Cela faisait un peu trop longtemps qu’il n’avait pas mis les pieds dans l’atelier. La ville devenait beaucoup trop… agité pour qu’il ne laisse ses yeux vaquer à d’autres occupations, depuis qu’il était devenu un petit joueur dans un réseau qu’il détestait, il ne trouvait pas nécessairement cela aussi excitant que de faire un peu d’argent en jouant les vigilants. Son groupe était plus gros, plus imposant qu’il n’aurait aimé, plus de travail, heureusement qu’il n’avait pas besoin de dormir, ou il ne pourrait jamais se permettre de diriger tout ça.

C’était si simple lorsqu’ils étaient quelques vampires, des servants abandonnés qui avait commencé à foutre la merde sans s’en rendre compte, voulant simplement survivre dans un monde qui n’étqait pas fait pour eux, maintenant, humains, vampires s’emboîtaient avec leur histoires tous plus tragique de l’autre, mais aux moeurses qui n’étaient pas toujours à la base de ce qu’il désirait.

Devrait-il quitter ce monde, laisser la nuit à ceux qui en ont réellement la colonne, en même temps, abandonner cette partie n’était pas très joueur de sa part et il devait probablement être puni pour tous ses crimes qu’il avait commis, les gens qu’il avait éliminé par désir de sang ou par vengeance…. L’atelier était quelque chose de beaucoup plus calme, moins de douleur autour, seuls les aiguilles et les paroles sarcastiques dans les airs pouvaient blesser.

Une nouvelle livraison de couleurs sobres, au tissu lourd et agréable pour l’hiver Japonais. Il appréciait souvent mélanger l’ancienne culture à la modernité, coupant, usant de son pied pour coudre alors que les mannequins se remplissaient de tissus qui devenaient de plus en plus une forme. Il aimait créer tôt le matin, mais il ne s’était pas rendu compte de l’heure lorsqu’il prit une pause, concentré par les pans de la cape large, d’un brun victorien, dessinant une bordure presque elfique qui pourrait s’y associer. Lorsque ses employés quittaient un à un, il comprenait que la journée était bientôt à sa fin, le faisant soupirer un peu.

-Tomoyo, il me semble que vous êtes doué en broderie, non? Un fil doré pourrait être agréable, ne croyez vous pas?

- Certes, monsieur, j’en serais ravie, mais il n’y a personne d’autre pour tenir le magasin.

- Ce n’est pas un problème, je suis présent, non?

Cette employé semblait un peu choqué, mais d’un doux sourire elle compris que Aoyama n’était pas à son premier travail. Il replaçait quelques-uns de ses vêtements qu’il avait créés, donnant de l’avant parfois à ses créations, parfois à celle de ses talentueux employés. Il avait de la chance d’être auprès de tant de talent après tout.

Les cloches tintèrent alors qu’un homme magnifique se présenta dans la boutique. La beauté était effectivement partout où il pouvait la trouver, appréciant particulièrement lorsque la chance lui souriait ainsi. Il contrastait un peu avec le décor, particulièrement avec lui même, Son cache-oeil était simple aujourd’hui, une lune de rubis venait s’incruster cuir noir, ses cheveux en une toque décorée de certains ornements. Ses vêtement, d’un rouge vin aux broderies chics et les cloches scintillant autour de sa taille, son cou, le long de sa jambe droite donnant une mélodie à chaque pas. Il ressemblait presque à un vilain dans un drama, un mélange de fantaisie et une touche de l’époque. Un sourire perlait contre ses lèvres.

- Bonjour, puis-je vous aider? Je suis plus que certain que vous trouverez quelque chose de votre goût ici.

Il s’inclinait doucement avant de s’avancer, laissant les tintement se balancer dans l’air.

- Souhaitez-vous un peu d’aide ou préférez-vous visiter en premier? Dans tous les cas, si vous avez des questions, n’hésitez pas.

Son regard restant posé sur le sien, son expression, sa posture droite, mais si détendue pouvait mettre plusieurs personnes mal à l’aise, mais aussi tout le contraire.

Aoyama pouvait faire une impression et il sentait bien que ce cher client avait pris conscience de sa présence, osait-il peut-être penser qu’il en était hypnotisé? Cette pensée le fit sourire alors qu’il observait la personne en face de lui, d’une belle tenue qui lui rappelait ses jours de voyage dans d’autres pays, il y avait déjà quelque temps. La culture de la mode était toujours particulière partout dans le monde et en un sens, cet homme avait du goût, de la confiance et un corps qui porterait très bien une de ses création plus traditionnelle.

Le client au visage particulièrement attrayant, artistique qu’il regardait peut-être un peu trop en vue de le dessiner plus tard peut-être, laissait quelque mots passer ses douces lèvres. Il ne pouvait pas s’empêcher d’être surpris qu’il était venu par hasard, n’étant pas nécessairement un endroit sur lequel on tombait nécessairement par hasard, mais cette agréable surprise le fit sourire un peu plus.

Il appréciait les commentaires que ce client lui faisait non seulement de ses oeuvres, mais reconnaissant aussi le talent de ses employés. Aoyama avait une certaine touche paternelle dans tout ce qu’il faisait ou presque. Il se retenait de s’approcher un peu trop près de ce client pour observer son interlocuteur et juger la distance de son nez, chose qu’il n’était pas toujours facile avec un seul oeil fonctionnelle, mais il ne voulait pas l’intimider plus. Par contre, une certaine proximité avec ce client particulier ne le dérangeait pas du tout et il espérait bien pouvoir passer un long moment dans cette boutique.

- Merci, nous travaillons fort pour obtenir des résultats compétents.

