De nos jours, on pourrait croire que tout est normal, seulement dans l’obscurité grandit une ombre, celle d’une créature que l’on ne côtoie normalement que dans les contes et les légendes. Pourtant, la vérité est tout autre et n'est pas celle que l'on se persuade de croire. Depuis la nuit des temps, des créatures ressemblant trait pour trait aux humains, mais qui se nourrissent de sang et qui semblent dotées de capacités inhumaines, vivent parmi nous ; les vampires.
À travers les âges, différents évènements ont pris place et ont créé l’histoire que vous pourrez découvrir en allant lire la chronologie de Mihara. Celle-ci est importante pour comprendre les lois maintenant imposées à chacun, et les batailles que tous ont mené pour obtenir une paix commune et un secret bien gardé.
En ce qui concerne le présent, nous sommes en 2022, dans la ville de Mihara [Kyūshū] (ville fictive) au Japon. Afin de commencer votre histoire ici-même, deux choix s’offrent à vous : celui d’incarner un humain ou bien un vampire. Lorsque votre décision sera prise, vous avez différents groupes qui permettent de créer plus de diversités au sein du forum. Vous pourrez tous les découvrir en lisant l’explicatif des groupes.
27 aoû 2023Veuillez lire ce sujet pour voir l'annonce de la fermeture du forum. Celui-ci reste existant pour permettre à ceux qui le souhaitent de poursuivre les liens et rps avec les membres encore présents.02 fév 2023Un recensement est en cours à partir d'aujourd'hui, il se termine le 9 avril à 23h59. Celui est obligatoire, vous pouvez le trouver sur ce sujet.02 fév 2023Dès aujourd'hui et pour une période indéterminée, nous préférons refuser les feat pour vos avatars avec des cheveux blancs, si ceux-ci sont justifiés par autre chose qu'une coloration. Merci de votre compréhension et coopération.26 dec 2022Noël est passé, l'event est terminé, les mps envoyés, pensez à laisser un petit mot sur ce sujet, de bonnes fêtes à vous ♡22 dec 2022Déjà un mois depuis l'ouverture, pour votre plus grand plaisir, l'édition du Mihamag fait son retour, vous pouvez la lire sur ce sujet, bonne lecture à vous ♡22 nov 2022Après deux ans d'absence, Mihara vous ouvre, une nouvelle fois, ses portes ! Lisez l'annonce qui vous expliquera tout !
La nuit s’est empressée d’épaissir son voile de fumée et de poussière sur la ville entière. Comme un millier de lucioles, les lumières s’animent, offrant à la vue de quelques patients un mirage de sérénité par delà le paysage.
Lorsque je quitte les lieux, il fait déjà si sombre que les rues malfamées de Shibuya aux quelques lampadaires privés de leur fonction se font plus menaçantes. Une fascination que je n’ai jamais perdue, laissant traîner l’ambre sur l’obscurité dans l’espoir de ne rien y trouver. Quelques chats ou rats tout au plus émettent quelques sons discrets. Nul raison d’avoir peur, ce qui me terrifiait ne peut désormais plus me nuire.
Toutefois, les conversations que j’entends et devrais ignorer me font par automatisme détourner ma vision du chemin emprunté. Immobile, le cœur battant, une silhouette sélénienne se démarque, étrangement familière. Sur la bobine de souvenirs se colore un visage, une expression, le calme imprégnant un salon dont le parfum chatouille mon nez à mesure que j’approche. Je dois m’en assurer, oubliant les regards suspicieux emplis d’hostilité et de méfiance vis-à-vis d’un parfait inconnu hors de sa zone de confort. Ma voix s’éteint, nouée par l’émotion et la prise aux dépourvues de ma propre initiative. Je n’avais pas envisagé d’être mêlé d’une manière indirecte aux intrigues douteuses se tramant à la discrétion des moins avisés.
Je pense à celle qui a frappé à ma porte il y a quelques mois, échappe un souffle au manquement de mon battant avant que les sueurs froides ne me parcourent l’échine. Elle est passée à travers des mailles par un miracle hasardeux, il vaudrait mieux que j’en fasse de même, pour son bien, pour le mien aussi.
