Parfois, il y avait des journées où quelque chose suivait Aoyama. Un frisson, une sensation qu’un regard se plaçait constamment derrière lui. Un défaut professionnel que le vieux vampire avait tant de mal à faire partir. Lorsque la ligne entre la vie et la mort avait été si fine durant des années et que le danger planait toujours un peu sur sa tête, il n’avait pas pu contrôler des moments où son adrénaline était toujours présente. Aoyama avait cette impression que quelque chose de terrible allait se produire, mais il savait très bien qu’aujourd’hui, il ne pouvait pas se fier sur ses sens.

Il prenait la journée chez lui pour tenter de calmer son corps, prenant soin de lui un moment, un bain d’eau très chaud pour tenter de détendre ses pensées, il prenait soin de son corps sans réelle vie comme s’il était encore humain, prenant une heure pour se détendre, mais rien. Ce sentiment restait, et en un sens, il savait très bien que ces pauvres tentatives n’allaient pas fonctionner. Il devait simplement l’accepter.

Ses pas se dirigeaient vers des vêtements noirs, une pièce noire à la broderie de lys araignée argenté par-dessus un morceau rouge vin, s'agençant avec des pantalons larges du même rouge. Ses bottes noires, simple, en place, il quittait sa demeure sans oublier un petit couteau dans sa poche au cas où quelque chose ne tournerait mal.

Il se dirigeait vers un bar entrepris par ses congénères, se disant qu’il pouvait peut-être trouver un peu de confort en la présence d'alliés, mais il trouva des imbéciles à la place. Aoyama ne savait pas vraiment si ces derniers savait qui il était mais il avait envie de faire de la merde. T’as l’air bien habillé, tu as un peu d’argent pour nous non? Sinon on peut prendre une pièce de tes vêtements et la vendre, je suis sûr que ça se vendrait bien. Aoyama n’avait pas la tête à s’emmerder et être diplomatique, mais la rue était encore un peu passante, il ne pouvait pas simplement les tabasser.

- Revenez dans… une heure dans la ruelle à côté, j’aurais peut-être quelque chose pour vous à ce moment-là.

Une lueur rubis passait dans son regard alors qu’un d’entre eux tirait par le bras l’autre pour partir après avoir été certain que Aoyama allait être là. Un soupir se fit entendre de sa part alors qu’il entra, enfin, dans le bar. Il avait besoin d’un verre, même s’il n’allait pas goûter quoi que ce soit. Il ne lui avait pas demandé de l’oublier ou de partir indéfiniment, car il ressentait encore cette tension dans son corps et s’il pouvait la laisser aller en se battant un peu, il le ferait. Non seulement ça, mais s’il venait d’un groupe particulier, il le saurait en demandant au barman.

Pourtant, d’autres problèmes survinrent, ce n’était pas vraiment sa journée.Premièrement, des chuchotements sur lui au départ. Était-ce ses subordonnées ou des fans de son travail? Il penchait pour le premier, ce qui le fit soupirer longuement de leur manque de discrétion. Heureusement qu’il couvrait bien ses arrières. Il s’avançait vers le bar où il y avait une autre silhouette, ce qui compliquait un peu la communication. Sa silhouette lui disait vaguement quelque chose, mais il ne pouvait pas nécessairement mettre le doigt sur une silhouette de dos. Il laissait des bottes claquer contre le plancher, s’avançant vers le barman qu’il connaissait plutôt bien.

- Monsieur le barman, pourrais-je avoir un whiskey je vous pris. J’ai aussi deux hommes aux vêtements assez sombres, environ un mètre soixante-dix, des piercings aux lèvres qui ont essayé de me voler. Vous savez qui ils sont?

Sa voix était innocente, presque inquiète, mais son œil laissait comprendre qu’il devrait lui répondre quelque chose de concret. Le barman tentait tant bien que mal de garder un air normal et calme, mais tout comme Aoyama, il était tendu à ce moment.

- Je suis désolé pour le dérangement, le whisky est compris pour les problèmes qu’il vous ont causé… d’après la description, je crois que ce sont des petits délinquants de l’appartement en face. Je ferai signe à leur parents pour qu’il les discipline fermement.