Il aimait que cet homme sans nom prenne un peu d’aise et de confiance après avoir sensiblement été déstabilisé. Ça lui donnait un tout autre charme, en un sens et Aoyama aimerait bien un jour capturer cette beauté dans une œuvre.

- Ce ne sont pas toutes mes créations et il y a beaucoup d’entraide. Chaque pièce a plusieurs noms qui leur sont attachés. Je peux vous en présenter quelques-unes qui pourraient peut-être vous plaire. Je dois vous avouer simplement que les tissus sont de qualité, mais que nous travaillons souvent avec des tissus assez lourds dans cette section. Je déconseille pour de longue durée, qui peut être épuisant pour certains, mais ils valent le détour.

La plupart de ses créations étaient dans cette section, ayant toujours un peu de difficulté à juger ce qui était lourd ou non plus l’humain régulier. Il portait ce genre de vêtements à chaque jour après tout, mais après quelques plaintes il avait préféré avertir les clients et placer ces oeuvres dans une section particulière. Pourtant, il avait l’impression que ce genre de tissu plus épais, qui ne faisait pas de plis facilement, ayant souvent plus de détails, de couches de vêtements, pourraient très bien faire plaisir à ce client.  

Il prit un crochet avec un oeil aiguisé, un haut de la même coupe qu’un kimono, noir, à l’intérieur une doublure doré avec de la broderie doré à l’exdtérieur, des fleurs et d’autres détails particulier. En dessus de ce haut avait un deuxième vêtement un peu plus sobre, le tissu était épais et la couleur d’un beige crème nuança le noir perçant du kimono.Aoyama le prota aisément à bout de bras pour imaginer ce vêtement sur lui et lui tendit par la suite.

- Cela pourrait être un bon essai, mais je crois m’emporter un peu. Vous n’êtes pas venu devenir un modèle après tout, vous avez probablement quelque chose en tête en ce moment? Auriez-vous un budget en tête aussi? Nos prix varient de 50 000 yen à … des prix personnalisés selon le besoin de la production.

Il lui sourit doucement, observant et se disant que son nouveau projet pourrait très bien lui faire parfaitement.

Le fait que la lourdeur n'inquiétait pas son client le rassurait un peu. En un sens, il trouvait ça difficile de calculer la pesanteur des vêtements pour qui soit chic, mais que le matériel ne tue pas le dos de tout le monde. Il devait travailler là-dessus, mais après tout, les plus belles œuvres pouvaient parfois peser une tonne, les festivals un peu plus anciens étaient une de ses inspirations pour la plupart, peut-être pourrait-il faire une tenue pour pouvoir se détacher sans en perdre de la beauté. Il devrait travailler là-dessus, peut-être que son client pourrait être un des premier acheteur qui savait?

L'homme charmant avait une belle élocution, ce qui le faisait probablement un peu plus sourire. En plus de ses doux compliments, il ne pouvait que s'y sentir apprécier particulièrement lorsqu'il lui donnait carte blanche sur le budget. Son œil scintillait un peu et il souriait de plus belle. Avait-il attiré l'œil de quelqu'un d'influent ou peut-être un de ses congénères qui aurait gardé son argent jusqu'à floraison. Il hocha la tête respectueusement.

- J'avoue être un peu moins dans les costumes traditionnels, mais je suis toujours prêt à relever le défis.

Aoyama se dirigea rapidement vers la caisse, là où il y avait toujours un carnet de notes.

- Si possible, je prendrais vos mesures pour des raisons évidentes et si vous avez le temps, j'aimerais bien vous poser quelques questions pour pouvoir vous donner un produit qui, j'espère, dépassera vos attentes quelle qu'elle soit.

Il avait une certaine confiance en ses œuvres et si cet homme appréciait déjà ce qu'il voyait, il était déjà dans la bonne direction.

- J'imagine que vous voudriez un costume assez propre, qui ferait détourner les regards, mais à quel point préférez-vous que ce soit saillant. Des couleurs sobres, de ce que je peux voir sur vous en ce moment, mais préférez-vous quelque chose qui crie, ou dont seules les bonnes personnes puissent en apprécier le contenu. Enfin, de longues phrases pour demander quelle est votre vision de ce genre de vêtements, que voulez-vous apporter comme message lorsque vous le portez. Ça n'a pas besoin d'être une description, un mot peut-être.

Il s'approchait doucement, laissant déjà ses idées se dessiner sur la silhouette.

- Vous avez une belle forme, souhaitez-vous la mettre en vigueur, ou préférez-vous laisser quelques endroits plus à l'imagination des autres? Et... à quel point aimez-vous respirer?

Il imaginait déjà un joli corset pour homme pour cet homme, mais cela impliquait de couper une partie de sa respiration et ce n'était pas tout le monde qui appréciait ce genre de chose après tout. Il posait ses questions, attendant certes des réponses, mais pensant en même temps à les panoplies d'idées qui se bousculaient déjà dans sa tête.

- Combien de temps environ voudriez-vous que ça vous prenne pour enfiler votre costume?

Si son client voulait bien, il passait doucement ses mains autour de sa taille avec le ruban à mesurer pour prendre les mesures, prenant le temps à chaque endroit de demander le consentement. Après tout, il ne voulait pas rendre l'homme inconfortable. Sa peau froide effleura celle tout aussi froide de l'autre individu, ce qui le fit sourire légèrement. C'était probablement une coïncidence, mais en même temps, ses yeux lui donnaient une impression de proximité d'âge. Tout autant que cette nature à lui faire confiance pour le divertir un bref moment, mais le tout était probablement dans sa tête.

- Puis-je vous demander votre carrière? J'avoue être toujours un peu curieux de la vie de mes clients.