« Je… je vous connais ? J’ai l’impression de vous connaître, mais ça n’est pas possible »
La moindre imperfection de son visage, je l’ai mémorisé dans l’espoir de le déstabiliser plus jeune. Puis j’ai été fasciné qu’il soutienne aussi bien mon regard, perdu dans cette contemplation tant il lui était facile de résister. Je ne quitte pas des yeux cet étranger, cherchant à provoquer cette même étincelle quitte à l’avoir confondu, admettre l’erreur et passer au mieux pour un consommateur. Qui est-il ?
L’humain est une espèce si particulière. Aoyama se rappelait vaguement de lorsqu’il en était un, il y a si, si longtemps. Il savait que certains de ses congénères n’étaient pas les plus ouverts à une amitié entre les deux, après tout la guerre avaient amené des coups durs aux deux parties, telles que leur existence n’était qu’imaginaire. Aoyama ne partageait pas ce sentiment. Après tout, il avait subi la douleur de chaque côté et ce sentiment de vouloir survivre à tout prix, il le retenait du peu d’humanité qu’il avait. Il avait plus de facilité à pardonner ses frères que l’humain, mais c’était aussi et surtout une question de combien de temps avait-il souffert pour lui. Est-ce qu’une centaine d'années de douleur pour un vampire équivalait à une année pour un humain? Peu d’humain pouvait connaître le genre de torture émis par leur prédateur mais cela ne voulait pas dire qu’il était plus coupable pour autant, seulement qu’il n’avait pas assez de temps pour pouvoir réfléchir à leur action et les extirper de leur corps. Le dommage était une définition de la vie.
Il se rappelait pourtant d’une belle fleur, une femme magnifique dont sa douceur incroyable n’égalait pas sa force interieur. Une personne incroyable selon lui qu’il aurait aimé aider plus que ce qu’il n’avait fait, mais la guérison et la paix intérieur se faisait lentement et pour des êtres qui tenaient par moment à un fil dans une situation atroce, bousculer leur quotidien pouvait faire beaucoup plus de mal que de bien, même si les intentions étaient bonne. Il se demandait comment elle allait. Peut-être pourrait-il demander à quelques personnes de voir comment sa vie se continuait, si elle était encore avec ce monstre, ce que son gosse était devenu aussi.
Enfin, rien ne servait de rêvasser dans cette ruelle où il attendait quelques personnes pour leur donner des directives. Il préférait parfois parler de vive voix à certaines personnes, discuter rapidement des enjeux du territoire étaient toujours préférable à l’intérieur d’une petite bâtisse. Rentrant à l’intérieur après avoir été rejoints par ses alliés, ils commencèrent à discuter.Le territoire commençait à devenir incertain et les autres bandes commençaient à devenir beaucoup trop confiantes. Aoyama se fichait un peu de perdre ce genre d’argent, mais s’il ne contrôlait pas cette partie, la criminalité allait probablement augmenter.
- Frappez là où ça fait mal. La plupart ont des cagots qui entrent dans cette partie de Yoshiwara. Faites-les exploser, passer pour un accident. Le lendemain, vous leur rendrez une petite visite dans leur QG. Apportez Hades et Artémis avec vous. Planifiez une dizaine à l’extérieur pour surveiller le périmètre et une dizaine pour entrer. Ils sont si petits que le pouvoir du nombre pourrait les intimider assez pour les remettre à leur place, si ça ne marche pas, n’épargnez rien.
Hades et Artémis étaient deux vampires avec leur nom de code. Ils ne donnaient pas vraiment leur nom dans ce métier et seul Aoyama avait une identité plus ou moins visible. Ils étaient deux personnes qu’il faisait confiance et qui avait un certain don d’influence, mais surtout d’intimidation qui pouvait faire tourner rapidement ces petites bandes à leur place.
- Faites ça en intervalle de deux jours plus un pour chaque bande qui se rebelle et ça devrait le faire. Je vous fournirai les plans dès que je les aurai.
