu’un qui ne s’était jamais confronté à tes foudres c’était lui, et surtout pas pendant cette année où tout le monde t’a vu craquer, t’a vu t’énerver à la simple énonciation de son nom, constamment sur la défensive de peur que l’on te dise encore d’abandonner ; mais tu as bien fait d’y croire.
Tu le savais.
Tu en étais persuadé.
Tu n’as jamais voulu écouter les autres, tu ne voulais qu’écouter la voix d’Hikaru imprimée dans ta matière grise, ses paroles, et sa voix maintenant, bien qu’elle soit triste, bien qu’elle soit tremblante, bien qu’elle soit pleine de regrets.
Il est là.
Dans tes bras.
Tu t’accroches un peu plus à lui, tu as du mal à lui laisser la possibilité de reculer quand il cherche à le faire mais tu ne le forces pas réellement, lui offrant une marge de manoeuvre pour finir face à lui, ton visage rougi par tes larmes, tes yeux brûlants mais qui viennent tenter de le regarder tristement avant de se renfermer automatiquement sous le contact de ses doigts, l’eau saline qui recommence à couler automatiquement malgré sa tentative de les faire s’arrêter, mais c’est comme si une véritable cascade avait soudainement pris place derrière tes prunelles, seulement maintenu jusque là par un masque imposé par ton manager
Et avec Hikaru, tu refuses d’en avoir un.
Ses mots, tu les entends, et tu essayes autant que tu peux d’arrêter de pleurer, mais c’est plus fort que toi alors que tu as envie de retourner contre lui, d’autant plus quand tu sens ses lèvres venir à la rencontre de ta peau, mais c’est aussi ce qui te permet de te calmer, doucement. Tu te concentres sur le contact de ces dernières sur ton front, sur ton nez, puis sur tes joues, ta respiration qui se stabilise au fur et à mesure de ses baisers, tes yeux qui s’ouvrent lentement pour l’observer, réalisant que l’homme que tu as devant toi est différent de celui que tu as connu, tu le sais.
Mais ça t’est égal.

Tu soupires, pauvre tentative de maintenir un sanglot, alors qu’il s’excuse une nouvelle fois, et toi aussi, une nouvelle fois, tu secoues ta tête de gauche à droite. Tu n’arrives pas à parler, ta gorge est bloquée, comme fermée, tes cordes vocales refusent de fonctionner, mais tu arrives à te recomposer un minimum, profitant du contact alors que ton visage cherche à se coller un peu plus à ses mains pour se convaincre que ce n’est pas un rêve, un énième, que tu ne vas pas te réveiller seul cette fois, qu’il est bien là, et comme si il t’avait entendu, il revient contre toi, et tu l’accueilles.
Tes bras s’installent de nouveau autour de lui, tes lèvres qui viennent se perdre sur le haut de son crâne, tu ne le lâcheras pas.
Il ne partira plus.
Et tu racles ta gorge, faisant enfin naître une voix cassée, une simple demande au bout de tes lèvres :

Viens chez moi, ne pars pas, s’il te plaît.

Direct, peut être un peu trop, tu n’es pas vraiment du genre à réfléchir avant de parler, et c’est de là que vient ta franchise, puisque ce que tu viens de dire n’est que ton souhait le plus profond.
Tu veux qu’il vienne avec toi, qu’il te suive, au moins ce soir, tu veux qu’il puisse trouver du réconfort dans ton appartement, tu veux le garder dans tes bras, tout se mélange, même si tout est intimement lié, et inconsciemment, cette envie vient aussi du fait que sous tes doigts, tu sens bien que sous ses vêtements délabrés, ce n’est plus qu’une personne fébrile qui s’y cache. Alors tu veux t’occuper de lui, tu veux lui offrir des habits, tu veux lui offrir de la chaleur, de quoi manger, de quoi se rassasier, tu veux prendre soin de lui après tout ce temps, tu veux tellement de choses, et comme pour l’inciter à te suivre, tu te redresses pour le regarder et lui offrir ce regard de chien battu que tu pouvais lui faire si souvent pour qu'il t'écoute, mais cette fois c’est un léger sourire qui l’accompagne, preuve de ton soulagement face à sa présence, face à son retour.
Et le temps qu’il ose te répondre, qu’il puisse penser au meilleur comme au pire, tu recules et tu attrapes sa main pour le traîner jusqu'à ton appartement ; tu disais ne pas vouloir le forcer plus tôt, mais tu es trop têtu, parfois.

cactus
 
Deep end [Masaru] (terminé) Empty1/5/2023, 20:51

Hikaru Shōda

Hikaru Shōda
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Tout est tellement brouillon dans ton esprit. Incapable de faire le tri dans toute cette vague d’émotions qui te retourne totalement. Tu ne sais plus comment penser, tu ne sais plus comment respirer. Le retrouver après tout ce temps, après tous ses mois passés loin de lui… Tu ne sais pas s’il s’agit d’un rêve, ou d’une punition. Tout a été si violent finalement. C’est comme si brusquement, tu te prenais ces derniers mois en pleine gueule. Tu as passé tellement de temps à baisser la tête et à t’oublier ne serait-ce que pour survivre. Que ferait-il s’il savait toute la vérité ? Serais-tu capable de lui dire, toute cette vérité ? Cette condition qui te dégoûte, toutes les choses que tu as dû faire, toutes celles que tu as voulu oublier. Toutes ces fois où tu as débranché ton cerveau ne serait-ce que pour te nourrir. Ces nuits que tu as passé à pleurer en pensant à lui, replié dans un coin d’un énième taudis. Que ferait-il si réellement, il était au courant de tout ça ?

Tu ne sais pas, et c’est ce qui te détruit le plus. La peur de le décevoir, la peur de le dégoûter. C’est sûrement pour ça que tu t’accroches à lui avec autant d’ardeur. Parce que tu n’es pas sûr de tenir le coup s’il décidait de te tourner le dos. Parce que malgré ses larmes, malgré son regard… Il n’a pas ouvert la bouche. Et tu es du genre à te faire des films. Tu es du genre à toujours t’imaginer le pire dans tous les scénarios. Tu imagines qu’il pleure parce qu’il réalise qu’après tout ça, tu n’es pas mort. Mais ce n’est pas pour autant qu’il va vouloir te récupérer, n’est-ce pas ? Tu as dû casser tellement de choses sur ton passage… So much pain, too much cry… C’est exactement ce qui te représente aujourd’hui. Mais tout ça, tu ne veux pas lui dire, parce que tu aurais l’impression de te chercher des excuses. Et tu ne peux pas, n’est-ce pas ? Non, tu ne veux pas.

Mais cette étreinte qui se resserre sur toi, ses bras qui te serrent comme s’ils avaient peur que tu disparaisses… Ils soulagent ton âme fatiguée. Tu en as assez de lutter, tu as l’impression d’avoir avancé à contre-courant depuis si longtemps que tu es épuisé. Tu n’as plus le droit à l’erreur, c’est ce que tu t’es répété jour après jour. Mais finalement, qui t’a imposé une telle chose ? Personne à part toi.
Et pendant qu’il te serre contre lui, tu ne peux t’empêcher de réfléchir encore et encore. Tu repenses à tout ce que tu as fait, à tout ce que tu lui as fait en disparaissant. À ses larmes que tu vois pour la première fois. À ce regard qu’il a posé sur toi… Pourquoi tout est si dur ?

Tu crèves d’envie de t’effondrer à ses pieds, de le supplier de te pardonner, mais même ça t’oses pas. Parce que tu sais qu’il n’a pas envie de tes excuses, tu l’as compris au moment même où tu les as prononcées la première fois. Et ça te rend fou, qu’on te résiste comme ça. Qu’on ne veuille pas accepter que tu es le seul fautif dans tout ça. C’est ridicule, n’est-ce pas ? Pourquoi on ne te laisse pas juste demander pardon ? Pourquoi même ça, c’est difficile ?

Il le sait, tu en es sûr. Il le sent. Il sent ton corps se tendre sous ses doigts qui glissent contre tes vêtements autant fatigués que toi. Il doit sentir ton souffle instable, les spasmes qui secouent ton corps parce que tu ne veux plus pleurer. Parce que tu es fatigué.
Et quand il se recule pour te regarder, pour poser sur toi ce regard qui te renvoie des années en arrière, ton cœur se serre plus fort encore. Quand il prononce ces quelques mots, c’est comme si tout ton monde s’effondrait. Comment pouvait-il être si doux avec toi, après tout ça ? Tu as envie de lui dire que tu dois partir, vraiment, mais tu en es incapable. Parce que cette fois-ci, c’est ta voix qui est bloquée dans ta gorge. Tu es épuisé.