Ce n’était pas nécessairement un message codé, mais Aoyama comprenait qu’il y avait un petit problème de contrôle des petits gangs dans les environs. Ils étaient supposés avoir une entente, mais si elle se brisait, les autres ne survivraient probablement pas.

-J’espère que leur parents les puniront fermement pour qu’ils apprennent leur leçons. Sinon, ils risquent de finir en prison, ou pire.

Un petit message pour lui dire de s’occuper du problème et trouver la manière nécessaire de le faire. Il préférait une manière un peu plus pacifique, mais s’il n'avait pas le choix que de montrer un peu de violence pour qu’ils comprennent, Aoyama était bien au courant de son métier après tout. Il finit par s’asseoir à côté de l’inconnu et demanda un autre verre pour son voisin. Son regard se tournait vers ce type particulièrement agréable à regarder, il devait l’avouer. Il avait toujours un faible pour les tatouages depuis qu’il était dans ce milieu un peu plus sombre et voir quelqu’un ainsi tatoué le fit sourire un peu. C’était un homme qui ne devaient pas avoir peur des regards, du jugement des autres et il pouvait dire qu’il appréciait déjà.

- Hm, j’ai l’impression de vous avoir déjà vu quelque part, je me trompe?

Ce sous entendu était prévu, cette manière de le dire d’une manière un peu doucement, comme un doux rêve, son sourire tout aussi doux, ses yeux analysait son visage pour tenter de comprendre réellement où avait-il vu ce visage. Il le savait dans ses fichiers quelque part, mais lequel? Cela ne devait pas être si important, non?

Il semblait à l’écoute, ce qui était curieux tout de même. Sa rapidité à répondre sa confiance, il ne pouvait pas s’empêcher de trouver cela peu commun. Enfin, la panoplie de tatouage mettait de l’avant cette confiance, cette idée qu’il se fichait bien des commentaires des autres, qu’il vivait pour lui et lui seul. Il appréciait ces individus, cette personnalité qui pouvait atteindre des sommets de performances, ne laissant personne les rabaisser, mais en un sens, cela pouvait en être leur faiblesse, n’écoutant peut-être rarement les autres, leur idées, leur commentaire dans le but de s’améliorer, toutes cela pour de simple tatouage. Il se demandait bien si ses théories pouvaient être fondées ou bien était-ce la culture dans laquelle il avait grandi qui encourageait cette exploration, ces modifications physiques. Après tout, il avait de magnifique yeux verts.

Le jeune homme avait raison en un sens. Sa manière de parler était un peu plus vieille, malgré ses tentatives de paraître l’âge que son corps avait. Mais paraître un âge qu’il n’était pas, effacer les habitudes verbales, sociétales, les coutumes pour charmer et discuter qui évoluait avec chaque génération. Il avait vécu l'arrivée de l'Europe et leur coutumes, les guerres qui avaient marqué la culture, la mondialisation était un changement qui révolutionnait le monde, mais un vieil homme comme lui avait par moment des écarts de certaines générations. Il savait que cet homme se moquait un peu, mais à quel point savait-il qu’il avait raison. Dewei, joli nom aux origines qu’il n’aurait pas nécessairement imaginer, mais maintenant, il avait l’impression que les traits chinois se présentaient plus. Il savait qu’il avait entendu ce nom, mais où? Telle était la question qu’il se posait.

- Aoyama, ravie de vous rencontrer. C’est un joli nom, Dewei. Grand noble ou bons principes. Vous semblez plus avoir de bons principes, je me trompe?

Il n’avait rien de noble après tout, du moins dans son apparence. Son oeil ne pouvait pas s’empêcher de se concentrer sur les magnifiques couleurs de son être. son interlocuteur lui offrait un deuxième verre pour sa mauvaise soirée, en commandant un deuxième avec joie. Après tout. il était ici pour une raison.

- Vraiment, c’était juste deux gamins en manque d’attention et d’argent. J’espère simplement qu’ils comprendront que ce n’est pas le chemin à prendre pour se trouver. Mais bon, la vie a des hauts et des bas que je le pourrais concevoir.