La discussion continuait un moment jusqu’à ce qu’il ne sorte, discutant un peu de tout et de rien, prenant la peine de se connaître un peu plus. Après tout, ils faisaient tous ce métier dû à leur côté marginal qui ne collait pas nécessairement à la société, ou même le sens de justice que la justice elle-même semblait avoir oublié.
On le fit pourtant signe qu’un homme s’approchait et une main sur une arme à feu se fit discrètement. Après tout, dans les ruelles sombres, avec le métier qu’ils faisaient, une silhouette s’approchant était rarement bienveillante, mais lorsqu’il entendit les mots du jeune homme, les souvenirs remontent rapidement à la surface. Il eut énormément de difficulté à ne pas sourire et lui ébouriffer les cheveux, à lui prendre le visage pour voir à quel point ce petit combattant avait grandi, à avoir l’air un peu surpris. Ce visage, ses yeux, cette attitude, il la reconnaissait presque de suite, mais il ne pouvait pas lui dire que c’était bien lui non?
L’injustice d’être un vampire.
- Monsieur Morishige, c’est bien ça? C’est sûrement le cache-oeil, mon père en avait un pareil, mais il m’a beaucoup parlé de toi.
Ses pas se rapprochaient un peu plus alors qu’il ne pouvait pas empêcher son regard de parler pour lui. Il n’arrivait pas à retenir cette question qui lui brûlait tant aux lèvres
- Comment va ta mère? Et… enfin comment vont tes parents?
Il ouvrit une porte, la même qu’il venait de sortir pour inviter l’homme à l'intérieur de ce qui ressemblait à un petit appartement.
Mon nom dessiné sur ses lèvres, sa voix, je les connais. Tant d’incohérences que j’en viens à penser mes heures trop nombreuses et mes nuits trop courtes pour provoquer de telles hallucinations. Vainement, par des battements de cils, je tente de chasser le voile épais de songes éveillés pour y superposer la réalité. Celle d’un tutoiement et d’une histoire qui lui a été contée renforce la difficulté à relier les faits de manière logique.
Un frisson fait danser ma colonne, je le suis malgré tout, découvrant un intérieur modeste. J’en oublie la politesse, debout au milieu d’un salon. Aussi cosy soit-il, ces murs renferment des secrets dont je ne voudrais pas être témoin. Ni maintenant ni jamais.
« Vous… lui ressemblez beaucoup » les familiarités ne me dérangent guère, étant donné les circonstances. Je me suis incrusté au tableau peu flatteur de ses affaires douteuses. Je me demande si son père était lui-même concerné par la situation. Quand a-t-il eu un fils ? Une curiosité qui m’est propre et qui n’engage qu’un jugement personnel que je ne déverse pour rien au monde. Toutefois l’étrangeté rend toute sonorité plus vive à mes sens par un début d’angoisse que j’enfouis, traquant de mes iris le principal responsable.
« Comment vous appelez-vous ? »
J’aimerais qu’il ne soit pas un intermédiaire, toujours suspicieux pour savoir que la génétique n’accorde qu’une fois tous les millénaires — et encore — sa bénédiction pour réitérer ses pires ou meilleures créations. Le fait étant qu’un œil manque. Exactement le même, dans une ironie que je suppose malheureuse. Il avait entretenu le mystère jusqu’à la fin, voyant pourtant mon intérêt pour le cache indispensable. Plus tard, je me suis renseigné au sujet de prothèse sans la moindre discrétion puisqu’il l’avait découvert. Voilà qu’aujourd’hui je suis confronté à sa copie conforme me laissant la vie sauve uniquement par respect pour son père. Quoique, leur relation est un puzzle dont je n’ai aucune pièce. J’espère qu’ils s’entendent bien.