Assez pour ne pas lutter quand il t’attrape, assez pour ne rien répondre. Tes yeux se posent sur ses doigts qui te retiennent prisonnier, et tu ne te débats plus. Tu ignores cette voix qui te hurle que c’est une mauvaise idée. Parce qu’il y a son odeur partout dans l’appartement. Parce que sa simple présence affole tes sens, que tout ton corps est tendu. Tu as tellement peur de vriller, mais tu as tellement besoin de lui…
C’est un réflexe, presque un besoin, lorsque tes doigts se serrent sur les siens. Tu ne peux pas. Tu ne veux pas. Tu ne veux plus le quitter. Tant pis. Tant pis, vraiment ? Et s’il meurt à cause de toi ?

L’angoisse te bloque brusquement les jambes. Tu ne veux plus avancer, tu as trop peur de lui faire du mal. Tes larmes glissent silencieusement sur tes joues, alors que ton regard se baisse sur le sol. Tu es fatigué, tellement fatigué… Ça ne s’arrêtera jamais.

Je peux pas venir Masaru. Je peux pas rester près de toi.

Tu as mal, et tu as l’impression que tout ton monde est en morceaux. Que tout l’univers est en flammes. Tu relèves les yeux vers lui, mais un premier sanglot t’échappe, et tu n’es plus capable de retenir les suivants. C’est comme si ce barrage que tu avais érigé autour de ton âme pendant des mois cédait enfin, et que tu te prenais tout en pleine tête avec une violence dont tu te passerais.

Tu dois me laisser partir, s’il te plaît… C’était une mauvaise idée. J’aurais pas dû… Je suis désolé…

La fuite te paraît la meilleure option, pourtant tes jambes sont toujours bloquées. Ton regard glisse sur les alentours toujours désertes, puis se pose sur lui. Comment pourrait-il comprendre tout ce que tu traverses si tu ne lui expliques pas ? Oui, mais il ne pourrait pas comprendre, et tu n’as pas envie de lui parler de tout ça. Parce que tu as honte, et tu es terrifié par tout ce qu’il se passe en toi. Tu voudrais juste… qu’il t’oublie, n’est-ce pas ? Tu peux passer l’éternité avec des regrets, mais lui doit avancer. Sans toi. Ça serait mieux pour tout le monde.

Je voulais juste te rassurer… Que tu saches que je suis en vie, et que tu dois arrêter de me chercher. Je peux pas rester avec toi…

La peur est présente dans ta voix, autant que les regrets. Autant que la douleur. Mais il fallait que tu partes maintenant.
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Deep end [Masaru] (terminé) Empty1/5/2023, 20:58

Masaru Yamamoto

Masaru Yamamoto
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L’arrêt est brutal, assez pour qu’il te surprenne, mais tu t’arrêtes aussi. Tu ne forces pas, tu ne cherches pas à faire qu’il te suive, tu te stoppes, simplement, et tu ravales ta salive maladroitement parce que tu sais déjà ce que ça veut dire, mais tu refuses.
Tu refuses, même quand tu l’entends.
Ta main reste autour de la sienne, tu ne veux pas le lâcher, mais tu n’arrives pas à le regarder non plus, les sourcils froncés et l’incompréhension mélangée à la peur visible sur ton visage. Lui, il ne peut voir toutes ces émotions qui te traversent, alors que toi, tu entends l’état dans lequel il est, derrière toi.
Mais ton emprise ne fait que se resserrer.
Il est hors de question que tu le laisses filer maintenant alors que pendant si longtemps tu l’as attendu, mais est-ce que tu réalises à quel point tu es égoïste, Masaru ?
Tu le réalises, sûrement, mais tu n’arrives pas à te dire que c’est une mauvaise chose, parce que tu ne comprends pas pourquoi, tu ne comprends pas ce qu’il se passe, tout ce que tu sais, c’est que tu ressens de la tristesse, tellement de tristesse émanant de lui, est-ce que c’est ta faute ? C’est pour ça qu’il veut partir ?
C’est toi ?
Tu n’arrives pas à réfléchir rationnellement et lentement, tu daignes te retourner vers lui pour le regarder alors qu’il fuit tes yeux jusqu’à finalement se poser sur toi, et vos prunelles se figent un instant.
Tu n’arrives pas à comprendre pourquoi, tu n’oses pas le lui demander, c’est comme tout ce que tu pouvais ressentir était en train d’exploser au fond de toi au même titre que ses sanglots, et tu cherches à ravaler cette boule au fond de ta gorge qui ne te demande qu’à pleurer toi aussi, levant les yeux au ciel comme pour y chercher de la patience, ou de la force, peu importe, n’importe quoi.
Sauf que ça ne suffit pas, et les traits de ton visage se déforme une nouvelle fois sous la tristesse, sous la douleur, sous toutes ces émotions négatives que tu ressens depuis un an maintenant alors que tout s’était évaporé simplement en entendant sa voix.
Pourquoi il ne peut pas rester ?
Pourquoi tu dois arrêter ?
Est-ce qu’ils avaient tous raison ?
Est-ce que tu devrais abandonner ?
Pourtant, tu sens encore sa main dans la tienne, et tu n’as pas l’impression qu’il veut partir.
Est-ce que tu imagines des choses ?
Tu n’arrives pas à savoir, alors que ses pleurs résonnent dans la rue déserte, et finalement, c’est le doute qui fait fonctionner tes cordes vocales :

Je…

Tu ravales encore une fois ta salive, et c’est un rire nerveux qui te trahit. Qui prouve que tu es en proie à du stress, que tu es perdu, que tu paniques, que tu as besoin de lui, mais que tu ne sais pas sur quel pied jouer, et tu cherches bêtement à te cacher derrière tes cheveux qui tombent devant ton visage quand tu regardes le sol, qui n’aura pas plus de réponse que le ciel, pour autant.

Je comprends pas.

De la manière la plus simple et la plus pure possible, tu n’arrives pas à avoir suffisamment d’empathie pour le lâcher et partir. Tu n’arrives pas, car tu ne veux pas le perdre une nouvelle fois. Tu pourrais presque l’enfermer avec toi dans ton appartement pour t’assurer qu’il ne glisse plus jamais d’entre tes doigts, mais tu n’es pas encore fou à ce point, tu es juste…
Triste.

Pourquoi tu peux pas rester avec moi ?

Ton visage triste se transforme petit à petit en colère, en incompréhension. La rage, la violence, ça a toujours été ta principale émotion, et elle se met à ressortir malgré toi, alors que tu te contiens autant que possible, mais ta voix te trahis ; elle se fait plus forte, plus tremblante, plus sévère.

Pourquoi je dois arrêter de te chercher ? J’avais tort ?

Tu serres un peu plus sa main, inconsciemment, et tu cries presque devant le surplus d’émotion qui te prend par vague face à la situation :

J’aurais dû les écouter et t’oublier, t’abandonner, et tant pis ?! Mais tu te fous de moi !

Tu craques, et tu tombes à tes genoux, des larmes de tristesse qui se mélangent à des larmes de colère, mais tu refuses de le lâcher.
Tu fais juste en sorte de ne pas lui faire de mal, car tu ne veux surtout pas le blesser.
Tout sauf ça.

Explique-moi, bordel…

T’es qu’un gosse paumé, qui a retrouvé son repère, pour qu’on le lui arrache une nouvelle fois.
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Deep end [Masaru] (terminé) Empty1/5/2023, 21:00

Hikaru Shōda

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Les choses n’ont jamais été simples, pour lui comme pour toi. Tu as beau le savoir, quand tout se matérialise sous tes yeux, il n’y a plus rien d’autre que de la panique au creux de ton estomac. Il suffit pour toi de sentir sa prise se resserrer sur ta main, d’entendre le son de sa voix tremblante. Ce rire, nerveux, qu’il avait déjà à l’époque lorsqu’il était angoissé. Mais cette fois-ci, tu es la source de tous ses malheurs. Tu es la cause de ces changements, de ces chamboulements. Un véritable ascenseur émotionnel, voilà ce qu’il vit actuellement.
Revenir après des mois d’absence est un soulagement pour l’autre, mais tu choisis la torture. Tu lui enlèves le doute et confirmes que tu es toujours là, en vie. Pourtant… Pourtant tu lui reprends tout, juste après. Tu récupères ce soulagement que tu lui as offert, en lui annonçant que tu ne pourras pas rester. Un ascenseur émotionnel, donc. Tu viens, tu consoles, tu détruis, et tu repars. À quoi est-ce que tu t’attendais comme réaction ?