La façade, les mensonges, avec les années, il avait une certaine aisance à le faire avec confiance. La douleur, il pouvait la concevoir, la famille que les délinquants étaient, il en avait créé une lui-même, jusqu’à ce qu’il ne finisse par contrôler une bonne partie d’un marché qu’il tentait avec un grand mal, de le rendre un peu plus éthique.

Ce petit homme avait un rire charmant. Il lui demandait où auraient-ils pu se rencontrer et Aoyama avait peut-être décidé de jouer un jeu qu’il appréciait. Après tout, il y avait un certain consentement dans ce jeu de charade.

- Hm… Ces tatouages, Peut-être ont-ils attiré mon regard d’artiste dans les rues passagères. Vous avez un visage de modèle, une forme que je sculpterais, peinturant ces couleurs pour rendre le tout vivant. C’est mon idée la plus forte. car il ne me semble pas non plus vous avoir parler. Peut-être nous nous serions vu à votre travail? Que faites-vous dans la vie? Sûrement quelque chose d’excitant. On pourrait dire que vous êtes un délinquant de votre apparence, mais j’ai peut-être l’impression que je me tromperais si j’y émettait cette possibilité. Les apparences ne veulent rien dire, mais votre nom peut très bien forger votre existence. Je vous imagine mal être accepté en tant qu’avocat, peut-être un membre du corps médical?

Il aimait parfois jouer à la charade, mais il se doutait bien qu’il avait tord.

- Dites-moi mon cher. si vous le voulez évidemment.

Les bons principes étaient-ce et la mère, probablement la figure proéminente dans sa vie. Il se demandait souvent s’il aurait dû prendre soin de plus d’humains, les jeunes qui avaient besoin d’aide, peut-être aurait-il pu éviter tout le bordel dans lequel il était. Après tout, il ne battait pas que les méchants, il les tuait, les démembrait, les torturait pour le plaisir de d’autres et vendait leurs organes pour d’autres personnes sans nécessairement de valeurs morales. Peut-être était-ce son vampirisme qui rendait l’humain un marché, un animal de compagnie plus que ce qu’il n’aimait avouer. Il aimerait dire qu’il avait une morale, mais à vivre dans l’ombre toutes ces années, la corrosion finirait toujours par les atteindre. Il n’aurait pas fait un bon père de famille pour les humains, à changer par moment d’endroit, ne jamais vieillir, il aurait dû en abandonner dans leur pire moment, hm. C’était quelque chose à penser après tout. Peut-être était-il destiné à marcher cette route depuis toujours…

Il haussant légèrement son sourcil lorsque l’homme parlait de manière douce et probablement un peu humoristique de sa taille. Un léger soupir s’échappait de son être avant qu’un petit rire le remplace.

- Vous avez peut-être raison. Pourtant, les milieux changent, la technologie avance et la taille dans le milieu de la mode a beaucoup moins d’importance qu’autrefois. La magie des caméras, mais surtout de l’influence de chacun sur les réseaux sont beaucoup plus prolifiques que les longues jambes de modèle. La diversité est elle aussi agréable. Je crois qu’il y aurait du travail pour vous, mais peut-être suis-je trop optimiste après tout.

Cela ne faisait pas très longtemps qu’il était en avant d’une scène, la mode l’ayant toujours un peu intéressé, mais il se savait jeune et même s’il implanter de plus en plus de diversité, poussait les ressources humaines pour consolider le travail et la santé de ses travailleur, être un peu plus éthiques dans certains coin, il ne pouvait pas tout changer, le milieu de la mode était un milieu de compétition féroce, un faux pas pour beaucoup de compagnie était assez pour faire fermer les portes.  

Le charme, il ne pouvait s’empêcher de sourire et penchait son corps un peu plus vers son interlocuteur. Il en voulait un peu plus. Dewei sentait le danger, il l’émanait dans un sens et la curiosité de Aoyama était trop forte pour écouter ces signes.

- Je préfère ressentir l’âme des êtres. Apprendre à connaître quelqu’un sous toutes ses coutures, ses désirs. Je ne suis pas très… uniforme, ou…

Il regardait Dewei de son oeil, en signe d’une certaine reconnaissance. S’il se rappelait bien, cela en serait des plus amusants. Mais il se doutait que quelqu’un avec autant de tatouage pouvait être accepter, que ce ne soit que par la discrimination du corps policier…

- …Menotte. Après tout, tout le monde a droit à un métier qui n’affecte pas toute leur personnalité. Sans jugement, évidemment.