Imaginer un instant que mon existence pourrait tourner au cauchemar en quelques secondes me traverse l’esprit aussi rapidement que mon instinct, lui, se focalise sur mon hôte visiblement influant. Il porte ses cheveux bruns de la même façon, possède le même style vestimentaire, inspire la même autorité et confiance sournoise. C’en est agaçant, intimidant par le sentiment de n’être qu’un enfant aux yeux d’un anonyme qui doit avoir mon âge. Des signes qui me rassurent et qui ne devraient pas. Entre mes souvenirs et cette nuit, il n’y a pas de fil d’Ariane hormis les bribes distendues d’un dénominateur commun.
Une notion m’échappe, celle d’un contrôle que j’aime garder et qui n’est que fumée. D’ordinaire je m’en accommode d’un haussement d’épaules. Actuellement, c’est un index passant sur mes lèvres qui témoigne de ma nervosité. Croire ou non au destin, c’est un peu comme jouer à la roulette russe.
La difficulté de rester dans une même ville tout en changeant d’identité était bien celle-ci. Les personnes qu’il influençait dix ans plus tôt pouvaient très bien le reconnaître, ce qui donnait ce genre de situation. Habituellement, il pouvait s’en tenir avec vagues explications, être le fils de quelqu’un était souvent sa raison première et même si la ressemblance était flagrante, qu’il ne changeait pas au vu de sa nature vampirique, plusieurs finissaient par donner verbalement des différences selon leur souvenir, un nez différent, une forme de visage plus mince, il était toujours plus grand étrangement. Ça le faisait souvent rire intérieurement, mais il ne faisait qu'acquiescer, Pourtant, quelque chose lui disait que ce gamin toujours très observateur allait avoir un peu plus de misère à accepter cette réalité. Aoyama laissait un petit rire s’échapper tout de même.
- J’espère que j’ai un peu plus de goût en style vestimentaire au moins.
Après tout, il était devenu designer il n’y avait que quelques années seulement. Son style était-il tout de même resté le même? Il s’en doutait, bien que le rouge et les accessoires avaient été dans sa vie bien avant cet achat. Peut-être avait-il plus de similarité qu’il ne pensait.
Ses pas se dirigèrent vers la cuisinière où il mit une bouilloire sur le feu, commençant à faire deux thés verts. Il prenait soin de faire des mouvements un peu plus lent pour qu’il ne pense pas qu’il essaye de l’empoisonner. Après tout, ce n’était pas le but, le but était d’avoir une belle rencontre avec ce gamin qui avait vécu des douleurs qu’il aurait tant aimé qu’il évite. C’était un observateur, ce gamin, toujours à fuir à la seconde où Aoyama avait son oeil hors de son champ de vision. Jouer à cache-cache avait été un de ses passe-temps, un jeu plus dangereux que ce qu’un enfant jouait, décidant toujours de jouer à l’extérieur ce jeu, sans jamais avertir l’homme qu’ils commençaient à jouer. Les joies d’être un vampire était bien de pouvoir toujours garder une oreille ou un oeil sur un enfant un peu turbulent.
- Aoyama, Je me nomme Aoyama.
Le crie de la bouilloire se fit entendre et il la retira du feu calmement en versant l’eau chaude dans les tasses. Il ne se rappelait plus s’il avait changé aussi son nom de famille, il passait toujours quelques générations avec le même. Quand avait-il changé sa carte? Il savait que c’était avant de devenir propriétaire, quelques années auparavant oui.
- Vous savez, Il m’a toujours félicité pour mon calme et ma bonne attitude, heureux de me voir lorsqu’il rentrait à la maison. Vous étiez un enfant un peu turbulent non?
Il déposait les tasses au milieu, lui laissant choisir celle qu’il désirait. Après tout, il pouvait très bien ne pas lui faire confiance. Cette situation l’amusait en un sens, là où il avait une certaine excitation de dépasser les limites du permis pour les vampires, jouer avec un feu qu’il allumait si rarement au niveau du respect des règles vampiriques.
- Je ne le connaissais pas durant ces années, avez-vous de bons souvenirs de lui?
Avait-il été une influence positive ou avait-il été complètement à l’ouest avec cet enfant? Il se le demandait franchement et c’était une bonne opportunité d’en apprendre plus après tout.
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