Tu aurais voulu parler, mais tu n’y arrives pas. Parce que tes sanglots t’en empêchent, mais surtout car tu n’arrives pas à mettre de l’ordre dans tes pensées. Sa question est légitime bien sûr, il a le droit de savoir. Pourtant, aucune réponse ne te paraît être assez bonne pour lui expliquer la situation. L’exposer à la réalité qu’est devenue ta vie, c’est le faire réaliser que tu ne vas pas si bien. Que l’être face à lui n’est qu’une pâle copie de ce qu’il a connu. Pourtant, il suffit de poser les yeux sur toi pour se rendre compte que tu n’es déjà plus le même.
Mais tu as la tête dans le sable, et tu ne t’en rends pas compte. Tu ne veux pas discuter de tout ça. Tu ne veux pas faire courir de risque à qui que ce soit, encore moins à lui. Que fera-t-il, s’il sait la vérité ? Va-t-il partir ? C’est donc ça qui te fait le plus peur finalement… Qu’il prenne ses affaires, et qu’il s’en aille. Qu’il te plante là avec tes fantaisies et qu’il t’abandonne. Car tu veux être celui qui part, pas celui qu’on laisse. Tu veux être le seul décisionnaire de ton malheur, tu ne veux pas laisser de marge de manœuvre aux autres. Tu ne veux déjà pas le laisser t’aimer.

Ce masque que tu as façonné pendant des mois s’est ébréché à l’instant même où son regard s’est posé sur toi. Et maintenant qu’il te fait face, tu n’arrives à rien. Tu ouvres la bouche pour lui répondre, mais aucun son ne sort. Et plus les secondes passent, plus ses nerfs lâchent. Maintenant qu’il t’observe avec cette tristesse dans le regard, maintenant qu’il t’exprime son incompréhension, tu paniques. Comment répondre à ce genre de question, quand on ne sait même plus exactement pourquoi est-ce qu’on est encore debout finalement ?
Tu es celui qui veut prendre les décisions à sa place. Sans lui expliquer, sans même lui laisser le choix. Parce que si tu lui imposes, ça sera plus simple. Tu n’auras plus qu’à… T’en aller. Une fois que tu auras tout réduit en pièce, quand enfin tu seras sûr qu’il te déteste… Tu pourras partir. C’est ça que tu cherches, finalement ?

Mais tu ne peux pas toujours avoir ce que tu veux. Parce que tu as cette flamme, tout au fond de toi. Celle qui brûle pour l’homme au bout de ta main. Depuis toutes ces années, celui pour qui tu vis, celui qui te tient debout. Il est là, face à toi, à tes pieds. Tu n’as pas le droit. Même si tu penses que n’importe qui pourrait faire l’affaire, que n’importe qui serait bien mieux que toi… Tu n’as pas le droit de faire ça.
Et tu le comprends dans ses cris, autant que dans ses larmes. Tu n’as jamais aimé qu’il lève la voix sur toi, parce que ça t’a toujours fait peur mais là… Tu encaisses. Parce que c’est ta faute.

C’est pas… J’ai besoin de… Je dois te protéger…

Alors qu’enfin ta voix s’échappe entre deux sanglots, ce n’est que pour exprimer un peu plus encore cette angoisse que tu ressens tout au fond de toi. Celle de lui faire du mal, encore et toujours. D’abîmer le seul être au monde que tu aimes sans limite.
D’un revers de manche, tu essuies tes joues, ignorant ses larmes qui reprennent place presque aussitôt, comme si tu n’avais rien fait. C’est ton tour de tomber à genoux face à lui, parce que tu ne supportes pas de le voir dans cet état. Le forçant à te lâcher la main, tu viens l’enfermer dans tes bras. L’une de tes mains se glisse dans ses cheveux, l’incitant à poser sa tête contre ta poitrine alors que l’autre caresse son dos en de doux gestes. Tu veux juste apaiser cette colère en lui.

Je ne peux pas être totalement sincère avec toi, tu me prendrais pour un fou…

La tristesse dans ta voix témoigne pourtant de toute ta sincérité. Là, à genoux sur ce trottoir, à le serrer contre toi comme si ta vie en dépendait, tu t’ouvres totalement à lui. Autant que tu puisses le faire. Même si c’est dur, même si ça fait mal. Il ne comprendrait pas… Mais tu dois arrêter de décider les choses à sa place.
Alors tu caresses ses cheveux doucement, perdant ton regard sur ce ciel sans lune, comme pour trouver des réponses qui ne viennent pas. Il n’y a pas de bonne manière de faire ça.

Si je te disais ce qu’il s’est passé quand j’ai disparu… tu ne me croirais pas. Je ne pourrais même pas t’en vouloir alors que je… je n’en suis même pas sûr moi-même mais…

Tout est tellement brouillon… Parler de cette fameuse nuit fait remonter tous ces atroces souvenirs que tu as enfermé dans une toute petite boîte, au fond de ton esprit. Cette petite part d’humanité qui a cessé de vivre au moment même où on t’a imposé un choix qui n’était pas tien, sans même que tu ne le saches. Comment lui expliquer que les légendes disent vrai ?

Tu es la raison pour laquelle je suis toujours debout. Je n’ai jamais cessé de penser à toi… Jamais.

Doucement, tu te recules pour attraper son visage entre tes mains. Ton front vient se poser contre le sien alors que tu fermes les yeux, essayant d’apaiser l’ouragan qui te submerge peu à peu. Masaru a toujours été ton repère, est-ce que tu pourrais continuer à vivre sans lui ? Tu n’en es même pas sûr.
Sans même t’en rendre compte, tes pouces caressent ses joues en douceur alors que ton souffle se mêle au sien. Lorsque tu rouvres les yeux pour plonger ton regard dans le sien, tu recules juste assez pour frôler ses lèvres.

Je dois te protéger, de moi. C’est pour ça que je dois partir.

Tout est toujours aussi évasif avec toi. Tu n’expliques rien ; tu sous-entends. Tu ne laisses pas le choix ; tu imposes. Ça ne marchera pas. Parce que tu n’arrives pas à être pleinement sincère avec lui. Parce que tu meurs d’envie de le suivre, qu’il t’enferme dans son appartement peu importe tant que tu peux être à ses côtés. Mais tu t’interdis de verbaliser ça, autant que tu luttes contre la tentation de céder à ses lèvres si proches des tiennes.
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Masaru Yamamoto

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Tu considères que tu n’as jamais vraiment demandé quoi que ce soit durant ta courte existence, tu as toujours tout fait pour donner aux autres, mais tu n’as jamais gardé pour toi, tu n’es jamais permis, tu n’as jamais quémandé, rien.
Mais avec Hikaru, c’est différent.
Tu veux le garder, tu veux sa présence à tes côtés, tu refuses de le lâcher ou de le laisser, comme si il t’appartenait dans son entièreté alors que… non.
Il est un être à part entière, un humain, quelqu’un qui ressent des émotions et des sentiments, qui a son libre arbitre et c’est finalement ce qui te déchire presque le plus actuellement, parce que ce sont ces petites choses qui font de lui ce qu’il est, qui font que c’est Hikaru et personne d’autre, et c’est ce qui fait qu’il veut partir, et que tu ne pourras jamais l’en empêcher, même quand tu as envie de t’énerver de plus belle en entendant son excuse.
Te protéger.
Tu ne te protèges donc pas assez toi-même ?
Tu n’es pas capable de décider de ça, tu n’es donc capable de ne décider de rien dans ta vie, hein ?
Rien n’est à toi, tu es impuissant, tout ce que tu peux faire, c’est te battre, et encore, ça ne te suffit même plus à priori.
Mais tu ravales ta colère au même titre que ta salive, les sourcils froncés, parce que ce qu’il te dit ne fait aucun sens pour toi et ne fait finalement que tout mélanger, tu n’arrives plus à faire face à ce que tu t’efforces tellement à repousser, ce n’est pas comme si tu avais un sac de frappe devant toi pour vider ton esprit, ton crâne, non.
Tu as la source même de ton mal de crâne, de ta douleur au coeur, de tes larmes, devant toi.

Tu sors violemment de ton esprit quand tu sens sa main te lâcher, n’ayant même pas fait l’effort de le regarder quand tu l’as vu arriver à ta hauteur ; c’est la peur de le voir soudainement partir sans ce contact qui t’a fait paniquer, mais tes larmes reprennent de plus belle quand tu sens ses bras venir se renfermer autour de toi, tu te réfugies contre lui au même titre qu’il t’invite à le faire, tu t’accroches à son haut pour l’obliger à rester, comme si c’est ça qui allait le faire changer d’avis, mais tu en doutes.
Tu as cette sensation qu’il est décidé, et que cette étreinte, ce n’est que pour toi, pour te calmer, mais pas pour te rassurer, pas pour te faire comprendre qu’il reste, c’est l’inverse.
Ca ressemble bien trop à un adieu.
Alors tu t’accroches, tu sers si fort le bout de tissu dans ta main que tu pourrais le déchirer si tu le voulais, peut-être que tu pourrais même t’en servir comme excuse pour le faire venir ?
Sûrement pas.
Mais tu es si désespéré que tu penses à tout et n’importe quoi pour qu’il t’écoute, alors que ses propres paroles entrent par une oreille pour ressortir par l’autre : si ce n’est pas pour te donner raison, tu n’en veux pas.
Tu es têtu, pour une fois.
Tu es capricieux, tu es égoïste, parce que tu as beau accepter de prendre tout sur tes épaules, ça, tu ne peux pas.
Pas maintenant qu’il est là.