Il prit une gorgée de son verre doucement.

- Pousser son corps au-delà des ses limites peut être dangereux mon cher. Prendre soin de son être, de son corps est tout aussi important.

Il ne pouvait s’empêcher de laisser un doux rire sortir entre ses lèvres.

- J’aime beaucoup la sculpture, mais aussi la mode. Je ne sais pas si c’est super évident. J’apprécie aussi prendre soin des individus qui m'apprécient et me font confiance. Je me passionne pour les magnifiques rencontres dans les bars je dois croire, puisque je vous ai rencontré.

Aoyama osa rapprocher sa main doucement, un peu plus froide que la normal.

- Qu’est-ce qui vous amène dans ce genre d’établissement? Un simple verre? Peut-être pourrais-je être une voix de sagesse, qui sait.

Cet homme, probablement un agent de la fameuse brigade, plus il regardait cette personne, plus il avait cette impression d’avoir analyser les photos. Peut-être s’était-il vendu en parlant de menottes, mais que pouvait-il faire réellement de toute manière? Et s’il se rendait compte de cet échange, il n’en laissait rien paraître. Aoyama ne douterait pas de cet homme pour autant. car si humain, ce que sa main chaude lui donnait comme impression, il devait être particulièrement doué pour entrer dans la brigade… Ou peut-être était-ce un inspecteur de la police régulière qui s’occupait d’un de ces dossiers… Dewei devenait des plus intéressants.

L’homme toujours magnifique pour autant posait de beaux commentaires. Il avait eu beaucoup de temps pour réfléchir à la question, ce que la vie voulait signifier, la non-vie aussi, mais trouver une réponse concluante n’était pas nécessaire pour apprécier la vie après tout. Il préférait simplement se dire que les jugements derniers apporteraient la réponse, quelqu’était la force supérieur qui les accueillerait. Mais sans l’adaptation, le dépassement de soi, mourir en valait probablement plus la peine. Après tout, s’il était resté avec les vieilles mentalités d’il y avait 850 ans, il n’aurait jamais su s’adapter. L’humain avait quelque chose d’intéressant, à toujours vivre leur vie pleinement,car après tout, elles étaient si courtes.

- Les défis que la vie nous lance pour nous tester, sans cette capacité de pouvoir se dépasser par moment, la société ne serait probablement plus. Nous sommes bons pour évoluer, régler des problèmes même si souvent, c’est des problèmes que l’on cause nous-même.

Il observait cette plus petite gorgée et se demandait si c’était sous son commentaire, sa main contre la sienne ou la discussion qui le rendait inconfortable, Aoyama décidait de ne rien dire à ce sujet cependant. L’homme lui proposait un endroit moins en plein centre, ce qui lui faisait bien plaisir. Après tout, il préfèrerait observer les deux imbéciles entrés et tenter quelque chose avec cet homme à ses côtés, mais surtout dans un bar qui était sous son territoire. Comme petits imbéciles, ils étaient chanceux d’être encore en vie, mais la chance n’arriverait probablement pas deux fois. Un petit rire se glissait lorsque son interlocuteur les mentionnait, laissant le signe du destin prendre place entre les deux. Il se levait doucement pour accompagner l’homme à un endroit un peu plus discret, privé, là où la fenêtre n’était pas contre les banquettes, ce qui permettait une certaine protection contre l’extérieur si les deux hommes osaient revenir. Certains regards sur son être et celui qui l'accompagnait n'était pas toujours subtile, mais sa popularité pouvait expliquer cette certaines tensions, particulièrement puisque la moitié d'entre eux ne le connaissaient pas en tant que leur patron.

L’homme qui se disait peu de mots montrait un peu de ce que Aoyama considérait comme une certaine personnalité.

- Je suis designer de mode, ne vous inquiétez pas pour remplir le silence, je peux facilement le faire, mais j’avoue aussi apprécier ce dernier avec les bonnes personnes.

Il laissait un moment de silence pour prouver son point, regardant les yeux magnifiques de son partenaire de boisson.