Pour autant, ses caresses, ses mots que tu n’enregistres pas pleinement, tu sens leur effet sur ta conscience et tu te détends sans le vouloir, ton visage qui se fait moins sévère, ta poignée moins brute ; tu te concentres sur les battements de son coeur que tu arrives à percevoir dans ton ouïe, son odeur que tu pourrais sûrement reconnaître entre mille, les sentiments et les émotions que tu peux ressentir à travers son timbre de voix. C’est comme si tu cherchais à l’intégrer, à l’enregistrer dans ta mémoire autant que cela t’est possible.
Par nostalgie, par amour, mais aussi par peur.
Malgré cette part de toi qui te dit que tu ne le lâcheras pas, que tu auras raison au bout du compte, tu ne peux pas empêcher cet enfant tout au fond de toi qui te dit qu’il ne t’écoutera pas, que l’on ne t’écoute jamais, que tu n’es pas assez important, qu’il va t’abandonner si tu n’es pas utile, et comment pourrais-tu être utile si il ne t’en laisse même pas la possibilité ?
Tu soupires, discrètement, avant de secouer lentement la tête de gauche à droite, pour te dire que tu as tort, mais que lui aussi.
Il ne peut pas savoir pour toi, mais tu le crois pour certaines choses qu’il peut dire, tu n’es pas du genre à douter de lui.
Mais il ne peut pas savoir, et tu n’es pas d’accord.
Même quand il recule pour te regarder, pour te caresser tendrement, ton visage fait clairement comprendre que tu n’es pas d’accord, avant que tes yeux ne se ferment au contact de son front et que tu peux sentir sa respiration contre toi.
Comment tu pourrais le laisser partir, au juste ?
Comment, alors qu’il est si proche, après si longtemps, comment, alors que son corps est à portée de tes mains, alors que son esprit vient résonner avec le tien ?
Il en est hors de question, et tu le lui dis, quand il répète encore qu’il doit partir.
Tu le lui dis, mais c’est ce Masaru que si peu connaissent qui ressort.

Non.

Têtu.

Il est hors de question que tu repartes après une année entière où tu as complètement disparu, Hikaru.

Égoïste.

Tu ne peux pas… dire que tu veux me protéger de quelque chose que je ne sais même pas, ni que je ne connais, c’est ridicule.  

Obstiné.

Tu as deux choix.  

Capricieux.
Ce n’est que lorsque l'on perd quelque chose qu’on la souhaite plus que tout après tout, n’est-ce pas ?

Alors, tes yeux plantés dans les siens, tu poses tes mains sur les côtés de son cou, encadrant sa mâchoire de tes pouces pour le forcer à rester là, à te regarder, à t’écouter, mais sans jamais lui faire de mal.

Explique-moi, ou viens avec moi.

Et pourtant, dans ces deux choix, tu arrives toujours à lui laisser une porte de sortie, à le mettre avant toi, finalement.
cactus
 
Deep end [Masaru] (terminé) Empty2/5/2023, 21:32

Hikaru Shōda

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Il n’est pas d’accord, et ça se ressent. Tu le vois bien dans ce regard qu’il pose sur toi. Il n’y a pas de jugement ou de haine non, c’est autre chose. Il t’en veut, à juste titre. Il t’en veut parce que tu tentes encore de penser à sa place, parce que tu as toujours été comme ça finalement. Tu fixes des limites que tu ne sais toi-même pas respecter. Tu imposes ta manière de penser aux autres sournoisement. Parce que tu ne veux pas être celui qui est blessé, tu préfères être celui qui part. C’est horrible comme fonctionnement, mais ça a toujours été ta manière de faire. Parce que si c’est toi qui pars, tu ne donnes pas l’occasion aux autres de t’abandonner. Tu es donc le seul décisionnaire de ton avenir, et de celui des autres. C’est monstrueux, mais tu n’as jamais été une belle personne.
Ce qu’il se passe dans ta tête a toujours été horrible. Tu n’as jamais été doux avec ta personne, pourtant, tu débordes d’amour pour les gens autour de toi. Pour ce peu de personnes que tu laisses approcher, tu es capable de tout leur donner, de tout leur pardonner. Parce qu’eux sont parfaits, contrairement à toi. Tout le monde a le droit à l’erreur, sauf toi.

Tu aurais voulu qu’il comprenne, et qu’il cesse de lutter. Mais rien ne se passe comme prévu. Comme à chaque fois, il est buté, il est têtu. Il est cet être que tu aimes de tout ton cœur oui, mais qui te tient tête depuis que vous vous connaissez. Il est celui qui ne te laisse aucune marge de manœuvre, qui s’impose et qui met le feu à ton cœur. Encore et toujours la même chose. Tu es celui qui souffre, celui qui fait mal par la même occasion. Pourquoi il ne peut-il simplement pas… t’écouter ? Ça ne marche jamais, tu es épuisé.

Ça se ressent dans ton léger recul, et ce malgré ses mains qui te retiennent. Ton regard est fuyant, ton souffle plus rapide. Tes yeux cherchent de l’aide dans le vide. Dans cette rue déserte, dans cette nuit trop sombre pour toi. Ne peux-tu pas accepter ? Rien que pour ce soir, pour souffler ?
Tes prunelles sombres se posent sur lui avec plus de résignation que tu aurais voulu. Tu ne pleures plus, même si tes yeux sont encore embués par les larmes. Tu es surtout fatigué de toute cette situation, de tout ce spectacle dont tu te serais passé. Une petite voix te murmure que tu n’aurais pas dû venir : une lettre aurait suffi et t’aurait évité bien des maux. Mais il n’en aurait pas cru le moindre mot et aurait blâmé son entourage. Alors… Alors non. Tu devais le dire de vive voix n’est-ce pas ? Assume les conséquences de tes actes.

Pourquoi est-ce que tu fais toujours ça, Masaru ?

Il y a dans ta voix bien plus de froideur que tu aurais souhaité, mais tu as du mal à te contrôler. Car quand tu as peur, tu répliques par de l’acide. Tu bats en retraite, dans l’espoir qu’il te lâche. Tu frappes avec la même violence que ses mots. Tu le regrettes toujours, les choses se terminent toujours mal. Masaru est la personne que tu ne veux surtout pas blesser, mais tout échappe toujours à ton contrôle.

Sans douceur, tu le repousses. De tes deux mains sur son torse, tu le repousses. Il y a sur ton visage bien plus de rancœur que tu n’aurais voulu. Tu fabriques de quoi le blesser, de quoi lui laisser un horrible souvenir. Rien de tout ça ne te ressemble, tu es stupide mais tu essayes. Tu fais de ton mieux. S’il te déteste, ça sera plus simple.

Pourquoi tu compliques toujours les choses ?

Il fallait que tu partes, vite. Que tu le plantes là, qu’il ne puisse pas te retenir. C’est pour cette raison que tu t’es relevé, le toisant d’un regard froid et détaché. Tout ça n’était qu’une façade. C’était horrible. La seule chose dont tu avais envie, c’était de te jeter dans ses bras. De te blottir tout contre lui, de profiter de sa chaleur. De lui dire à quel point tu l’aimes, à quel point il t’a manqué. Que tu n’as cessé de penser à lui pour survivre, même si tu as voulu mourir plus d’une fois. Que tu veux qu’il te garde, qu’il t’enferme peu importe, mais tu n’as plus l’énergie pour supporter… de vivre encore sans lui.
Alors pourquoi est-ce que tu es en train de tout ficher par terre ?

J’ai pas d’explication à te donner. J’étais même pas obligé de venir. Je l’ai fait pour te soulager.

Tu es tellement stupide… Ta voix tremble, tes yeux crient que tu n’en penses pas une miette. Tu te brises le cœur toi-même par ta propre bêtise. Ça fait mal hein, d’abandonner la personne qu’on aime. À quoi est-ce que ça va bien t’avancer, de repousser le monde entier ? À quoi ça va t’avancer, de rester seul pour l’éternité ? Si lui peut se relever, toi tu n’y arriveras pas. Tu auras tenu jusque-là… pour t’effondrer. Parce que tu ne pourras pas vivre avec tous ces regrets. En sachant que tu lui as fait du mal.

Maintenant tu dois partir, sinon ça ne marchera pas. Alors tu te forces à détourner ton regard, à ne plus lui prêter d’attention. Tu joues à celui qui s’en moque, qui se détache avec facilité. Tu hausses vaguement les épaules et tu lui tournes le dos, pour cacher toute la douleur sur ton visage. T’aurais pu choisir la facilité, lui dire la vérité. Même ça, il aurait pu encaisser. Plus que ce que tu fais actuellement.

Fous-moi la paix maintenant et oublie moi.

Ta bêtise te perdra. T’es le pire des cons Hikaru. Il n’en croira pas une miette, car rien de tout ça ne te ressemble. Tu as beau avoir disparu pendant longtemps… il reste le seul être au monde à te connaître par cœur.
cactus
 
Deep end [Masaru] (terminé) Empty3/5/2023, 22:20

Masaru Yamamoto

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Tu remarques bien que tu le perds, plus que l’inverse. Son corps ne ment pas, et tes sourcils se froncent de plus belle quand tu réalises, au même titre que tes yeux finissent par s’écarquiller légèrement sous les paroles de l’homme devant toi, qui résonnent dans ton esprit, à rebondir contre des murs blindés.
Pourquoi ?
Pourquoi t’es comme ça ?
Tu sais ce qu’il cherche à faire, et pourtant, tu es tout de même blessé, ça se voit sur ton visage, dans tes mains qui sont moins sûres d’elles, et qui ne cherchent pas à le retenir quand il se détache de ton emprise, finalement.
Pourquoi ?
Pourquoi tu peux pas juste lui rendre un service ?
Il n’en a jamais demandé, avant.
Ton visage se renferme, tes poings aussi. Ta colère s’enflamme à chaque mot, mais ce sont tes cris qui se bloquent au fond de ta gorge devant ces lames qu’ils t’envoient droit dans le cœur, parce qu’il sait comment te faire du mal, lui.
Il te connaît, il connaît tes faiblesses, tu pourrais presque être un puzzle qu’il a lui-même terminé, et tu as cette impression qu’il cherche à arracher des pièces pour les brouiller dans sa main avant de te les renvoyer en plein visage, parce que tu es faible, parce que tu es accroché à lui, parce que tu n’es pas capable de le laisser partir, parce que, parce que.
Masaru, tu es tellement gentil, tellement avenant, pourquoi tu ne peux pas l’arranger, lui aussi ?
Pourquoi tu es têtu avec lui, hein ? Tu n’as jamais rien voulu en retour, alors pourquoi lui, tu as envie de le menacer pratiquement, à lui dire qu’il te doit tout, tout pour qu’il reste avec toi ?
Pourquoi tu cherches toutes les excuses possibles pour le bloquer dans tes bras et le ramener chez toi ?
On dirait presque que tu n’es qu’un enfant qui voit sa peluche se faire soudainement retirer par ses parents parce qu’il le faut, mais tu refuses, et tu t’accroches à elle, quitte à la déchirer.
Est-ce que tu veux déchirer Hikaru ?
Non.
Clairement pas.
Alors pourquoi tu ne l’écoutes pas ?

Ses paroles, ta réflexion, tout se mélange au sein de ton esprit alors qu’il continue à te parler, qu’il continue à forger sa fuite tout en détruisant des morceaux de toi sur le passage, après tout, il l’a fait pour toi, il n’était pas obligé.
Est-ce qu’il tenait au moins à le faire ? Ou est-ce qu’il se sentait juste mal vis à vis de toi et qu’il voulait partir le cœur léger ?
Peut-être, tu n’es pas dans sa tête, après tout, et le doute commence à te ronger, comme si tout ce que tu as pu combattre toute ta vie revenait soudainement à la surface, à te susurrer des paroles aussi douloureuses que fausses, mais c’est difficile de ne pas les écouter.
Tu ne vaux rien, tu ne sers à rien, on ne peut pas t’aimer, tu es vide, si tu ne souris pas, tu en ferais même peur aux enfants.
Tu avales ta salive, le silence pesant autour de toi dès qu’il arrête de parler, pesant car c’est trop bruyant dans ton crâne, et tu as l’impression de sentir ton coeur tambouriner à l’intérieur pour chercher à en sortir, mais ça ne sert à rien : ce ne sont pas quelques dagues en plein organe vital qui vont te faire tomber, hein ?
Tu n’es plus à ça près, et quitte à être blessé, quitte à le perdre, tu préfères encore tenter le tout pour le tout.
Si il veut tant que ça que tu le détestes, tu as tout intéret à ce qu’il te déteste aussi, tu oses te dire.
Comme si dans cette blessure ouverte qui commençait à s’installer, tu ne voulais que lui donner raison, pour souffrir davantage.
Pourtant, tu sais que tu ne souffriras jamais plus que de son absence.
Et finalement, ce sont ses dernières paroles qui font sauter le dernier boulon, te faisant te relever immédiatement, une expression aussi sombre qu'inquiétante sur le visage ; tu ne peux pas accepter. Sa disparition, son absence, ce que tout le monde t’a dit, ce que tu as toi-même commencé à te dire, son retour, sa distance, ses mots, tes pensées.
Sans même réfléchir, tu agis instinctivement et ton corps te demande de ne pas le laisser partir, attrapant son épaule pour le pousser vers le mur du bâtiment dont tu es sorti plus tôt et venir le coincer, tes mains qui viennent rencontrer le ciment derrière lui pour le coincer, un regard aussi dur que sévère qui se bloque sur son visage alors que le tien est froid, colérique.

Tu veux vraiment jouer à ça, Hikaru ?

Son acide, tu l’as avalé, il coule dans tes veines, et tu te retiens de peu de le recracher sur lui, parce que tu ne veux pas te permettre d’être méchant, de laisser sortir cette bête au fond de toi qui fait son apparition uniquement sur le ring, normalement.

Tu crois que je ne te connais pas, depuis tout ce temps ? Tu penses un mot de ce que tu dis, au moins ?

Tu te baisses légèrement pour approcher ton visage du sien, l’enfermant finalement de ton coeur, ne lui laissant plus aucune échappatoire que de t’écouter.

Ou tu veux juste me blesser dans l’espoir que je me retourne contre toi ? Tu devrais me connaître plus que ça, quand même. Tu sais que ça ne fait que m’énerver encore plus.

Tes doigts contre la surface froide cherchent à gratter le mur, sans succès, forcément. Mais au moins, tu retiens ton point de s’écraser près de lui, dans un excès de violence.
Tu garderas ça pour ton prochain entraînement, ou ton prochain combat.
Tu seras sûr de gagner, au moins.

Arrête de me mentir, arrête de fuir, ça suffit.

Tu ne le diras pas une deuxième fois, tu lui as donné plusieurs chances, cette fois sera la dernière, et tu vois bien qu’il n’est même pas convaincu par son propre agissement, alors tu espères qu’il t’écoutera, cette fois.
Sincèrement.
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Hikaru Shōda

Hikaru Shōda
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Est-ce étonnant, qu’il t’empêche de partir ? Pas vraiment, tu aurais dû t’en douter. Pour autant, tu ne t’en réjouis pas. Car tu sais très bien que les choses ne vont faire que s’aggraver, encore et encore. Que le ton va monter, et que vous allez finir par vous hurler dessus. Parce que tu es buté, et qu’il ne veut pas t’écouter. Parce qu’il veut obtenir cette vérité que tu ne veux pas lui offrir. C’est difficile, à entendre comme à avaler. Toi, tu veux simplement pouvoir le préserver. Parce que si la situation était inversée, s’il t’annonçait une chose pareille, serais-tu capable de le croire finalement ? Tu n’en sais rien.

Mais maintenant que tu étais coincé contre ce mur, tu ne pouvais plus t’enfuir. Il te coince de son corps, coupant tout moyen de t’en aller. Maintenant, tu allais être obligé de parler. C’est sûrement ce qu’il espère le plus, dans le fond. T’arracher cette vérité que tu as enterrée dans un tout petit coin de ton esprit. Parce qu’elle te fait déjà mal à toi, mais elle va le détruire, lui.
Et plus il parle, plus tu sens ton cœur se serrer. Bien entendu, qu’il n’a rien cru à ta mascarade. Tu n’es pas créature à te comporter de la sorte. Tu es une personne douce et bienveillante. Tu es incapable de lever la voix ou de faire du mal à une mouche. Alors, te permettre de lui parler comme tu l’as fait ? De l’insulter de la sorte ? Jamais tu ne te serais permis une telle chose.

Et plus les secondes passent, plus ton regard devient fuyant. Tu te mords la lèvre inférieure, dévoilant à peine les pointes de tes crocs sans trop réfléchir. Parce que tu commences à être vraiment trop angoissé par la situation. Et s’il y a bien quelque chose que tu as remarqué ces derniers mois, c’est que plus tu te laisses aller à tes émotions… et moins tu es capable de te contrôler.
Pourtant, tu as vraiment fait de ton mieux. Depuis que tu es revenu à Mihara, tu es resté caché le plus possible. Tu as fui le soleil et les êtres humains. Tu as… Failli commettre quelques actes irréparables, c’est un fait, mais les catastrophes ont été évitées de justesse. Tu t’es nourri avant de venir le voir, justement, pour éviter de te jeter sur lui. Mais s’il continuait comme ça…

Arrête s’il te plaît…

Ta voix est mal assurée, et tremble légèrement. Le temps s’écoule avec une lenteur presque douloureuse. Peu à peu, tu te tasses sur toi-même comme si tu voulais disparaître. Tu n’es déjà pas bien grand de base, mais tu te sens minuscule. Une pauvre petite chose fragile qui a besoin d’être protégé, mais qui préfère aboyer vainement.