- Le vert est rare au Japon pour les yeux, j’avoue en être un peu hypnotisé.

Il avait envie de connaître ce policier, cet homme particulier, ce qu’il aimait, détestait, ce dont il rêvait ou avait peur. Il aimait réellement ce genre de rencontre, non pour cette facilité à manipuler le reste comme un jeu d'échecs, préférant laisser le vent lui apporter les réponses de manière paisible.

- Si vous aviez droit à deux pouvoirs magiques, lequel ce serait et pourquoi?

On pouvait savoir beaucoup d’une personne sur les choix qu’il prenait et il ne pouvait pas s’empêcher d’en être curieux.

Aoyama ne pouvait pas s’empêcher de rire doucement alors que l’homme lui précisait qu’il ne se penchait pas souvent sur ce genre de questionnement, qu’il évitait de trop réfléchir et sa pensée venait vers son métier. Après tout, l’ordre n’était pas toujours moral, qu’il soit dans la B.A.V. ou qu’il soit un policier, il était facile de se perdre dans une société corrompue, prendre la ligne directrice de la morale sociétale pour établir la sienne, mais à vivre les changements culturels au fils des siècles, la suivre ne semble pas un choix. Après tout, mettre fin à des vies humaines change un homme, l’éternité est aussi, la douleur aussi. Il ne pouvait pas demander à quelqu’un comme lui, un humain de le comprendre, alors que les vampires eux-mêmes comprenaient à moitié le concept.

-Réfléchir est comme respirer, on ne peut jamais vraiment s’en empêcher. Si vous appliquez réellement ces mots à votre esprit, j’ai besoin de votre secret.

Le commentaire sur sa tenue lui fit plaisir, un appréciateur de son corps à ce qu’il pouvait comprendre. Comment mieux flatter l’égo que de se sentir intéressant. S’il avait pu lui faire un clin d’oeil sans que ce ne soit contre productif, il l’aurait probablement fait à ce moment. Il se contenta de sourire, amusé par la situation.

Aoyama haussait simplement les épaules, un air de mystère sous ses questions. C’était surtout que s’il le mentionnait, cela briserait l’impact de la question. Après tout, il y avait une certaine psychologie, le premier pouvoir étant quelque chose d’indispensable une visualisation de la valeurs de la personne, d’un souhait qu’il recherche, alors que l’autre étant souvent représenter pour couvrir certaines insécurités. Le contexte social est souvent à prendre en compte, dans un groupe, il est rare d’avoir des réponses complètement sincères, mais on pouvait tout de même voir dans les réponses et les comportement l’insécurité sociale avec des réponses absurdes et des explications tout aussi ridicules ou puériles. Le contact un à un pouvait créer cette proximité et cette confiance à être vulnérable sous une couverture légèrement enfantine. Il aimait bien poser cette question.

Sa réponse en était une en soit, celle à laquelle il n’arrivait pas à faire confiance aux étranger, réservé sur son être, gardant probablement ce qu’il avait le plus près de lui dans une cage isolée de son cœur, ou qu’il ne lui faisait pas confiance. Il hochait doucement sous cette réponse, un sourire amusé sur son visage, avant de répondre doucement à sa question.

- Probablement cette possibilité de voir un monde qui n’est pas imbibé de violences inutiles. Je n’ai pas besoin de grand chose, vraiment.

Il entendait les pas s’approcher, reconnaissant ces derniers, il soupira longuement. En parlant de violence inutile. Les gamins le regardaient avec un agacement, voir une haine, mais son œil se dirigeait derrière eux, là où certains des siens avaient envie d'interagir. D’un regard de sa part, ils se calmèrent et reprirent leur place, regardant la scène avec intensité. Si Aoyama était à leur place, il se sentirait petit, mais ces gamins étaient clairement trop borné et fier pour comprendre le réel danger.

- Alors daddy, tu vas nous suivre? On t’a bien écouté après tout.

Aoyama pris une gorgée de son alcool doucement, levant les yeux vers eux.

- Je ne vous suivrez pas pour que vous me dérobiez de tous mes vêtements pour votre plaisir personnel.

-Parce que tu crois qu’on te l’a demandé?