Si je te dis la vérité tu vas partir !

Et pourtant… N’est-ce pas ce que tu cherches depuis le début ? Tu aurais sans aucun doute préféré qu’il s’en aille de lui-même, sans avoir à lui donner d’explication, mais puisque tu y es forcé… Quoi, tu as peur que les choses se produisent réellement ? Qu’il parte, effectivement ? Parce que finalement, c’est différent de le voir partir, que de décider de t’en aller, n’est-ce pas ?

Les larmes te remontent aux yeux sans que tu ne puisses te contrôler. Tu caches ton visage entre tes mains, pour l’empêcher de te voir. Mais finalement, tu laisses ta tête tomber contre son torse, te cachant contre lui. Tu as tellement besoin de le sentir contre toi, de sentir cette chaleur, cette douceur qui t’a tellement manqué. Cette odeur qui est la même que dans tes souvenirs.
Tu cherches tes mots, ce courage qui semblent t’avoir abandonné depuis bien longtemps. Tu n’arrives plus à porter ce masque que tu t’efforces d’enfiler encore et encore. Celui que tu as tenté de porter face à lui, en vain.

J’ai tellement peur que tu t’en ailles si tu sais… C’est plus simple de te dire de partir c’est tout…

Peut-être que sur ce point-là, tu vas devoir t’avouer vaincu. Tu ne pensais pas que ça serait si dur, de dire la vérité. Que ça serait si compliqué de parler ouvertement, de dire ce que tu ressens, plus que ce qu’il s’est passé. Parce que tu t’es interdit tellement de choses depuis des mois…

Enfin, tu te recules légèrement. Tant pis pour les larmes, tu voulais pouvoir le regarder dans les yeux. Tu ravales un sanglot et reniflant comme un enfant, ta lèvre inférieure coincée entre tes dents. Puis finalement, tu finis par ouvrir la bouche.

Quand j’ai été porté disparu je… on était en tournée avec le groupe. On est sortis un soir, parce que c’était presque la fin et… j’ai pas beaucoup de souvenirs alors c’est compliqué mais… j’avais trop bu, et j’avais besoin d’air. Je me souviens que j’étais sorti parce que je voulais t’écrire, alors j’étais parti me poser près de la plage mais…

Malgré toi, tu fronces légèrement les sourcils. Tu baisses les yeux par réflexe, fouillant réellement chaque recoin de ta mémoire pour tenter d’y trouver les réponses qu’il attendait de toi, mais tu avais réellement l’impression que jamais rien ne pourrait être… Réaliste ? Plausible ?

Je me souviens pas bien vraiment… J’étais posé, mais y’a un mec qui m’a attrapé. Il m’a dit qu’il me suivait depuis le début de la tournée, mais je me souviens même plus de sa tête… C’est juste le black out complet… Je me souviens qu’il m’a attrapé, puis plus rien. Et quand je me suis réveillé je… j’avais les fringues déchirées, j’avais plus mon portable plus de portefeuille, plus rien je… Je sais même pas ce qu’il s’est passé, j’avais des traces de coups, j’avais mal partout mais…

Repenser à tout ça te fait un mal de chien. Ce sont toutes ces petites choses que tu as enfermées pour ne plus jamais y penser. C’est repenser à cette nuit où tu as cru tout perdre. À ce réveil atroce, quand tout ton corps te faisait mal. Puis à ce moment où tu as enfin compris, que tu n’avais plus le droit de revenir.

Finalement, tu attrapes ta manche gauche que tu remontes. Sur ton avant-bras se trouvent encore des traces de morsures profondes qui ne se sont jamais effacées. Elles sont là pour te rappeler jour après jour cette nuit que tu tentes en vain d’oublier. Lorsque tu as rouvert les yeux ce jour-là, tu n’as pas compris tout de suite. Maintenant, tu sais. Toi aussi, tu as failli tuer plus d’une personne en perdant pied. Lui… a eu assez de remords dans sa folie pour te rendre immortel.

J’ai pas choisi de disparaître. J’ai juste… je pouvais pas revenir, je devais te protéger, de moi, de ce que j’étais devenu.

Est-ce que ça suffirait ? Tu n’en savais rien. Tu sentais que tu allais devoir rentrer dans les détails, parce qu’il ne comprendrait sûrement rien à tout ça. Peut-être même qu’il ne te prendrait pas au sérieux, dans le fond. Mais toi… Toi, tu as fait au mieux.
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Masaru Yamamoto

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Sa demande te passe presque au-dessus, si tu n’avais pas toujours ce petit pincement au cœur quand il cherche à te calmer. Tu le vois, ses tremblements, sa voix pas plus stable, tu le vois bien, que tu vas trop loin, et ça te fait soupirer dès lors qu’il cherche à disparaître dans le mur, visiblement sans succès, forcément.
Pourtant, sa voix se fait toujours aussi forte, et ton regard sévère reste sur lui dès qu’il assume que tu vas partir, sans réfléchir plus que ça, sans répondre à ce que tu lui as demandé, finalement, et tu attends, bien décidé à ne pas partir d’ici tant que tu n’auras pas quelque chose ; tu as tout le temps du monde, de toute manière. Et puis si tu n’es pas parti avant, quand il t’a craché tout ça au visage, alors pourquoi tu le ferais en ayant connaissance de la vérité ?
Tu commences à te poser des questions, que tu aurais peut-être dû te poser avant. Tu n’arrives pas à comprendre son comportement, ni ce qui pourrait t’effrayer à ce point, après tout, comment pourrais-tu l'imaginer alors que ton cœur se fait tirer dans tous les sens depuis plus tôt et qu’il ne te laisse même pas un indice ?
Tout ce que tu sais, tout ce que tu vois, c’est qu’il est dans un sale état, et qu’il refuse que tu l’aides.
Il refuse, mais il te cherche, en même temps.
Il revient contre toi, et automatiquement, ce sont tes avant-bras qui viennent se poser contre le mur comme pour mieux le protéger, comme pour lui offrir une bulle privative alors que tu le regardes, dans l’attente de la suite, le visage moins dur, moins fermé.
Mais tu ne lui offres toujours pas plus que ta présence, tu as beau vouloir le prendre dans tes bras, lui caresser la tête, tu n’en fais rien, tu l’observes, tu l’écoutes, jusqu’à ce qu’il revienne pleinement dans ton champ de vision avec ces larmes aux bords de ses yeux.
Tu ne peux pas non plus lui dire merde comme ça.
Ton visage s'adoucit, la fatigue qui tire tes traits malgré toi. Tu retires un de tes bras de la surface derrière lui pour chercher à essuyer une perle qui coule le long de sa joue de ton pouce, tu as l’impression de revenir à la situation d’il y a quelques secondes plus tôt, mais tu as l’espoir que cette fois tu auras la vérité, et à plus grand plaisir, tu l’as.

Tu l’as, et ton visage passe sûrement pas bien des émotions en l’écoutant, en avalant ses paroles au fur et à mesure. Le début de son histoire te faire clairement comprendre que quelque chose de terrible a dû arriver, et tu imagines tout, mais aussi rien, tu sens une boule dans ton estomac se créer à l’idée que tes pires cauchemars aient pu se réaliser sans que tu ne puisses rien y faire, tu es malade à l’idée de savoir qu’on lui a fait du mal, mais après tout, pourquoi aurait-il disparu pour revenir sinon ?
Tu le savais, mais tu ne pouvais rien y faire après ce silence radio, ou plutôt, tu as fait ton maximum pour le retrouver et l’aider, en vain.
Alors maintenant qu’il est de nouveau près de toi, tu attends de savoir le fin mot de toute cette histoire, tu penses à l'alcool, à la drogue, au stalking, à toutes ces choses que tu ne connais que trop bien, malheureusement. Tu cherches une réponse avant même qu’il ne puisse terminer sa phrase, comme si tu avais ce besoin de savoir avant lui, pour te préparer à quelque chose qui pourrait te faire fuir ; mais jusque-là, rien ne te fait peur à ce point, n’est-ce pas ?
Alors pourquoi ?
Pourquoi être parti ?
Pourquoi avoir fui ?

Tes questions, tes “et si”, tout, s’envole aussitôt qu’il relève sa manche pour te montrer son avant-bras, et c’est comme si ton cerveau venait de faire un court circuit. La surprise présente sur ton visage, tu louches presque sur les différentes marques, tu essayes de comprendre quelque chose de bien plus grand que toi, tu essayes d’être rationnel devant quelque chose qui t’est normalement irrationnel, et tu ne sais pas quoi y répondre, tout ce que tu arrives à faire, c’est reculer pour doucement attraper son bras et l’observer, abasourdi par ce que tu as sous les yeux.
Des morsures ?
Ça ne date pas d’hier.
Il ne te montre pas ça par hasard.
Tu n’as pas encore l’envie de prendre tes jambes à ton cou, bien au contraire, mais là, c’est plutôt une incompréhension pure et dure qui prend place dans ton esprit qui se vide.
De ce qu’il est devenu ?
Bêtement, tu penses avoir assez lu pour savoir où il veut en venir, mais tu délires, hein ?
Ca n’existe pas, mis à part dans tes livres, tout au plus.
Tu penses.
T’en sais quoi, finalement ?

Perturbé, tu relèves les yeux vers lui pour chercher une réponse, tu devrais lui poser des questions, non ? Lui demander de t’expliquer, lui demander ce qu’il se passe, lui demander si tu es en train de rêver, après tout, pourquoi pas ? Ca fait un an que tu le cherches, ça ne serait pas la première fois que tu rêves de ça, mais ça n’avait jamais pris une telle tournure auparavant.

Tu…

Il quoi ?
Qu’est-ce que tu veux dire ?
Tu te pinces, discrètement, comme pour t’assurer que tu ne rêves vraiment pas, et quand tu fronces légèrement du nez sous la douleur et que lui est toujours bien présent, ce sont les questions qui recommencent à se bousculer dans ton esprit.
On dirait que t’es devant un exercice de maths et que ton cerveau fonctionne autant que possible, mais rien n’en sort.
C’est pas de la fantaisie, encore moins de la science-fiction, alors…

Je suis pas sûr de comprendre.

Bête et sincère.
Mais tu ne pars pas.
Tu hésites même à lui dire de venir avec toi pour que vous puissiez vraiment en parler, mais vu ses réactions précédentes, maintenant que tu as fait des progrès, tu doutes que ce soit la bonne solution…
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Deep end [Masaru] (terminé) Empty9/5/2023, 23:49

Hikaru Shōda

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Bien sûr qu’il n’y comprend rien, en quoi est-ce que sa réaction pourrait te surprendre, réellement ? Tu sais bien que tout ça paraît surréaliste, c’est aussi pour ça qu’à tes yeux, te lancer dans de grandes explications était tout simplement une perte de temps. Mais tu étais tiraillé entre le fait de ne rien lui dire, et ce besoin de lui dire la vérité. Il méritait de savoir, après tout ce temps. Tu avais disparu depuis si longtemps maintenant… Tu étais obligé d’y passer, et tu le savais. À partir du moment où tu choisissais de revenir dans sa vie, de réapparaître après tout ce temps… tu étais obligé de le faire, tant pis si ça fait mal. Tant pis si ça fait peur.

Ton regard suit ses gestes discrètement, et tu le vois se pincer comme pour être sûr qu’il ne rêve pas. Étrangement, son attitude fait naître un léger sourire sur tes lèvres. Triste, le sourire. Toi aussi, tu as souvent rêvé de ce jour. Du moment où vous pourriez vous retrouver, de la manière dont se dérouleraient les choses. Rien de tout ce que tu t’étais imaginé ne colle avec la réalité dans laquelle tu te trouves actuellement. Il faut dire que la situation est quelque peu… Particulière.

Tu le laisses détailler ton avant-bras sans broncher. Pourtant, tu détestes cette partie de ton corps désormais. Tu aurais voulu que les traces disparaissent, mais visiblement, quand il s’agit de la morsure de la transformation, elle reste. Elles ne sont pas jolies, le vampire s’était acharné sur toi, sans aucun doute parce qu’il mourrait de faim. Alors maintenant… Tu caches cette partie. Avec des manches longues, même s’il fait chaud. Parce que tu ne veux pas qu'on te pose des questions, surtout pas.

La situation est différente désormais. Tu es gêné, et tu cherches tes mots. Ton regard est toujours un peu fuyant, tes yeux encore larmoyants. Tu te mordilles la lèvre inférieure, essayant de trouver une manière convenable de lui fournir la fin des explications, avant qu’un soupir ne résonne entre tes lèvres.

Tu lis assez de bouquins du genre pour savoir de quoi je parle…

Mais tu ne lui en veux pas. Quelque part, qui croirait un discours pareil ? Tu disparais pendant plus d’un an, et tu réapparais avec un discours digne d’un mauvais roman de fantaisie ?

Alors tu décides de lui faire comprendre autrement. Timidement, tu attrapes l’une de ses mains que tu poses contre ton cœur. Il n’y a presque aucun battement perceptible. Il est toujours bien là, oui, mais il est presque… à l’arrêt. Ta peau est froide, bien trop froide pour un être humain.
Ta main libre se pose sur sa joue que tu caresses en douceur, comme pour tenter de faire passer la pilule.

Tu sens..? Il n’y a presque plus rien qui bat… je ne suis plus vraiment… là.

Ton sourire est doux, malgré la tristesse présente dans ton regard. Tu as peur, parce que peut-être qu’il prendra peur, même s’il répète encore et encore le contraire depuis tout à l’heure.

Je suis mort cette nuit-là.

Prononcer ces mots te fait un mal de chien. Il faut le dire : c’est la première fois que tu le dis oralement, voilà. Tu n’avais jamais réussi à le faire avant, et tu n’en avais jamais eu besoin, non plus. Pour Masaru, tu es prêt à bien des choses, et c’est bien là la preuve que tu tiens bien plus à lui que ce que tu as tenté de lui faire croire.

Malgré tout, tu ne te sens pas capable de le regarder dans les yeux pour lui parler de tout ça en détail. Parce que tu as tellement honte de tout ça…

Je pense que le vampire qui m’a attaqué a eu des remords. Je me souviens de rien tu sais, mais j’ai… pour survivre à ce qu’il m’a fait, il a dû me faire boire de son sang d’une quelconque manière. On choisit de le faire, ça n’est pas un accident. Il a dû… regretter. Parce qu’il avait sûrement trop faim, qu’il s’est emporté et qu’il a réalisé trop tard… Il m’a… sauvé, en quelque sorte.

Ça te fait un mal de chien de prononcer ces quelques mots. Parce que tu as passé ton temps à te dire que tu aurais préféré être mort, que mener la vie que tu mènes aujourd’hui. Parce que ton corps te fait encore mal, souvent, et que tu n’arrives pas encore à gérer tout ce qui se passe en toi. Combien de personnes as-tu failli tuer, toi, en repoussant toujours plus loin tes limites finalement ?

Baissant un peu les yeux, tu hausses légèrement les épaules, détournant ton visage en essuyant tes larmes d’un revers de main. Tu remets ta manche en place d’ailleurs, cachant tes blessures, te perdant de nouveau dans ce pull sale et trop grand pour toi.

Je pouvais pas revenir parce que… je maîtrise rien, encore. Je sais pas… je sais pas quand je dois me nourrir, puis je peux pas sortir le jour et… quand j’ai trop peur des fois j’ai l’impression que tout s’emballe en moi alors je… la panique me fait perdre la tête donc pour te protéger, je suis resté loin. Mais tu me manquais… J’en pouvais plus d’être loin de toi, je voulais juste… être sûr que tu allais bien, à la base.

Tu ne pouvais pas faire plus clair comme explication. Maintenant, libre à lui de te croire ou non, mais tu estimais que tu avais fait ta part du marché quelque part.
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Deep end [Masaru] (terminé) Empty11/5/2023, 21:48

Masaru Yamamoto

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“Tu lis assez de bouquins du genre pour savoir de quoi je parle”, oui, certes, mais ce sont justement des livres, et là est tout le problème.
Tu n’es pas dans un livre.
Tu fronces alors les sourcils, parce que finalement tu n’es pas vraiment sûr d’être plus avancé, ou alors c’est plutôt ton esprit qui se retrouve dans le déni face à la vérité : ces morsures, ce ne sont ni celles d’un chien enragé ni celles d’un animal quelconque, tu as lu assez de livres, effectivement, pour savoir qu’il n’y a qu’une créature légendaire capable d’avoir cette forme bien spécifique de morsure et de s’en prendre à un être humain, qui…
Du coup, n’en est visiblement plus un.