Le premier coup était parti. Il était difficile dans ce genre de situation, particulièrement pour Aoyama, de ne pas utiliser ses capacités vampiriques pour éviter le coup. La douleur n’était pas quelque chose qu’il aimait et il l’évitait lorsque possible, mais avec autant d’individus et un potentiel membre de la brigade vampirique, il ne pouvait pas nécessairement utiliser quoi que ce soit, non seulement ça, mais il savait que ces gamins étaient probablement en manque d’argent pour une raison ou une autres et outre les crimes graves, Aoyama ne pouvait pas se permettre moralement de leur faire terriblement mal, ou peur.

Mais il ne prit pas le deuxième coups en plein visage, se dégageant rapidement mais à une vitesse humaine normale, il esquiva le second coup pour prendre le poignet près de son visage et l’amener le ventre sur des jambe pour lui taper fermement les fesse d’un des gamins, une manière un peu puérils de lui faire comprendre de ne pas continuer.

- Je suppose que d’appeler la police est la seule solution hm?

Il voulait leur faire peur mais alors qu’il lançait l’homme humilier contre l’autre, un autre coup vers son visage était lancé.  

Il y avait quelque chose de charmant à jouer la princesse en détresse. Après tout, il avait été si longtemps la personne qui prenait soin des autres, même avec sa mère lorsqu’il était encore humain, mais à chaque détour, les dieux qui le protégeaient, lui apportaient une nouvelle lueure de paix, un chemin qui allait lui apprendre beaucoup plus. Même si c’était lui qui prétendait être faible, acceptant un coup pour cette comédie, cette chaleur lui rappelait celle qu’il avait vécu il y a peut-être 600 ans.

Son mentor lui manquait. Il se demandait bien s’il le voyait aujourd’hui, comment allait-il réagir, mais surtout à quel point il aurait changé. Aurait-il du dédain sur ce qu’il était, sur son métier, ou peut-être comprendrait-il les circonstances. Après tout, il abandonnerait probablement tout si cette personne, ce sauveur lui demandait.

Ces souvenirs d’une vie calme dans un petit village éloigné à aider les autres et faire de l'agriculture glissaient dans son regard en une demi-seconde alors que son sourire s’agrandissait. Il était assez alerte pour voir l’hésitation dans le regard du gamin piégé de sonrtir son arme blanche au risque d’empirer sa situation ou non, prêt à tire le policier vers lui à tout instant, mais heureusement, ils ne firent que reculer lorsqu’ils eurent une opportunité de dégager. Leurs regards disaient qu’ils allaient revenir alors que le sien leur donnait presque un défi de le faire. Heureusement, en voyant quelques personnes se lever pour les amener à l’extérieur, ils décidèrent de partir de leur plein gré.

Il laissait un visage innocent et légèrement charmeur parler pour lui.

- Je crois que je vais survivre à cette expérience. Vous avez du talent pour protéger les demoiselles en détresse.

Il se moquait de lui-même, mais après tout, n’avait-il pas un peu décidé de prendre les coups.

- Je n’aime pas la violence inutile, et le temps de porter plainte me manquera probablement. Un petit incident ainsi n’a pas besoin d’être mentionné, mais merci.

Il était probablement un peu trop calme pour quelqu’un qui venait de se faire agresser, mais avec la torture, même avec les nerfs inacts qui se regénèrent d’un vampire, l’adaptation à cette dernière restait, le manque de réaction, l’habitude n’était pas toujours agréable ou bénéfique dans ce genre de situation où il devait paraître humain.

Aoyama sortait une carte professionnelle avec son numéro de son portefeuille, la déposant près de ce policier.

- Lorsque l’envie d’un autre verre vous tentera, ou un dîner peut-être, appelez-moi. Je peux toujours faire de la place pour quelque chose d'important.

Il avait envie de lui donner une chance, un indice, quelque chose pour lui dire qu’il y avait du changement dans la ville. Qu’il devrait probablement faire attention, s’il creuse un peu trop, qu’il risquait de creuser sa propre tombe, mais il n’était aussi stupide qu’informer quelqu’un qui travaillait potentiellement pour la B.A.V.  à quel point il était relié à ce genre d’activité.

-En espérant vous donner une meilleure soirée la prochaine fois.