Tu louches quasiment sur son bras, le cerveau toujours en pleine ébullition, mais tu sors de ton observation quand tu sens sa main attraper la tienne et venir la poser contre son torse, le pouls que tu as entendu plus tôt drastiquement ralenti ; comment t’as fait pour ne même pas le remarquer ? Sa peau gelée, son coeur trop silencieux, les os anormalement visibles, ça te parait tellement logique maintenant, mais comment aurais-tu pu t’en douter ?
Automatiquement, tu remontes tes yeux vers son visage, plus précisément vers ses lèvres comme pour chercher l’ultime signe de son inhumanité, sursautant à peine quand tu sens sa main se poser sur ta joue alors que tu te remets de la nouvelle, et tu les vois, quand il parle.
Quand il sourit.
Jusqu’à ce que tu ne le regardes plus, ton cœur qui te fait mal quand tu entends ces quelques mots.
Il est mort.
Tu fronces de nouveau les sourcils, tes doigts qui se renferment sur le tissu sous ta main, doucement. Maintenant que tout s'aligne, que le puzzle est plus complet qu’auparavant, la rage revient, elle remonte, et tu as envie de trouver celui qui lui a infligé cette malédiction et le tabasser jusqu’à ce que mort s’ensuive ; l’avantage au moins c’est que si c’est un vampire, il souffrira bien plus longtemps qu’un humain, et tu considères qu’il le mérite actuellement, même sans le connaître.
Tu le détestes de t’avoir volé Hikaru uniquement pour te le rendre brisé.
Et tu te détestes de ne pas l’avoir protégé, aidé, retrouvé, et d’être aussi impuissant actuellement alors qu’il t’explique ce qu’il s’est sûrement passé.
Des remords, c’est bien gentil à dire, mais tu doutes que ce soit la bonne solution, ce qu’il a pu faire, bien que… Tu ne vas pas te plaindre de voir Hikaru en vie, techniquement, face à toi actuellement. Et c’est un soupir qui traverse tes narines à cette pensée, c’est compliqué, mais tu n’arrives même pas à trouver quoi dire, quoi faire.
Au moins, il est là, effectivement…

Son bras disparaît de sous tes yeux alors qu’il remet sa manche en place, tandis que tes mains retombent à tes côtés. Tu le laisses continuer à expliquer la raison de sa disparition pendant une année, et surtout ses difficultés. Tu penches la tête sur le côté en l’écoutant ; inconsciemment, tu cherches des similitudes avec les créatures que tu connais dans tes livres, te demandant si tu ne peux pas l’aider d’une manière ou d’une autre à gérer tout ce qui est compliqué pour lui, sans pour avoir autant la présomption d’être capable de lui apporter une solution viable.
Tu refuses juste l’idée de lui être inutile, en vérité, ça ne te dérangerait même pas de le laisser se nourrir sur toi si ça peut l’aider d’une manière ou d’une autre, mais tu doutes que cette pensée lui fasse plaisir, alors tout ce que tu fais pour l’instant… c’est attraper sa main, et reprendre encore une fois ta marche vers chez toi, cette fois plus calmement, et surtout, sans le forcer.
Tu attends qu’il te suive, le regardant, ton visage sûr et ton regard décidé.

Je n’ai réponse à rien, je pense pas que je pourrais t’aider, mais laisse moi au moins t’offrir un endroit où dormir.

Tes yeux qui s’étaient figés dans les siens finissent par redescendre vers le sol, légèrement honteux de ne rien pouvoir faire de plus, et tu cherches tes mots pour lui faire comprendre que tu veux faire de ton mieux pour lui, et que tu ne veux pas qu’il parte.

Surtout si tu peux pas sortir le jour, je… j’ai peut être des conseils dans mes livres, aussi stupide que ce soit comme idée, on n’a rien à y perdre, n’est-ce pas ?

Tes doigts s’accrochent à lui comme si ta vie en dépendait, pourtant tu es tellement plus doux qu'auparavant. C’est comme si, maintenant que tu sais, maintenant que tu comprends, maintenant que tu as une explication, toute ta colère envers lui a disparu, tout tes sentiments se sont calmés pour ne laisser place qu’à l’envie d’être là pour lui, de l'aider, pour laisser place à ce Masaru que tout le monde connaît, cette fois.

Et puis, moi le jour je sors, toi tu peux sortir la nuit, ça devrait aider à éviter un accident, tu crois pas ?

Ce n’est pas assez, tu imagines, ce n’est pas difficile à deviner, mais tu essayes de le rassurer lui, plus que toi-même. Parce que tu as beau être plus calme, tu ne veux toujours pas le laisser partir pour autant, et à force, tu tentes plus de technique que nécessaire pour qu’il te suive enfin.
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Deep end [Masaru] (terminé) Empty14/5/2023, 23:55

Hikaru Shōda

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Malgré tout ce que tu as pu lui dire, tu le vois bien, il n’est pas décidé à te laisser partir. Quelque part, ça te rassure. Car ta plus grande peur était de décevoir la personne que tu aimais le plus au monde. Tu estimes avoir déjà bien assez fait de dégâts en disparaissant si longtemps, sans en rajouter une couche supplémentaire. Pourtant, s’il avait voulu partir réellement… l’aurais-tu retenu ? Tu n’en es même pas sûr.

Mais la question ne se pose pas. Cette fois-ci, quand il commence à repartir en s’accrochant à toi, tu ne luttes plus. Tu le suis en silence, tes doigts effleurant sa peau, avant de relever les yeux lorsqu’il se stoppe. Le silence retombe entre vous alors que tu te mordilles la lèvre inférieure, dévoilant légèrement tes crocs malgré toi.

Je veux bien rester à tes côtés mais… est-ce que tu seras capable de me stopper, si je m’en prends à toi ?

N’est-ce pas ta plus grande crainte, finalement ? Comme tu n’as toujours pas apprivoisé ta faim et tes instincts, et si… te retrouver seul avec lui te faisait perdre la tête ? Tu y as souvent pensé, à chaque fois que tu avais envie d’aller chez lui, pour le retrouver. Mais… l’idée d’être dans son appartement, où il y aurait son odeur partout, où il serait près de toi… à chaque fois, tu as fini par renoncer, trouvant cette idée bien plus dangereuse que plaisante.

Pourtant ce soir, tu cèdes. Parce que malgré tout, la possibilité de le retrouver est plus forte que tout le reste. Tu meurs d’envie de te blottir dans ses bras, et de ne plus jamais en sortir. Même si c’est…. mal, même si de l’eau a coulé sous les ponts… rien n’a changé pour toi, et certainement pas ce que tu peux ressentir pour lui. Maintenant qu’il sait la vérité, c’est peut-être même pire.

J’ai peur de finir par te faire du mal… mais tu sais, j’ai vraiment envie de rester avec toi. Ces derniers mois… je n’ai fait que penser à toi.

Un profond soupir, lourd de sens, finit par franchir tes lèvres alors que tu te risques à relever les yeux vers lui. Légèrement hésitant, tu te rapproches d’un pas, puis deux, et fait disparaître le peu de distance qu’il y avait entre vous. Ta main lâche la sienne, pour te permettre d’attraper son visage entre tes doigts. Tes pouces caressent ses joues avec tendresse, comme si tu le découvrais pour la première fois. Tu veux mémoriser chacune de ses expressions dans ta mémoire, tu ne veux rien oublier.

Tu m’as beaucoup manqué, Masaru.

Un sourire tendre se trace sur tes lèvres, alors que tu te mets sur la pointe des pieds pour que ton visage arrive à hauteur du bien. Tu viens déposer un baiser sur le bout de son nez, puis remontes jusqu’à en déposer un sur son front, le forçant à se baisser. Il n’avait qu’à pas être aussi grand, après tout.
Tes mains quittent son visage pour te permettre de nouer tes bras autour de sa nuque, ton visage se nichant dans son cou pour profiter de sa chaleur et surtout, de son odeur qui t’a tant manqué. Masaru est le seul capable de te faire te sentir en sécurité. Le seul à savoir calmer tes peurs et tes angoisses. Le seul près de qui tu te sens enfin toi-même.

Emmène-moi chez toi.

Tu frôles la peau de sa gorge et y déposes un baiser. Un acte qui te demande un courage inouï, pour ne pas dépasser les limites que ta nouvelle nature réclame avec tant d’ardeur. Alors, pour sa sécurité, tu préfères rompre cette étreinte et quitter ses bras. Malgré tout, tu reviens chercher sa main et cette fois, tu entrelaces vos doigts de toi-même. Tu ne veux pas le lâcher, tu veux rester avec lui jusqu’à ce qu’il se lasse de toi.

C’est un sourire timide qui prend place sur tes lèvres, avant que tu ne baisses un peu la tête sous la gêne. Comme si tu réalisais maintenant, la proximité que tu lui avais imposée, et les gestes que tu venais d’avoir à son encontre. Peut-être que le retrouver a précipité tous ses sentiments que tu avais enfermés dans une toute petite boîte au fond de ton esprit en tout cas… tu te permets bien des choses que tu n’as jamais faites, même avant de disparaître.
C’est d'ailleurs pour cette raison que tes joues s’empourprent alors que de ta main libre, tu joues nerveusement avec le bas de ton pull.

J’ai voulu revenir avant, tu sais. Mais… j’ai vu ton frère. Deux fois, à chaque fois que j’étais près de chez toi. Alors… j’ai préféré éviter.

Oh, il ne faut pas être devin pour savoir que tu risquais d’être très mal accueilli par ce dernier. En tout cas, il ne t’en avait jamais fallu plus pour te faire faire demi-tour et te planquer le plus vite possible. Mais quelque part, tu es en train de lui avouer que tu tournes autour de lui depuis un petit moment déjà. Et que ce soir, tu avais enfin trouvé le courage de venir le retrouver. Même si ce ne fut pas de tout repos.
cactus
 
Deep end [Masaru] (terminé) Empty28/5/2023, 15:37

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